Les difficultés d’accès au financement, la nature de la réglementation fiscale, le taux d’imposition et la corruption sont les principaux obstacles à l’investissement, entre 2008 et 2011, indique le Rapport national sur la compétitivité du Sénégal (RNCS), publié mercredi.
Le RNCS, qui en est à sa première édition, est élaboré par le comité technique de la Stratégie de croissance accélérée (SCA), le ministère de l’Economie et des Finances et son Centre d’études de politiques pour le développement (CEPOD). Le Projet de croissance économique (PCE), au Sénégal, de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) a contribué à son élaboration.
En moyenne, de 2008 à 2011, les difficultés d’accès au financement ont constitué le premier obstacle au développement de l’investissement au Sénégal, avec 22,2%. La nature de la réglementation fiscale représente 12,8% des obstacles à l’investissement, tandis que le taux d’imposition vient en troisième position, avec 11,5% des difficultés. La corruption est le quatrième obstacle, avec 10,8%.
La fourniture inadéquate d’infrastructures (6,8%), les restrictions sur la règlementation du travail (4,5%) et la faible qualité de la main-d’œuvre (4,4%) viennent en cinquième, sixième et septième places parmi les obstacles à l’investissement.
Une série de facteurs non identifiés par les auteurs du document occupent la huitième place (2,6%).
‘’Au cours des trois dernières années, les dirigeants d’entreprises trouvent l’accès au financement de moins en moins contraignant, au contraire de la réglementation fiscale et de la fourniture inadéquate d’infrastrucres’’, indique l’étude.
En matière de lutte contre la corrupption, ‘’le Sénégal se positionne en dessous de la moyenne mondiale’’, rapporte le document, qui se réfère à une étude de la Banque mondiale (BM).
‘’Bien que le Sénégal soit classé en dessous de la moyenne mondiale, en termes de contrôle de la corruption, le pays se positionne mieux que la plupart des pays de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest)’’, commentent les auteurs du RNCS.
Après avoir été classé 38ème sur 133 pays dans le Rapport de la compétitivité mondiale (RMC) 2009-2010 du Forum économique mondial de Davos (Suisse), le Sénégal a perdu 11 places dans le classement 2010-2011, signale le RNCS.
Ses auteurs imputent ’’cette évolution’’ aux ’’défaillances dans des institutions de régulation et de promotion de la concurrence, dans des secteurs stratégiques pour les entreprises, tels que l’énergie et les télécommunications’’.
Le Sénégal était classé 169ème au rapport 2011 du Doing Business, qui mesure les performances des pays en matière d’environnement des affaires. ‘’Derrière tous les pays de référence’’ pour l’économie sénégalaise, à savoir la Corée du Sud (16ème), la Malaisie (21ème), l’Afrique du Sud (34ème), la Bulgarie (51ème), la Tunisie (55ème), le Ghana (67ème), le Costa Rica (125ème), ‘’à l’exception de la Côte d’Ivoire’’ (169ème), souligne le RNCS.
6 Commentaires
Tef
En Octobre, 2011 (14:45 PM)Tef
En Octobre, 2011 (14:49 PM)VOYEZ TOUS CES MILLIONS QUI DORMENT SOUS LES MATELAS DE NOS MINISTRES ET HOMMES POLITIQUES.
Guett Ndar
En Octobre, 2011 (14:52 PM)OU TROUVER LE DERNIER LIVRE DE MODY NIANG A SAINT-LOUIS?
MERCI.
Tetreara
En Octobre, 2011 (16:41 PM)Ibrahima Sène Pit/senegal
En Octobre, 2011 (18:33 PM)Il justifie cette exigence par leur croyance, partagée avec le FMI et la Banque mondiale, que les contraintes de l'actuel Code du Travail, sont responsables de la timidité des investissements au Sénégal.
Maintenant, il ne peut plus ignorer que les principales causes de cette situation sont bel et bien les contraintes du financement bancaire , qui est principalement sous le contrôle du capital étranger, Français notamment, les contraintes de la politique fiscale de l'Etat, avec une pression de 19% du PIB la plus élevée de l'UEMOA,les méfaits de la corruption, et l'inadéquation des infrastructures, qui ont englouti des pans entiers des ressources fiscales de l'Etat ( plus de 30% en moyenne), et qui sont aujourd'hui la fierté de Wade, qu'il brandit comme les " réalisations phares" de ses 12 ans de règne!
Le Patronat Sénégalais est donc interpelé pour prendre la pleine mesure des véritables obstacles à l'investissement contre les quels, les organisations syndicales luttent quotidiennement avec le soutien actif des forces vives de la Nation. Il devrait, dans ce contexte, dépasser son " réflexe de solidarité de classe" qui l'aligne souvent sur les positions du FMI et de la Banque mondiale, qui ont toujours eu comme principale cible, dans les réformes qu'ils préconisent au Sénégal, le mouvement syndical sénégalais et ses acquis historiques dans la protection des travailleurs et dans leur protection sociale.
Arf
En Octobre, 2011 (22:57 PM)si jamais les autorités pouvez se pencher sur ces graves problémes de condamnation parfois gratuite alors les investisseurs seront de retour.
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