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Economie

Seydina KANE, directeur général de la Sénélec : « Notre objectif, la fin des délestages en septembre »

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Seydina KANE, directeur général de la Sénélec : « Notre objectif, la fin des délestages en septembre »

La Société nationale d’électricité semble sortir aujourd’hui du gouffre dans lequel il se trouvait. Selon son directeur général, Seydina Kane, l’entreprise travaille pour mettre fin aux délestages en septembre prochain. L’approvisionnement en combustible ayant été maintenant sécurisé, « nous aurons suffisamment de capacités pour faire face à la demande. Il n’y a plus une seule machine à l’arrêt par manque de combustible », assure M. Kane dans cette interview.

Est-ce que la Senelec est capable maintenant d’assurer une production et une distribution correctes de l’électricité ?

Aujourd’hui, on peut noter une nette amélioration de la qualité de service. Ceci est dû au fait que nous commençons à voir concrètement les actions du Plan Takkal. Le problème de la Senelec était un problème de déséquilibre offre-demande, mais aussi d’un déséquilibre financier. Et dans le cadre du Plan Takkal, il a été prévu de renforcer la capacité de production de Senelec, mais aussi de sécuriser l’approvisionnement en combustible. Aujourd’hui, au moment où je vous parle (l’entretien a été réalisé le jeudi 18 août), dans toutes les centrales de la Senelec, nous avons une très bonne fourniture de combustible.

Il y avait un déficit structurel qui fait que la Senelec ne pouvait pas faire face à ses charges. Il y a eu beaucoup de délestages par manque de combustible, ce qui veut dire qu’il n’y avait pas d’argent pour acheter ce combustible. C’est un problème qui est désormais derrière nous : il n’y a plus une seule machine arrêtée par manque de combustible. Cela, c’est une action qui peut être capitalisée au compte du Plan Takkal. Mieux, nous avons en moyenne dix jours d’autonomie dans toutes les centrales. Une situation que la Senelec n’a pas connue depuis très longtemps. Grâce à la mise en place du Fonds de soutien à l’énergie (Fse), l’approvisionnement en combustible est sécurisé. Cela veut dire que tous les délestages causés par une insuffisance de la production, elle-même due à un manque de combustible, sont derrière nous, parce que 70 % des délestages étaient dus au manque de combustible. Nous n’avons donc plus ce problème. Le Fse a d’abord permis à la Senelec de sortir du contrat de fourniture en combustible qui le liait avec son fournisseur. Ensuite, il y a eu la mise en place d’un certain nombre de facilités qui ont permis, avec le transfert des importations (en combustible) au niveau de la Sar (Société africaine de raffinage), d’acheter trois cargaisons sur la base d’un appel d’offre ; ce qui nous a permis de faire des économies. Cela nous a également permis d’arriver à un niveau de stock (tous les tanks remplis) très satisfaisant. Nous avons, maintenant, un réservoir de travail et un autre de stockage. Ces mesures ont fait que les délestages ont beaucoup diminués. En plus de la sécurisation du combustible, le Plan Takkal prévoit de mettre en place des capacités rapides : capacités de location, ainsi que la remise à niveau d’un certain nombre de centrales. Ainsi, au niveau de la centrale du Cap des Biches, nous avons 50 mégawatts (MW) supplémentaires qui viennent renforcer la capacité de production de Senelec. Avant la fin du mois de septembre, 100 MW supplémentaires seront dans le réseau ; ce qui fera 150 MW additionnels. Avec la sécurisation de l’approvisionnement en combustible, on peut dire qu’on aura suffisamment de capacités pour faire face à la demande. Maintenant, il se pose quelques problèmes dans la distribution : récemment, nous avons eu beaucoup de clients qui ont été gênés par des pannes dues à des défauts sur les câbles en moyenne tension (les câbles 30.000 volts) qui quittent Hann pour alimenter la zone de l’aéroport, des Almadies, Ouakam, etc. Nous avons aussi eu quelques problèmes dans la zone de Patte d’Oie. Mais tout cela est dû à des incidents sur les câbles qui sont saturés. Un programme d’urgence est en cours pour y remédier. Nous sommes en train de négocier directement avec les fournisseurs pour régler rapidement ce problème. Notre production arrive à satisfaire la demande (qui tourne autour de 700 MW), mais nous avons beaucoup d’incidents sur la distribution.

