La mise en œuvre de la Lettre de politique sectorielle de la pêche affiche des résultats très négatifs. Avec 1% de réalisation, le secteur de l’aquaculture en est une illustration parfaite. Seules 1000 tonnes de poissons ont été récoltées sur les 100 000 tonnes prévues et pour un investissement de 7 milliards de francs Cfa.
La Lettre de politique sectoriel du département de la pêche a été très faiblement exécutée. C’est la principale conclusion de l’Atelier national de restitution et de validation du rapport, relatif au bilan de la mise en œuvre de la Lettre de politique sectorielle et de l’actualisation du diagnostic du secteur de la pêche et de l’aquaculture, qui s’est tenu hier à Dakar.
La Lps de la pêche, qui a porté sur la période 2007-2013, affiche en effet, des résultats très largement négatifs dans la mesure où, indiquent les experts qui les ont auscultés, «l’essentiel des actions, qui ont eu un début d’exécution, l’ont été avec de grands retards». A preuve, le code de la pêche, dont l’élaboration a pris quelques 5 années, n’est toujours pas adopté. Mais là où les carences de la Lps apparaissent le plus clairement, c’est dans le domaine de l’aquaculture.
Dans ce secteur, identifié par le Plan Sénégal émergent (Pse) comme un moteur de croissance et qui doit aider à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, on enregistre un taux de réalisation de 1%. Selon Cheikh Guèye, chargé de programme à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), les chiffres sont éloquents. «Pour un objectif de 100 mille tonnes de poissons, seules 1000 tonnes ont été produites pour un investissement de 7 milliards de francs Cfa.»
Cette situation est le résultat du peu d’efficacité et d’efficience des dépenses d’investissement dans ce secteur. De plus, les mesures préconisées par la Lps, à savoir l’adoption de mesures d’exonération des taxes, n’ont pas été mises en œuvre. De même, il n’existe toujours pas de cadre juridique adéquat. Ce qui a un impact direct sur l’investissement privé qui doit pourtant être la base du développement de l’aquaculture.
Dans un de ces objectifs, la Lps cible la valorisation des captures. Là, le niveau d’exécution de 20% est jugé très faible. Les réalisations concernent la mise aux normes des quais de pêche. Mais l’absence d’une politique de suivie et de maintenance ont annihilé les efforts déjà réalisés. De plus, le rapport relève que les capacités de pêche se sont accrues durant la période 2008-2013. Le Sénégal a enregistré 15% de pêcheurs en plus et 38% de pirogues. Cette expansion non programmée est un signe de l’accroissement des capacités de captures et annonce une nouvelle situation où ce sont les pélagiques qui sont en situation de surexploitation, conclut le rapport.
Retard dans les réformes
Malgré un potentiel élevé en termes de production de richesse et de création d’emploi, la pêche n’a pas pu mener à bien toutes les réformes nécessaires à son essor. Et le ministère est indexé puisque, selon le rapport établi par les experts, la Lps n’a pas été portée par les autorités. Même le Budget consolidé d’investissement (Bci) n’a pas suivi ses orientations Lps. «L’échec de l’exécution des réformes prévues et qui sont un préalable dans la gestion durable, affectent l’efficacité globale», indiquent les experts, qui soulignent même que l’essentiel des investissements du secteur ont été réservés aux infrastructures au détriment de la gestion.
Toutes ces raisons font que, pour le représentant de la Fao, «la pêche maritime et continentale se trouve dans un état de vulnérabilité qui peut être considéré comme inquiétant». Pour la prochaine Lettre de politique sectorielle qui couvre les années 2015 à 2019, le ministre de la Pêche et de l’économie maritime, Oumar Guèye, plaide pour «l’identification des priorités d’intervention, le coût, le calendrier d’exécution ainsi que les indicateurs de performance et le mécanisme de suivi-évaluation».
18 Commentaires
Apriste De Rufisque
En Mars, 2015 (15:03 PM)Sago
En Mars, 2015 (15:34 PM)Grithia
En Mars, 2015 (16:00 PM)Didi
En Mars, 2015 (16:04 PM)En plus ce sont les jeunes volontaires des pêches qui font tout le boulot sans rien avoir en retour mais heureusement que les acteurs en sont conscients. Monsieur le Ministre pensez à motiver ces jeunes cadres diplômés qui sont partout au Sénégal avec des pécules de 80 000F pendant deux ans. Faites au moins un plus sinon vous risquez de voir tout le monde partir.
Ba
En Mars, 2015 (16:41 PM)Je vous demande de prendre toutes vos responsabilités car la pêche connait un deficit criard d'agents recruter les vopeche au lieu de les continuer a faire souffrir encore avec des miétte
De grace Monsieur le ministre faits un effort comme le ministre de l'intérieur compte faire recruter 2000 policiers et gendarmes
comme l'enseignement on recrute par milliers alors pourqoi pas la PECHE
pourtant c'est un secteur comme tout autre secteur et plus on pourra créer beaucoup de devises aux sénégalais
Kiribati
En Mars, 2015 (16:46 PM)Chez Moi
En Mars, 2015 (16:48 PM)Latifatou
En Mars, 2015 (16:51 PM)100 Pr Cen Omar
En Mars, 2015 (17:02 PM)Déterminer
En Mars, 2015 (17:11 PM)Excellent
En Mars, 2015 (17:13 PM)C
En Mars, 2015 (17:18 PM)émergé
En Mars, 2015 (17:20 PM)Le gouvernement sénégalais a l’ambition de moderniser les quais de pêche pour qu’ils puissent répondre aux normes d’exportation de produits halieutiques vers l’Union européenne (UE), a annonce le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guéye.
Sama Gokh
En Mars, 2015 (17:22 PM)Pecheur
En Mars, 2015 (17:32 PM)Dinghal
En Mars, 2015 (17:54 PM)Lain Faye
En Mars, 2015 (22:06 PM)Les Quatre C
En Mars, 2015 (22:59 PM)Participer à la Discussion