Le poisson est très rare sur le marché sénégalais par ces temps qui courent. Et, des mareyeurs rencontrés au quai de Ouakam en imputent la responsabilité aux navires étrangers à qui le gouvernement a délivré des autorisations de pêche dans nos eaux.
Le poisson est en manque à Dakar. En cette période de Ramadan où les Sénégalais ont besoin, pour certains, d’un bon riz au poisson après la rupture du jêune, ce fruit de mer se fait rare sur le marché. Au quai de Ouakam, l’ambiance est calme en cette matinée. Hormis les enfants qui s’ébattent dans l’eau et le bruit des vagues, le lieu est plongé dans un calme plat, chose pas habituelle pour un endroit comme celui-ci. Sur une place de la côte, des mareyeurs, allongés sur le sol, dorment à poings fermés. Ils n’ont pas été en mer aujourd’hui. Pour cause, le poisson est en manque. Sous un hangar, un groupe de poissonnières scrutent l’horizon dans l’espoir de voir accoster une pirogue regorgeant de poissons, et surtout à moindre coût, qu’elles pourraient ensuite aller revendre au marché. D. Cissé est l’une d’entre elles. A l’instar de ses autres collègue vendeuses de poisson présentes sur le quai, elle se nourrit d’espoir. ’Le poisson se fait très rare ces temps-ci. De ce fait, les prix ont augmenté’, explique-t-elle.
Un groupe d’adultes s’affairaient autour d’une pirogue renversée de l’autre côté de la plage. Ce sont les doyens, responsables de ce quai de pêche. Daouda Ndiaye est l’un d’eux. Il est le président du quai de pêche de Ouakam. ‘Il y a pénurie de poisson parce que les bateaux étrangers ont tout pris. Ils se permettent même de venir pêcher dans notre zone’ s’indigne-t-il. Avant de poursuivre : ‘A cela s’ajoute la faible pluviométrie de cette année. Ce qui fait donc que les poissons ne remontent pas beaucoup à la surface’.
Ce constat est le même au marché dit ‘Tilène’ à la Médina. Pas de poissons en vue. Les rares vendeuses à en disposer ont plafonné les prix hors de portée du Sénégalais lambda. D’autres, qui disposent de maigres poissons, n’intéressant pas les clientes, ne peuvent les vendre. Fama est une dame trouvée en plein marchandage sur le prix d’un ‘Thiof’, espèce très prisée par les cordons bleu sénégalais. Elle confie sa désolation : ‘Depuis le début du Ramadan, je n’ai pas préparé de riz au poisson parce que le produit coûte cher. J’avais l’habitude de m’approvisionner pour tout le mois, mais avec les coupures d’électricité, je ne le fais plus’, soutient-elle.
Partout à Dakar, la situation est la même : trouver du bon poisson relève du miracle. Du coup, c’est le panier de la ménagère qui s’en trouve dégarni.
Gogo Fatou Kane THIELLO (Stagiaire)
10 Commentaires
Banda
En Août, 2011 (11:12 AM)Teel Ma Radiakh
En Août, 2011 (12:36 PM)Futankè
En Août, 2011 (12:46 PM)Tsunami
En Août, 2011 (13:06 PM)AVEC CE MONUMENT DE LA RENAISSANCE TOUT PEU ARRIVER CHEZ VOUS. 35MILLIARDS JETTES A LA MER POUR UNE STATUT DE CHEYTANE. ALORS QUE VOUS SAVEZ QUE L'ISLAM INTERDIT CES CHOSES. "STATUT BOBOU FOUMOU NÉK MALAIKA YEURMEUNEDÉ DOUFA WATIA. MANAME DOUFA AKSSI". DEJA VOTRE EQUIPE DE FOOT A COMMENCER A AVOIR DES PROBLEMES AVEC LE PEUPLE. GUISSA GOULÈNE DARA...
Pulaaar
En Août, 2011 (13:52 PM)ils ne sont la que pour de l'argent pas plus
à La Pêche
En Août, 2011 (13:57 PM)Il faudrait commencer à écouter Ali Haïdar, qui se tue à dénoncer ça depuis des années.
Jetez votre regard du côté d'un certain Djibo Kâ...
Alternase
En Août, 2011 (19:34 PM)Savana Koumba
En Août, 2011 (19:42 PM)Detectiv
En Août, 2011 (02:37 AM)Leobetapar
En Août, 2011 (17:37 PM)Participer à la Discussion