A propos de ces câbles de distribution, la Senelec a souvent évoqué leur vétusté pour justifier certains délestages ces derniers temps. Quel est aujourd’hui l’état de ce réseau ?

Il y a une différence qu’il faut d’abord faire. Le délestage est une coupure volontaire ou automatique due au fait de l’insuffisance de la production ou, si vous voulez, quand la demande est supérieure à l’offre. Dans ces conditions, si l’on ne déleste pas, le système s’écroule. On peut considérer la demande comme un frein d’un moteur qui tourne. Si la production est supérieure à la demande, il n’y a pas de problème, mais s’il y a une forte demande, elle freine la production. Dans le système électrique, il y a un paramètre important, c’est la fréquence. Cette fréquence, c’est une vitesse qui régule l’offre en temps réel pour qu’il y ait un équilibre entre la demande et l’offre énergétiques. Le délestage, c’est quand on coupe le courant parce qu’il n’y a pas suffisamment d’offre. Maintenant, ce que vivent les populations de ces zones affectées (Almadies, Ouakam, etc.) est dû, comme je l’ai dit tantôt, à un problème lié à la défectuosité des câbles.

Le problème est de deux natures : d’abord il y a eu beaucoup de retards d’investissements sur le réseau de distribution (pour l’entretien des câbles), ensuite il y a le développement de l’urbanisation, qui fait que les charges ont rapidement augmenté. Pour cette raison, ces câbles ne peuvent plus alimenter de façon continue l’énergie nécessaire pour tous ces clients. Et si l’on dépasse la capacité de transit de ces câbles, il y a rupture ; c’est ça qui provoque des incidents du genre de celui que nous avons connu récemment dans cette zone. Le Plan Takkal a pris en compte toutes ces préoccupations en prévoyant un programme global d’urgence pendant l’hivernage. Ce programme va nous permettre d’acquérir des pièces de rechange, de la logistique pour améliorer l’accueil (appels pour accéder aux services de la Senelec). Il y a aussi un autre programme intermédiaire, en cours de préparation, qui devrait permettre de soulager les câbles dont j’ai parlé. Nous allons doubler ces canalisations pour nous permettre d’avoir un câble de travail et un câble de secours – ce qui n’existe plus du fait de l’augmentation des charges. En effet, avec l’augmentation de la demande, nous sommes arrivé à un moment où l’ensemble des câbles sont chargés. Dans un réseau de distribution, le principe est d’avoir un câble qui alimente les clients et un autre câble de secours qui, en cas de problème sur le câble d’alimentation, permet de l’isoler et de réalimenter les clients par le câble de secours. Cette possibilité n’existe pas aujourd’hui, du fait de la saturation du réseau de câbles.

On a promis aux Sénégalais la fin des délestages en septembre. Serez-vous en mesure de respecter cette  échéance ?

La fin des délestages en septembre, c’est une instruction très ferme fondée sur une volonté politique très ferme des autorités ; et nous travaillons pour aller vers cet objectif. Aujourd’hui, je vous l’ai dit, il n’y a pas de délestages par manque de combustible ; ce qui était la cause de 70 % des délestages. Nous sommes donc dans une dynamique d’amélioration de la qualité de service. Il y aura, certes, des coupures localisées, mais nous aurons suffisamment de capacités pour être en mesure de répondre techniquement à la demande, parce qu’il y aura 100 MW en plus des 50 MW qui sont déjà là, sans compter deux groupes (404 et 405) qui arriveront en octobre et vont nous donner 34 MW. Ce sont toutes ces capacités qui vont nous permettre d’avoir une production suffisante pour approvisionner correctement les usagers. Cependant, il y aura des coupures dues à des incidents sur les canalisations de distribution ou éventuellement sur des lignes de tensions. Septembre, c’est donc un objectif qui nous est fixé et nous travaillons pour l’atteindre.

Quel est l’apport chiffré du Plan Takkal dans vos capacités de production électrique actuelles et futures ?

