La région de Dakar concentre une part importante des dépenses publiques au Sénégal, avec 56 pour cent, indique le rapport de la Banque mondiale sur les finances publiques.
Rendu public mercredi à l’occasion de la revue des dépenses publiques, le document indique que ‘’même sur les seules dépenses à contenu géographique, le déséquilibre en faveur de Dakar est significatif’’.
Les auteurs du rapport disent avoir réussi, sur la base d’un quart du budget, à estimer la part du budget destinée à chaque région. Selon eux, ‘’les résultats montrent une forte concentration dans la région de Dakar avec 56 pour cent des dépenses publiques hors dette et dépense en capital sur ressources externes’’.
Suit ensuite la région de Saint-Louis avec 7 pour cent avant les régions de Diourbel et Thiès avec 6 pour cent.
De même, ‘’la région +étranger+ (ambassades) recevrait plus que les autres régions’’. Toutefois, le rapport souligne que ‘’ce résultat est à relativiser puisque les dépenses des ambassades sont presque identifiables à presque 100 pour cent’’.
Le document indique que les régions les plus mal loties sont Louga, Fatick, Matam et Tambacounda.
Evoquant la répartition des dépenses publiques d’infrastructure par région, les auteurs notent que ‘'Diourbel présente un exemple intéressant de région où les dépenses publiques sont globalement importantes relativement aux autres régions, bien que montrant des différences importantes selon les secteurs’’.
Ils expliquent la position de Diourbel par le programme spécial d’investissement public à Touba, indiquant toutefois qu’elle ‘’ne reflète pas la tendance générale’’.
Le rapport révèle par ailleurs que la concentration est réelle sur l’ensemble des secteurs stratégiques’’, soulignant que ‘’la répartition spatiale des dépenses publiques dans le secteur de la santé et de l’éducation confirme la forte concentration dans la capitale Dakar, qui reçoit un peu plus de la moitié des dépenses sociales’’.
Il constate dans le même temps que ‘’ le déséquilibre entre Dakar et les autres régions a tendance à s’aggraver au cours de l’exécution du budget’’.
Le document explique cette forte concentration par les actes modificatifs de la loi de finances, notamment ceux de la loi de finances rectificative 2009 qui est largement défavorable aux régions’’.
Pour la Banque mondiale, ‘’une première étape vers l’élimination progressive de ces différences est la production et la dissémination systématique d’informations fiables sur la répartition spatiale de la dépense publique’’.
3 Commentaires
Thiokkeer
En Juin, 2012 (17:29 PM)Paco
En Juin, 2012 (18:27 PM)Flopaty
En Juin, 2012 (08:07 AM)pour moi , ce sera la casamance ou rien......que le sminsitre de l'agriculture se le dise.....lui qui est casamançais!!
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