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Economie

Le gouvernement invité à suspendre la fermeture des sites d’orpaillage

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Le gouvernement invité à suspendre la fermeture des sites d’orpaillage

La Coalition des organisations de la société civile sur la gouvernance des ressources minérales invite les autorités à suspendre la fermeture des sites d’orpaillage de la région de Kédougou (Est).

Cette structure appelle les autorités à tenir une concertation avec toutes les parties concernées par l’exploitation artisanale de l’or. 

"Nous invitons l’Etat à arrêter cette mesure coercitive pour appeler les acteurs à une concertation", a lancé Ibrahima Sory Diallo, coordonnateur de la coalition d’organisations, lors d’une conférence de presse, à Tambacounda (Est). 

"Depuis un peu plus d’une semaine (…) les forces de sécurité et de défense ont investi les sites d’orpaillage traditionnel, à Kharakhéna, Diakhaly, Sambrambougou et Kolya", a signalé M. Diallo. 

Il a ajouté, citant des "sources dignes de foi", que "les 13 sites d’orpaillage de la région de Kédougou, tout comme les trois sites de Tambacounda, recevront la visite des forces de l’ordre". 

Selon lui, les sites pourraient être fermés, en vue d’"une réorganisation de l’activité d’orpaillage". 

La localité de Kharakhéna accueille, à elle seule, quelque 300.000 orpailleurs, a indiqué Ibrahima Sory Diallo, citant le chef de ce village. 

"L’initiative de l’Etat n’est pas mauvaise, mais elle aurait pu être souple", a-t-il estimé, en parlant de la fermeture annoncée des sites d’orpaillage.

Cette décision est prise à un moment où il est "trop tard" pour certains orpailleurs de retourner aux activités agricoles, après que la région a déjà reçu trois pluies, a-t-il argué. 

Les organisations civiles réunies au sein de cette coalition appellent l’Etat à "organiser de larges concertations autour de cette initiative aux multiples causes et conséquences". 

"Ces pourparlers, qui impliqueraient les organisations de la société civile, les les collectivités locales concernées et les acteurs étatiques se prêtent bien au contexte actuel de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE)", a fait valoir M. Diallo. 

Ils devraient permettre d’examiner les "meilleurs canaux de résolution des problèmes" identifiés, a-t-il indiqué, en parlant d’"insécurité", de "dépravation des mœurs", de "prolifération de maladies sexuellement transmissibles", de "dégradation de l’environnement" et de "risques d’insécurité alimentaire, avec le recul de l’agriculture" dans les zones aurifères. 

Arrêter l’orpaillage dans une région qui en dépend "fortement" revient à "envoyer des familles entières dans les griffes de l’extrême pauvreté et, par conséquent, les condamner à la faim", a prévenu Ibrahima Sory Diallo. 

L’exploitation artisanale de l’or fait de Kédougou un "centre économique important", a-t-il relevé. 

Au 31 décembre dernier, les transactions relatives à l’orpaillage représentaient 103 milliards de francs CFA dans une banque locale, soit 99% de son portefeuille, a indiqué M. Diallo, citant un banquier, pour illustrer le poids de l’exploitation de l’or dans la zone orientale du Sénégal. 

"Qu’il s’agisse d’une opération de réorganisation ou de fermeture de tous les sites, notre intime conviction, c’est que l’implication des acteurs concernés aurait évité cette façon de faire qui n’est pas des meilleures", a-t-il soutenu, en craignant une mesure unilatérale des autorités. 

Lors du conseil des ministres tenu à Kédougou, en avril dernier, le président de la République avait mis en garde contre l’emprise de l’orpaillage sur l’agriculture, dans cette région. 

"Le coton et l’agriculture en général ont reculé", avait signalé Macky Sall, ajoutant que "les +dioura+ (les sites d’orpaillage) ne nous ont apporté ni la paix, ni le développement, mais l’insécurité". 

Il déclare avoir ordonné des opérations conjointes de la police et de la gendarmerie dans les régions de Kédougou et Tambacounda.

Avant le chef de l'Etat, le Premier ministre avait annoncé des mesures de sécurisation des sites d’orpaillage, en précisant que 500 à 700 éléments des forces de sécurité étaient déjà déployés dans ces deux régions. 

Les actes de violence sont monnaie courante sur les sites d’orpaillage. Des affrontements entre orpailleurs avaient fait une dizaine de morts dans la région de Kédougou, en 2013. Des ressortissants du Burkina Faso en avaient payé le plus lourd tribut.

ADI/ESF



4 Commentaires

  1. Auteur

    Thié

    En Mai, 2014 (20:04 PM)
    Je pense qu'il faut savoir ce que l'on veut. Tantot c les pop. qui demandent la fermeture à cause de l'insécurité, la prostittution... qui sévissent dans ces zones, tantôt vous voulez pas qu'on ferme les puits. Dans tous les cas il faut bien réglementer ces zones sinon on risque des surprises.
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  2. Auteur

    Mal Acky Sall

    En Mai, 2014 (20:25 PM)
    Sur les 300 000 orpailleurs combien de sénégalais y'a t 'il ? Peut être 1% , le reste c des maliens , guinéens , bourkinabes , nigériens , qui ne vendent même pas l'or extrait à kedougou ici au Sénégal , alors soyons sérieux , ils ne nous amènent que l'insécurité , la prostitution , et les maladies ( sida- tuberculose )
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    Auteur

    Nk

    En Mai, 2014 (20:55 PM)
    je suis désolé Monsieur Diallo sur le chiffre que vous avance vous lvoulez nous dira que la population de la region de Kedougoou qui est a karakena wagnil WAY wagnil



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    Auteur

    Soigneur De Fous

    En Mai, 2014 (08:45 AM)
    Monsieur Inrahima Sorry DIALLO doit faire preuve de sérieux et cesser de faire dans le populisme. Il nous parle de "coordination des organisations de la société civile" depuis quand cette structure existe et où ?. Il faut qu'on arrête de manipuler les gens et de raconter des bobards. Le temps où les gens exploitaient l'or de façon anarchique comme dans le Far West américain est révolu et partout dans le monde les Etats ont pris possession des mines et organisent de façon régulière leur exploitation. Tous ces Burkinabés, Maliens, Guinéens ont laissé des gisements d'or dans leur pays et se sont rabattus sur le Sénégal parce que c'est le pays de la pagaille où on peut se permettre de faire ce que l'on veut au nom des droits et libertés ou de la démocratie. En contrepartie de leur présence qu'est ce qu'ils nous ont apporté: la prostitution, l'insécurité, la violence .......

    Cette Zone aurifère de Kédougou est la contrée la plus pauvre du Sénégal malgré vos prétendus 103 Milliards déposés auprès des banques (pure invention). Les gens doivent retourner dans les champs de coton et l'Etat reprendra la plénitude de son contrôle sur l'ensemble du territoire national. Nous ne sommes plus à l'époque de la "Ruée vers l'or" n'en déplaise à M. ibrahima Sorry DIALLO qui en bon opportuniste cherche un tremplin politique pour parvenir à ses fins personnelles. Pour une fois sachez que les intérêts du Sénégal sont au dessus des calculs personnels de positionnement.
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