Déjà, j’ai parlé des 150 MW de location qui n’existaient pas dans le package de Senelec. Il y aura 50 MW supplémentaires dans le Plan Takkal grâce à un financement de l’Agence française de développement (Afd) ; ce qui va permettre à Senelec de recouvrer l’ensemble de ses capacités de production. Au total, cela fera 200 MW qui vont rentrer dans le réseau. Le Plan Takkal prévoit aussi l’installation de groupes containerisés à Tobène et qui vont nous apporter 40 à 70 MW. Il y a aussi une première barge (d’une capacité de 70 MW) qui va arriver sur le site de Bel-Air. En plus de cela, il est prévu, dans le Plan Takkal, l’extension de la centrale de Bel-Air (C6) qui produit actuellement 60 MW. Nous venons de signer le contrat et l’attente à la commande a été effectuée cette semaine. Nous aurons donc 34 MW de plus à la centrale C6 de Bel-Air. A la centrale de Kahone (Kaolack) il est prévu de mettre deux moteurs pour étendre ses capacités de 34 MW également. Si vous faites la somme de toutes ces capacités, vous verrez qu’il y a d’abord un renforcement de la capacité, qui va nous permettre d’avoir suffisamment de production pour satisfaire la demande et même nous positionner par rapport à la sous-région, puisque nous n’avons pas encore parlé des centrales à charbon. Déjà, le financement de la première centrale à charbon (de 120 MW) est bouclé et la construction va démarrer au cours du mois de septembre sur le site de Saint-Louis. Parmi les projets, on peut citer la coopération coréenne, dont l’étude de faisabilité est terminée, elle devrait apporter 250 MW. En outre, nous sommes actuellement en phase préliminaire pour un projet de 500 MW avec la coopération chinoise. Si vous regardez sur le site de Saint-Louis qui sera transformé en une plateforme de centrales à charbon, nous aurons à peu près 875 MW. Avec ces capacités, le Sénégal pourrait non seulement satisfaire entièrement sa demande, mais aussi exporter de l’énergie moins chère vers des pays avec lesquels nous sommes déjà en interconnexion (les pays de l’Omvs et de l’Omvg). Le ministre d’Etat (Karim Wade) a récemment signé une convention de partenariat avec le West african power pool (Wapp), le système d’échange électrique ouest-africain, pour pouvoir exporter de l’énergie jusqu’au Nigeria et vice versa. Le Sénégal, dans son programme qui va se dérouler jusqu’à l’horizon 2014-2015, sera ainsi dans une position d’exporter de l’énergie. On dira que c’est très ambitieux, puisque dans la situation actuelle, nous sommes en équilibre précaire avec quelques difficultés. Mais dans le moyen terme, nous serons, avec tous les investissements prévus dans le cadre du Plan Takkal, dans une position de sécurité qui va nous permettre d’alimenter correctement nos clients sénégalais, mais aussi des pays de la sous-région à des coûts compétitifs, parce que c’est seulement avec le charbon que nous allons sortir de cette situation et faire de la Senelec une entreprise performante qui pourra faire face à toutes ses charges d’exploitation et à ses obligations.

La location de centrales, une solution d’urgence transitoire, devra durer combien de temps pour que la Senelec prenne le relais ?

La location doit avoir une durée réduite, parce que les coûts sont assez élevés, compte tenu du coût de production. Le fait de ne pas avoir de l’énergie cause beaucoup de dommages aux clients, mais constitue aussi un frein au développement du pays. Mais la location ne génère pratiquement pas de chiffre d’affaire pour la Senelec ; nous allons donc, dans la mesure du possible, essayer de raccourcir le délai de location en renforçant nos capacités de production avec des centrales utilisant du combustible moins cher. La location fonctionne avec du diesel-oil, les barges vont, elles, fonctionner avec du fuel-oil qui offre des coûts de production moins onéreux. Avec les extensions de Bel-Air et de Kahone, les groupes vont également fonctionner avec du fuel-oil, donc des coûts moindres que ceux de la location. La location se situe entre 120 et 130 francs Cfa le kilowatt/heure (kW/h) produit ; ce kW/h revient à un coût moyen de 70 francs Cfa pour les groupes fonctionnant avec du fuel-oil. Il faut donc sortir rapidement de cette situation de location pour aller vers des centrales plus performantes en termes de production et de coûts de revient. Il s’agit des groupes containerisés, des barges, de l’extension des centrales existantes. C’est aussi la réhabilitation des moteurs diesel-oil de Senelec qui sont plus performantes que la location. Dès que nous le ferons, nous nous libèrerons de la location. Quand les centrales au charbon seront là, ces centrales containerisées pourront, peut-être, être redéployées dans les autres régions. C’est pour cette raison que nous avons opté pour ces centrales qui, si elles arrivent rapidement, nous permettront de sortir de la location. C’est donc un choix technique.

