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Noix de Cajou : Un forum pour booster la filière anacarde

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Noix de Cajou : Un forum pour booster la filière anacarde

La 2ème édition du forum marketing du Cajou s’est tenue ce 30 mars 2017, à Dakar, précisément à la Place du Souvenir Africain. Un rendez-vous inscrit dans l’agenda annuel et qui a regroupé tous les acteurs de la chaine des valeurs cajou du Sénégal et des invités de la Gambie et de la Guinée Bissau. L’objectif principal était de faire le bilan de la campagne écoulée et de dégager des perspectives pour la campagne de 2017. Notons qu'au Sénégal, les zones de production de l’anacarde sont concentrées autour des régions de Ziguinchor, de Kolda, de Sédhiou et de Fatick.

Avec les acteurs des maillons de production, de transformation et de commercialisation, et aussi des acteurs de développement au Sénégal, de Gambie et de Guinée Bissau, ce forum visait particulièrement à identifier les problèmes qui minent la gestion de la filière anacarde, déterminer les contraintes lié au développement, de la production et de la commercialisation de la noix de cajou et déterminer les contraintes liées au développement, à la transformation et à l’exportation des produits issus de l’anacardier.

«Seuls 5% de la production sont transformés localement»

Selon Boubacar Sow, représentant résident de l’Ird (International relief and development), malgré les nombreux efforts, il reste encore un chemin à parcourir, notamment dans la transformation, la valorisation du produit anacardier. Parce que, seuls 5% de la production sont transformés localement. Ce qui entraine des pertes énormes de valeurs ajoutées. Alors que le marché mondial représente plus de 17 milliards de dollars.

Dans un contexte de mis en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse), Boubacar Sow se dit plus que jamais engagé à accompagner les acteurs de la filière. Le Directeur pays de l’Ird a aussi saisi l’occasion pour remercier et féliciter l’ensemble des acteurs de la filière pour leur enthousiasme et leurs performances. Il a expliqué que son organisation intervient au Sénégal à travers le projet de renforcement de la filière Cajou (Cep-Cashew enhancement Program), financé par le département Américain de I'agriculture (Usda). Lamine Sène, président du Cadre de concertation des opérateurs de la filière anacarde de la Casamance (Cofac), pour sa part, a soutenu que ce forum constitue pour eux une grande opportunité d’échange et de partage d’idées. Et que la pertinence des thèmes proposés permet de fournir aux participants des informations et outils clés utiles pour faciliter le développement durable de la filière anacarde.

L’anacarde, une filière stratégique et porteuse de valeur ajoutée

“Aujourd’hui, plus que jamais, il est généralement admis que l’anacarde constitue une filière stratégique et porteuse de par sa capacité de création de valeur ajoutée, de richesses, d’emplois, mais aussi de par sa participation à l’équilibre de la balance commerciale de notre pays. Malgré ce potentiel socioéconomique, la filière demeure encore confrontée à de nombreux obstacles qui minent sa croissance et son développement. Et parmi ces principales difficultés, on peut retenir le soutien timide de l’Etat du Sénégal, le problème de production et productivité, des difficultés d’accès aux marchés porteurs, le problème de financement et du renforcement de capacité”, dira-t-il. Toutefois, fait-il remarquer, des efforts importants ont été réalisés grâce à l’appui des nombreux partenaires au développement au Sénégal, en Gambie et en Guinée Bissau, pour soutenir la filière anacarde en particulier et le développement de l’industrie du cajou.

Le président du Cofac a, par ailleurs, remercié tous les partenaires au développement intervenants dans la filière anacarde, avec mention spéciale à l’Ong International Relief and Developpement. Ce, pour leurs divers appuis et engagements. Cet Ong, selon lui, a accompagné la filière et a fait montre de professionnalisme et d’expertise pour le développement de l’anacarde en Sénégambie. Lamine Sène est persuadé que ce forum marketing du Cajou répondra positivement à leurs attentes et préoccupations et qu’il apportera des réponses idoines à la problématique commerciale du Cajou et des produits.  

«Le Sénégal 15ème mondial avec une moyenne nationale de production de près de 35.000 tonnes»

Makhtar Lakh, Secrétaire général du ministre du Commerce, venu présider la cérémonie d’ouverture des travaux dudit forum, a indiqué que le Sénégal arrive, aujourd’hui, à la 15ème position au rang mondial, avec une moyenne nationale de production estimée à près de 35.000 tonnes. Et ses exportations tournent autour de 30.000 tonnes, notamment en 2016. Les importations au Sénégal sont marginales et sont estimées à ¼ de la production nationale. Il rappelle que les premières plantations d’anacarde ont été introduites au début des années 1959-1960 dans la Sénégambie. Et permettait de régler les problèmes majeurs des producteurs, à savoir l’amélioration des conditions de vie. C’est dans ce contexte, précise-t-il, sans encadrement, qu’en quelques années, l’adoption de cette culture s’est développée sur l’ensemble de la zone centre-sud.

