Dans 70 jours, le Sénégal sera devant les bailleurs de fonds du Groupe consultatif de Paris. En prélude à cet événement important, un Conseil présidentiel s’est tenu hier sur le suivi des politiques publiques.
Atteindre une croissance annuelle d’au moins 7% sur une période de dix ans, c’est l’objectif du Président Macky Sall. Il l’a assuré hier en dirigeant les travaux du Conseil présidentiel de suivi des politiques publiques qui s’est tenu hier à Dakar. «Le rythme actuel de progression de notre Pib qui est de 4% est non seulement faible, mais croule sous le poids d’une démographie croissante et soutenue. Si nous maintenons cette tendance, nous resterons ce Sénégal aux ressources limitées n’ayant que la pauvreté à se partager.»
Une vision que le Président souhaite remplacer par celle d’un pays prospère où la pauvreté serait absente. «Un autre Sénégal est possible, un Sénégal émergent», souligne Macky Sall qui annonce sa volonté d’arracher les racines de cette pauvreté en accélérant la croissance porteuse d’une richesse à partager. «Nous devons tendre la main aux couches de notre population les plus vulnérables. Nous devons en finir avec la grande pauvreté au Sénégal et bâtir un développement solidaire et inclusif. C’est la lecture qu’il faut faire de la couverture maladie universelle et l’allocation des bourses familiales qui permettront, à terme, de secourir 250 000 familles», a estimé Macky Sall.
Pour atteindre ces objectifs, le chemin est balisé et le Sénégal s’est déjà armé d’un document de planification. «C’est la Stratégie nationale de développement économique et sociale (Sndes), renforcée par des projets du Plan Sénégal émergent (Pse) qui sera présenté au Groupe consultatif de Paris et qui justifie aujourd’hui une actualisation du cadre macroéconomique», a annoncé le ministre de l’Economie et des Finances Amadou Bâ. Pour l’argentier du pays, le Sénégal «a déjà identifié les leviers sur lesquels (s’) appuyer pour accélérer la croissance économique par la promotion des investissements, des exportations et le développement d’un faisceau de partenariat public privé».
Pour Macky Sall, l’entreprise sera le moteur du dispositif d’émergence même si, souligne-t-il, «il est vrai que nos entreprises ont des défis internes non négligeables ; mais l’Etat a déjà pris d’importantes mesures pour les appuyer». Ce dont s’est réjoui le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes). «Les engagements que nous prenons à côté de l’Etat dans le cadre de la réalisation des projets, c’est bien sûr, de mobiliser tous les acteurs, tous nos partenaires et de faire en sorte que la richesse nationale soit aussi construite par le secteur privé national, même si nous devons aller chercher des partenariats. Je crois que ce message commence à être bien compris», a souligné Mansour Cama.
Dans ce processus de mobilisation de ressources, le Sénégal mise sur la transparence, mais aussi sur la culture du suivi et de l’évaluation. Il s’agit d’assurer, selon le Président, un meilleur pilotage des politiques publiques. Il a ainsi donné des instructions au ministre de l’Economie et des Finances de faire, tous les mois, l’état d’avancement des indicateurs de performance. Au Premier ministre, il revient la tâche de coordonner une revue trimestrielle avec les ministères afin d’aboutir à une approche intégrée du spectre de performance publique. En même temps, Aminata Touré devra assurer les revues sectorielles qui seront un préalable à la tenue des conseils présidentiels désormais semestriels.
4 Commentaires
Abdoulaye
En Décembre, 2013 (18:03 PM)Enterpereneur
En Décembre, 2013 (20:22 PM)Xeme
En Décembre, 2013 (10:13 AM)Wait
En Décembre, 2013 (14:30 PM)Participer à la Discussion