Est-ce que la location est rentable pour la Senelec ? Quels sont les frais qu’elle engendre et qui les supporte ?

Il y a deux composantes dans la location : les coûts de mobilisation (charges fixes) et les coûts variables. Dans l’absolu, on peut dire que le coût de revient est de 120 à 130 francs Cfa le kW/h. Disons que dans ce contrat, le combustible et les charges fixes sont supportées par le fonds (Fonds de soutien à l’énergie) parce que Senelec a besoin d’être accompagnée pour retrouver ses deux pieds. La Senelec avait deux problèmes : un déséquilibre offre/demande et un déséquilibre financier. Nous avons donc besoin d’être accompagnés pour sortir de cette situation ; même si, pour sortir complètement, il faut l’arrivée des centrales à charbon qui ont des coûts de l’ordre de 50 francs Cfa le kW/h au cours actuel du charbon. Ces centrales vont nous permettre de baisser le coût de production de façon rapide. En dehors des centrales hydrauliques (à peu près 30 francs Cfa le kW/h), les centrales diesel (environ 60 francs Cfa le kW/h) sont les moins chers ; les turbines à gaz et autres  se situent entre 100 et 120 francs Cfa le kW/h. Pour sortir de cette situation, nous devons prendre en charge les coûts de la location – qui sont des coûts d’opportunité – parce qu’il vaut mieux donner de l’énergie aux Sénégalais, surtout aux industriels, pour leur permettre de travailler, quel que soit le prix, car les délestages, c’est un désastre pour tout le pays. C’est pour cette raison que le Plan Takkal a été placé en amont et en priorité de tous les autres secteurs, parce que s’il y a des dysfonctionnements dans la fourniture de l’électricité, c’est un frein à l’économie. L’énergie doit être un levier de développement.

Hormis donc la satisfaction de la demande, la Senelec ne gagne rien dans la location de ces centrales…

On peut dire que c’est du cash-flow négatif, parce qu’en fait, le prix moyen de vente de Senelec est aux alentours de 118 francs Cfa le kW/h, alors que le coût de production (des centrales louées) revient à 120 ou 130 francs Cfa. Il y a donc quelque part des pertes. Mais disons que dans l’absolu, si l’on regarde les gains sur le plan macro [économique], il est important que Senelec produise pour permettre à l’activité économique de fonctionner normalement. Je pense que c’est un prix à payer. Les locations nous permettent surtout de pouvoir arrêter nos machines et de les entretenir.

A quand exactement l’arrivée des centrales à charbon ?

Pour la première d’entre elles (avec une production de 125 MW), le promoteur a pu faire son « closing » financier il y a à peu près un mois. Normalement, dans quinze jours, nous allons passer à la phase de construction, qui va durer 24 mois. Normalement, en 2013 ou début 2014, la première centrale à charbon devrait être livrée.

Des efforts ont été faits dans la réhabilitation et la rénovation des centrales de la Senelec grâce à l’appui de l’Afd. Quel est aujourd’hui l’impact de ces efforts ?

C’est un programme qui est en cours. Il y a à peu près douze actions à mener, suivant la nature du projet Afd. Nous n’avons pas encore commencé à avoir les retombées de ce programme, mais à son terme, nous aurons recouvré 50 MW sur le réseau. Il y  a aussi la remise à niveau du personnel de la Senelec parce qu’il y a une subvention de 380 millions de francs Cfa destinés à la formation du personnel de Senelec.

Est-ce que le système d’effacement (consistant au retrait du réseau de la Senelec de certains abonnés disposant de capacités de production électrique, aux heures de pointe) rencontre l’adhésion des gros consommateurs et industriels que vous ciblez ?

