Les vérificateurs de l'Inspection générale d'Etat (Ige) se sont penchés sur les comptes de l'Agence sénégalaise pour la propriété industrielle et l'innovation technologique (Aspit). L'Aspit reçoit, en effet, de l'Organisation africaine de la propriété industrielle (Oapi), des ristournes représentant la quote-part du Sénégal sur les frais payés auprès des greffes régionaux sur son territoire, au titre de la protection des noms commerciaux. Selon le rapport de l'Ige, exploité par “Libération”, le montant total des ristournes, concernant les années 2010, 2011 et 2012, s'élève à 178,060 millions Fcfa. Sur ce montant, seuls 38,5 millions ont été identifiés. Les 139,4 millions Fcfa restants n'ont pas été retrouvés.
Le commissaire aux comptes de l'Aspit explique aux enquêteurs que “une bonne fraction des ristournes, représentant la partie des versements des frais de dépôt pour la protection des noms commerciaux alloués par l'Oapi à l'Aspit, a été détournée de son objectif dans un compte bancaire ouvert par le Directeur général à des fins personnelles”.
L'on a ainsi constaté que le Directeur général en question a procédé à un retrait de 5,7 millions de Fcfa sur ledit compte en guise de rappel sur salaires. Pis, au 31 décembre 2012, une somme de182,1 millions Fcfa ont été versée à des “fournisseurs”. Des règlements ont été aussi effectués par la comptabilité. Or, les factures ou autres documents pouvant justifier ces paiements n'ont pu être produits. Ce qui, selon l'Ige, fait revêtir à ces versements un caractère fictif.
7 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2015 (09:01 AM)Anonyme
En Juin, 2015 (09:11 AM)Kx
En Juin, 2015 (09:12 AM)Anonyme
En Juin, 2015 (10:38 AM)L'observateur.
En Juin, 2015 (14:26 PM)Depuis 2000, le nombre élevé de DG pris en faute ne cesse de croître. Cette situation interpelle nos consciences individuelles et collectives. La seconde interpellation porte particulièrement le rapport que nous, citoyens de ce pays, avons avec les postes de responsabilités et la jouissance des privilèges qui vont avec. Sans prétendre donner des leçons, disons le tout net, il existe dans notre administration des fonctions qui autorisent des excès de toutes sortes parce qu'il n'y a pas de contrôle ni en aval ni en amont dans le choix des équipes dirigeantes qui sont chargées en premier chef du fonctionnement correct de l'administration à laquelle ils appartiennent.
Je voudrais qu'on me dise quel profit quelconque l'administration de notre pays trouve au maintien de postes parasitaires dans sa nomenclature. La récurrence du comportement délictuel de certains DG est un signal suffisamment éloquent pour traiter cette problématique avec tout le sérieux que la situation exige.
Il est périodiquement révélé les montants dissipés dans ces structures qui sont autant de pertes irréversibles pour la population, au nom de qui ils sont censés œuvrer.
Cette situation n'appelle-t'elle pas des mesures urgentes?
Les auditeurs de l'IGE ont découvert des réalités qui assurément donnent le vertige. La plupart des bilans positifs présentés sont couverts du vernis de la manipulation et du tripatouillage. Le service public est déficitaire à cause justement de la fausseté du système.
La seconde face hideuse du système réside dans le fait que les agences concourent tout simplement à permettre à un groupe bien identifié de s'assurer des prébendes très confortables au détriment des autres catégories de travailleurs, liés par un contrat rigide, dépassé par tous les contextes qu'on voudrait bien convoquer.
Dans ces entreprises la promotion sociale véritable est seulement envisageable pour la caste de dirigeants qui viennent et qui vont laissant exsangues aussi bien la structure elle même que les travailleurs..
La commission que le Chef de l'Etat veut mettre sur pied devra s'atteler à un audit systématique du personnel des agences avant d'aller plus loin dans son mandat. Si les équilibres sont rétablis un grand pas de justice sociale aura été accompli.
L'observateur 2
En Juin, 2015 (15:05 PM)2ième paragraphe:
-omission de sur devant le rapport.
- l'administration à laquelle elles appartiennent, plutôt que ...ils appartiennent.
Anonyme
En Juin, 2015 (09:15 AM)Participer à la Discussion