La valeur ajoutée des entreprises s’est accrue de 5,6 % entre 2008 et 2009

La valeur ajoutée des entreprises du secteur moderne, suivies dans la base de données du Centre unique de collecte de l’information (Cuci), s’est chiffrée en 2009 à 1.146 milliards de francs Cfa contre 1.085 milliards en 2008, soit une hausse de 5,6 %. Cet accroissement de la valeur ajoutée s’explique essentiellement par celui des Btp (20,7 %) et celui des industries (13,4 %). L’analyse de la répartition de la valeur ajoutée par secteur montre une forte prédominance des services (52,0 %), suivis de l’industrie (31,1 %) et du commerce (9,3 %) ; les Btp et annexes restent, comme par le passé, le secteur le moins générateur de valeur ajoutée en 2009 (7,6 %). Nonobstant cette évolution favorable, les entreprises du secteur moderne ont une faible capacité à générer de la richesse avec un taux moyen de valeur ajoutée de 25,2 % sur la période 2003-2009. En 2009, le taux de valeur ajoutée s’est amélioré en ressortant à 25,7 %, soit une hausse de 10,5 % par rapport au ratio de 2008. L’on a noté une amélioration du taux de marge en 2009. Ainsi, le taux de marge s’est établi à 45,8 % en 2009 contre 43,5 % en 2008, soit une progression de 5,2 % imputable au commerce (12,7 %) et aux industries (+13,0 %). Le taux de marge est assez important dans les services (91,0 %) et très faible dans le commerce (14,1 %).

L’Ansd constate une prédominance des charges salariales dans la répartition de la valeur ajoutée. Selon les techniciens de cette agence, la répartition de la valeur ajoutée des entreprises du secteur moderne se fait essentiellement au profit des salariés avec un taux moyen de rémunération du travail (charges salariales sur valeur ajoutée) de 54,8 % sur la période 2003-2009. Une stabilité de la pression fiscale a été également relevée. Le document mentionne que la pression fiscale, mesurée par le ratio « impôts sur valeur ajoutée », s’est stabilité à 9 % entre 2006 et 2009. Elle est de 9,1 % en 2009 et en moyenne de 8,6 % sur la période 2003-2009. Cette situation résulte de la mise en place au cours de la dernière décennie de politiques efficaces d’incitation à l’investissement.