Nous avons fait des enquêtes ; le rapport sera bientôt déposé. C’est d’abord des moyens de gestion, de modification du processus de production de l’industriel. C’est ensuite un moyen pour la Senelec de contrôler ce qui se passe réellement dans le réseau. L’idée de ces compteurs intelligents, c’est de nous permettre d’identifier des clients, de communiquer avec eux et de les couper à l’heure de pointe. C’est un dispositif qui est en cours et qui n’est pas encore totalement opérationnel. Nous avons identifié une trentaine de clients qui sont intéressés, mais nous n’avons pas encore commencé l’effacement. Cependant, ce qui est important en parlant de gestion de la demande, ce sont les économies d’énergie : les lampes à basse consommation (Lbc) et l’utilisation d’appareils efficients. Aujourd’hui, il y a beaucoup de frigos d’occasion qui rentrent dans le pays, beaucoup d’appareils ménagers qui ne respectent pas certaines normes ou, en tout cas, qui consomment beaucoup. Et cela participe au renchérissement de la facture d’électricité. L’un des volets importants du Plan Takkal, c’est donc la gestion de la demande et les économies d’énergie. Il est prévu, dans le cadre du Plan Takkal, d’introduire au niveau des ménages 3,5 millions de Lbc. Nous avons eu une première expérience de 550.000 lampes, et cela nous a permis de baisser la pointe de 12 MW. Si nous introduisons, les 3,5 millions de lampes, ce sont 70 MW qui seront économisés sous la pointe. Le client y gagne, Senelec y gagne, et sur le plan macro, il y a un gain important, parce que nous n’allons pas brûler du combustible importé. Mieux encore, c’est un raccourci en termes d’investissement : pour construire une centrale de 70 MW, il faut 12 à 14 mois, alors que pour introduire les Lbc, non seulement les délais sont divisés par dix, mais aussi l’impact sur notre courbe de charge, sur la pointe lumière, est baissé de 70 MW.

Quel est l’état des finances de la Senelec, une société confrontée à des difficultés de trésorerie ?

Nous avons, comme on le dit, reçu une béquille, c'est-à-dire une perfusion. La mise en place du Fse a permis à la Senelec de sortir d’un contrat et, par le biais d’un montage financier avec une banque de la place, de pouvoir enlever 34 milliards de francs Cfa qui ont permis à l’entreprise de payer le fournisseur de combustible et la Sar, mais aussi de se mettre dans une position d’avoir des sûretés de paiement qui lui permettront de faire des économies de près de 3 milliards de francs Cfa sur les trois mois à venir pour l’approvisionnement en combustible. La deuxième chose, c’est la révision tarifaire. Nous sommes sortis aujourd’hui du lissage. Dans l’ancienne formule, les revenus de Senelec étaient calculés en tenant compte d’investissements qui n’étaient pas sur place ; ce qui a fait que la Senelec a eu des déficits du fait d’un tarif inadapté et qui a entrainé, ensuite, des déficits cumulés. Premièrement, la nouvelle formule de révision est trimestrielle. Deuxièmement, nous avons abandonné le lissage au profit d’une formule qui permettra à la Senelec d’avoir un revenu maximal et de pouvoir faire face à ses coûts d’exploitation et à ses investissements. La situation est encore très tendue, très difficile, mais avec toutes les mesures prévues dans le cadre du Plan Takkal (notamment le fonds de soutien pour la sécurisation du combustible), nous avons vu de façon concrète les résultats : la diminution des délestages.

Le deuxième volet, c’est la restructuration financière de l’entreprise. Nous sommes en train de racheter toutes les dettes de la Senelec via des conseillers financiers, des banques qui vont nous accompagner et avec l’appui de la tutelle sur ces transactions que nous sommes en train de faire. Cela va nous permettre de reprofiler la dette de la Senelec, d’avoir du cash et de permettre à l’entreprise de fonctionner.

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16 Commentaires

  1. Auteur

    Latsoukabé

    En Août, 2011 (09:50 AM)


    ALERETE EMIGRES, BOYCOTONS LES APPELS TELEPHONIQUES vers le Sénégal

    Reduisons nos achats de cartes ou utilisons des moyens alternatifs(SKYPE, MSN, OOVOO,...).



