Après la révision du code pétrolier qui est en cours, le Sénégal ne va plus signer de contrats pétroliers avec de petites sociétés. Selon le ministre du Pétrole et des Energies qui défendait le projet de budget de son département devant les députés, à partir de 2018, le Sénégal ne va signer des contrats pétroliers qu’avec les majors.
Le budget du ministère du Pétrole et des Energies a été voté à la majorité par les députés samedi. Le ministre Mansour Elimane Kane a profité de son passage à l’Assemblée nationale pour s’entretenir avec les députés sur les procédures en cours pour une plus grande transparence dans la gestion des ressources pétrolières et gazières. D’après lui, le chef de l’Etat est le premier à demander la transparence dans la gestion des ressources naturelles.
Ce qui justifie, à son avis, l’adhésion, dès 2013, du Sénégal à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) qui compte 52 pays, dont 19 africains.
En 2016, le Sénégal avait encore procédé à une révision constitutionnelle pour permettre à tous les citoyens d’avoir accès aux informations liées aux ressources naturelles. Le code pétrolier du Sénégal est aussi en cours de révision. Ce code, a rappelé le ministre, date de 1998 et était basé sur l’attractivité du Sénégal. Avec sa révision, a-t-il déclaré, il sera « beaucoup plus profitable aux populations ». Ce nouveau code va aussi permettre au gouvernement de travailler directement avec les majors qui vont faire de l’exploration, du développement et de la production au lieu de donner ses gisements à des juniors qui, après exploration, vont revendre leurs parts. « Nous n’avons plus de temps à perdre avec les petites compagnies qui vont trouver, puis chercher à revendre. A partir de 2018, tout contrat qui sera signé sera fait avec les majors », a soutenu Mansour Elimane Kane.
En outre, le ministre a informé aux députés que le gouvernement est en train de travailler sur un projet de loi pour la répartition des revenus tirés du pétrole et du gaz. Cette loi, une fois adoptée par l’Assemblée nationale, a-t-il dit, permettra de « savoir qu’est-ce qu’il faut garder pour les générations futures et qu’est-ce qu’il faudra mettre dans un fonds souverain pour que tous les Sénégalais puissent en bénéficier ». « La transparence, elle est totale. Les gens qui veulent avoir des informations peuvent l’avoir », a ajouté le ministre. En effet, avec le pétrole et le gaz, le Sénégal s’est fixé comme objectif d’atteindre l’accès universel à l’électricité en 2025. D’après M. Kane, l’option du gouvernement est de faire du Sénégal un hub de services énergétiques. Avec le pétrole et le gaz, a-t-il ajouté, le Sénégal n’a plus besoin de subventionner son agriculture, car il va disposer d’un engrais à moindre coût.
« Il faut que cet écosystème pétrole et gaz puisse profiter aux Sénégalais et que les industries nouvelles, les petites et moyennes entreprises puissent tirer profit de ces ressources », a indiqué le ministre.
Amadou Ngamby NDIAYE
7 Commentaires
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En Décembre, 2017 (23:34 PM)Anonyme
En Décembre, 2017 (23:37 PM)Anonyme
En Décembre, 2017 (00:44 AM)Anonyme
En Décembre, 2017 (01:08 AM)Anonyme
En Décembre, 2017 (01:47 AM)Y'a bien des senegalais qui peuvent gerer une compagnie petroliere..
Anonyme
En Décembre, 2017 (09:55 AM)Anonyme
En Décembre, 2017 (10:17 AM)Participer à la Discussion