Le représentant du ministre Alioune Sarr note que la filière du Cajou procure des milliers d’emplois, essentiellement aux femmes. Ces dernières et les jeunes occupent une place prépondérante dans la chaine de valeur. Les revenus de la filière, selon lui, proviennent essentiellement de la commercialisation des noix brutes. Il note que plus de 95% de la production est exporté vers l’Inde et le Vietnam. Le reste est transformée localement à partir de la Gambie, par des sociétés indiennes. Face à cette situation, Makhtar Lakh estime que les acteurs de la filière ainsi que le Gouvernement du Sénégal et les partenaires doivent travailler à développer davantage la transformation du produit.

Le Gouvernement s'engage à accompagner les acteurs de la filière

Makhtar Lakh assure de l’engagement du Gouvernement, à travers le ministère du Commerce, à accompagner les acteurs de la filière. «Nous avons pris bonne note et nous ne manquerons pas, dans les jours à venir, à mieux structurer la collaboration pour l’implication entière de notre département ministériel dans la filière», a-t-il noté. Pour lui, cette poursuite du développement du secteur de la noix de Cajou impliquera la mise en place de soutien technique de toutes les parties prenantes, y compris tous les services financiers, et un encadrement solide pour une production et une transformation compétitive et durable, ainsi qu’une meilleure organisation du système de commercialisation du secteur.

Selon le Secrétaire général du ministère du commerce, l’émergence de la filière anacarde continue d’être entravée par l’accès aux crédits, la transformation, la gouvernance, la cohérence de la qualité des noix, mais surtout les capacités nationales de traitement. Et le marché de la noix brute de Cajou est instable car, il se prête à un jeu spéculatif qui ne fait pas le bonheur des producteurs. La seule alternative pour la sous-région, poursuit-il, reste la transformation locale et la promotion du marché des noix décortiquées.
Photos du Forum marketing du Kajou by Boubacar Badji



9 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (04:35 AM)


    il faut quand meme reglementer la production artisanale de biere de cajou . ca fait des ravages dans certaines zones!
  2. Auteur

    Essembe

    En Avril, 2017 (07:28 AM)
    Initiative louable. Mais comme on parle de filière, d'amont en aval donc, vu le diagnostic fait sur certains maillons spécifiques de la filière, je m'attendais à voir les représentants du Ministère de l'Environnement. Certes les premières plantations datent d'avant l'indépendance, mais il ne faut pas oublier les brise - vent de Ngabou dans la région de Diourbel, le Projet sénégalo-allemand dans la zone de Sokone, le projet Foresterie rurale de Kolda, et d'autres initiatives, qui ont donné un fort élan dans l'intérêt à cette culture et son extension. Mais comme on dit, "lu noopi am boroom".
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    Auteur

    Darkasse

    En Avril, 2017 (07:38 AM)
    BOYCOTER L'INDE

    LES INDIENS SONT TRES RACISTES ET MAUVAIS

    ET DETRUISENT CE BUSINESS

    SVP NON AUX INDIENS
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    Auteur

    Mane La.

    En Avril, 2017 (09:01 AM)
    forum de ndamarass, hehehe...



    ils devaient nous inviter mes amis d enfance et moi. nous étions les meilleurs boys Niayes dans tous diamaguene. on séché même les cours pour outis dargassé...
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    Auteur

    Ibo

    En Avril, 2017 (10:47 AM)
    Belle initiative à encourager et soutenir!!!

    Cette filière peut vraiment promouvoir le développement économique et social de la zone sud car elle a une valeur ajoutée non moins négligeable.

    Je prie vraiment pour que ce projet se poursuivre....

    Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (12:54 PM)
    on est leader mondial pour l'organisation de forum depuis l'indépendance jusqu'à nos jours y'a pas un seul jour qui passe sans qu'il y est un forum à Dakar ou Saly. Arrêtons de palabrer et gaspiller le peu de ressources dans ces forums et passons aux choses sérieuses. il est temps d'agir et de parler moins suivons l'exemple de la Coréé
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    Auteur

    @6

    En Avril, 2017 (14:09 PM)
    Merci



    cerise sur le gateau ou guerté sur le sombi......le vol des deniers publics !!
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    Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2017 (17:18 PM)
    Les autres gagnerait à s'en inspirer.
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    Auteur

    Anonyme

    En Octobre, 2017 (16:35 PM)
    bonjour messieurs dames une très belle initiative

    mais comment les coopératives de la côte d'ivoire profonde peuvent participer à ces rencontres

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