    Reveillez vous, Personne ne vous defend au Sénégal:

    -ni le president de la republique (auteur du decret)

    -ni la SONATEL, qui n'a pas rebaissé les tarifs même aprés le premier retrait de global voice.

    -ni les associations de consommateurs (Ascosen est pour la taxation des emigrés)

    -ni la ministre chargée des senegalais de l'exterieur, elle ne s'exprime pas sur le sujet.



    Defendons nous nous même. GOLO DOU BAY, BAABOUN DI DOUNDEE !

    Le boycot, c'est le seul langage que comprend la SONATEL. Effet garanti.
  2. Auteur

    Sooo

    En Août, 2011 (09:51 AM)
    sénégalis faut pas croire à ces mensonges!! chaque année c comme ça arret des coupures en février en septembre!! Foutaises!!
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    Auteur

    Lune

    En Août, 2011 (10:00 AM)
    LA FIN DES DELESTAGES PREVUE EN SEPTEMBRE PROCLAMES PAR WADE PERE ET FILS ETAIT UNE PROMESSE

    RAPPELEZ VOUS DE LA FAMEUSE PHRASE SUR LES PROMESSES EN TOUT CAS MOI CETTE PROMESSE NE ME M'ENGAGEAIT PAS CAR JE N'Y CROYAIS PAS

    ET PUIS CETTE FOIS CI WADE A RASION IL A DIT QUE LA FIN DES DELESTAGES EST POUR SEPTEMBRE SANS JAMAIS PRECISER L'ANNEE IL N'A DIT JAMAIS DIT 2011 CE SERA CERTAINEMENT EN SEPTEMBRE DE L'ANNEE 201X

    DONC ENTENDONS BIEN SUR CETTE NOUVELLE PROMESSE CAR JE FAIS PAS DU WAKH WAXEET

    LA FIN DES DELESTAGES EST PREVUE EN SEPTEMBRE 201X

    LA FIN DES DELESTAGES EST PREVUE EN SEPTEMBRE 201X



    LA FIN DES DELESTAGES EST PREVUE POUR SEPTEMBRE 201X

    LA FIN DES DELESTAGES EST PREVUE POUR SEPTEMBRE 201X



    LA FIN DES DELESTAGES EST PREVUE POUR SEPTEMBRE 201X

    LA FIN DES DELESTAGES EST PREVUE POUR SEPTEMBRE 201X

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    Auteur

    Kane

    En Août, 2011 (10:09 AM)
    Hé tonton Seydina outal ma ligguey Sénélec.
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    Auteur

    Diomi

    En Août, 2011 (10:11 AM)
    j'ai pas pu tout l'article par ce que j'avais envie de vomir a cause de ces mensonges de cette dimension. quel amélioration on a constater au niveau de l'electricité mais ce monsieur on dirai qu'il se moque des senegalais le fait abdoulaye et son fils.chaque jours et comme d'habitide des coupure qui dure de 5 heures de temps et il se permet de dire qu'il y'a des amelioration



    cas arretez vos mensonges

    Auteur

    Lol

    En Août, 2011 (10:26 AM)
    Vive l'agence Française du developpement elle fournit 50MW pour que le Sénégal soit moins ennuyé par les coupures.



    Merci, milles fois mercis
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    Auteur

    Rasta

    En Août, 2011 (10:59 AM)
    ah que des menteurs !! Senegal mom amoul loi

    lou waay nekh def !!! Seyndina beu Septembre c biiento en cas !
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    Auteur

    Meth

    En Août, 2011 (11:01 AM)
    Pourquoi ne pas lui poser des question sur l'énergie solaire ? Il y pense pas ?

    C'est terrible tout de même.

    Mais bon moi je parle plus de fin février ... pour ceux qui savent
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    Auteur

    A

    En Août, 2011 (11:26 AM)
    il vaut mieux investir sur des central solair au senegal que sur des centrales a charbon

    emigre yi nioy coumba amoul daay

    emigre yi nioy coumba amoul daay

    emigre yi nioy coumba amoul daay

    wade dianede na avion occasion may wa senegal airlines niom tamit niou dianede ay avion aucasion

    ba nopi tere emigre yi ak kou mou sop mou dianede auto aucasion

    legui nena day yok li amigre yi di fay bou niouy wo sen diabot guii negue senegal

    wade come mo mome senegal louco nekh def

    da nay co wone 2012 neco momoul senegal  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet: 
    Auteur

    Robert 22

    En Août, 2011 (12:45 PM)
    Monsieur le Directeur Général,



    Je vous invite à vous relire. Je suis sur que vous êtes malgrés tout vous êtes entouré de collaborateurs compétant qui seront capable avec une simple calculette de vous montrer que vous dites tout et surtout son contraire. Nous le savons les promesses n'engagent que ceux à qui elles sont faites. Un peu de pudeur si c est possible.



    Réduction des délestages Ah oui ! Ils sont quotidien du lundi au vendredi à Mermoz jusqu’à 14 heures par jour depuis la mise en oeuvre de votre nouveau contrat en juillet du jamais vu! Un vrai miracle!!!



    C'est pitoyable! La fin des délestages c'est pour pour 2014 peut être. Pour être sur, partez vite svp Votre démission serait une oeuvre de salubrité publique
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    Auteur

    Thiam

    En Août, 2011 (13:51 PM)
    vous ne manquez vraiment pas d'aire pour revenir devant les sénégalais et dire que tel date est la fin des délestage. du beurre au soleil t-elle semble votre déclaration parce que vous êtes tous de mauvaise foie.
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    Auteur

    Yes

    En Août, 2011 (15:52 PM)
    karim réussira dé
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    Auteur

    Hillside

    En Août, 2011 (06:17 AM)
    C'est connu au Senegal quand on occupe un poste de responsabilite on fait tout pour le garder qu'importe les moyens utilises.

    Nous remarquons que depuis quelques temps le DG de Senelec essaie de venter le plan TAKKAL,ceci pour plaire a Karim Wade.Now il appuie les dire de ce dernier et de son pere que les delestages vont s'arreter en Septembre!!!DG vous etes entrain de faire de la politique ;vous n'avez pas besoin de ca.Dans une situation pareille vous devez etre plus nuance.

    Par rapport a la definition que vous donnez du delestage,les senegalais n'ont rien a foutre de ca,CE QUI IMPORTE POUR EUX c'est la fin des interruptions de l'alimentation en electricite.ARRETEZ DE CHERCHEZ A PLAIRE A KARIM,il partira avec son pere sous peu.
    Auteur

    Boy Bargny

    En Août, 2011 (10:16 AM)
    Il est prévu la construction d'une centrale à charbon à bargny sendou. Avant le démarrage effectif des travaux les populations exigent d'etre dédommagées sur le foncier et pour les impenses. Nous sommes prets à y laisser nos vies si cette revendication n'est pas satisfaite. Quakam a été dédommagé pour le momument de la renaissance africaine à coût de milliards et bargny ne sera pas en reste. RV est donné sur le site ou on doit construire la centrale
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    Auteur

    La Vérité

    En Août, 2011 (16:28 PM)
    Karim l'avait déjà, ou bien tu veux assumer l'échec ou le mensonge à sa place au cas ou ?
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    Auteur

    Pereira De Carvalho René

    En Août, 2011 (12:37 PM)
    On invoque toujours le problème de manque d'argent, mais on jamais donné des renseignement sur le chiffre d'affaire que fait la Sénélec. Faisons un calcul improbable; au Sénégal, on compte environs 12 millions d'habitants, disons 6 à 7 personnes dans une maison donc si on divise 12 millions par 8 nous obtiendrons 1.500.000 maisons à raison seulement 2.000 francs CFA mensuel par facture d'électricité, on aura un total de 1 milliards 500 millions de francs CFA or on saitr que la moyenne payées serait de 20.000 fr tous les deux mois approxivement une rentrée d'argent de plus de 15 Milliards par mois... Mais où va cet argent et pourquoi on arrive en phase de déficite, jusqu'à confier la gestion à d'autres organismes.

    Si le gouvernement Sénégalais le voulait même vu la situation actuelle, avec les rentrées d'argent, voir avec les Banques, la Sénélec pourrait s'en sortir toute seule.
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