Le gouvernement du Sénégal doit faire en sorte d’atteindre une croissance supérieure à 7% pour conduire le pays vers l’émergence à l’horizon 2035, a soutenu, mercredi à Dakar, l’économiste Chérif Salif Sy.
‘’Le Programme Sénégal émergent (PSE) n’est pas ambitieux. Il faut s’organiser pour faire plus qu’une croissance de 7%. Pour s’en rendre compte, il suffit de prendre le PIB global qui est autour de 8.000 milliards de francs CFA et vous faites une division, ça donne près de 2.000 milliards par an’’, a-t-il dit.
Chérif Salif Sy s’exprimait au cours d’un panel sur le Plan Sénégal émergent (PSE) organisé à l’Ecole supérieure de journalisme des métiers de l’internet et de la communication (E-Jicom).
Selon M. Sy, ‘’ce qui est important, c’est qu’il apparait aujourd’hui qu’il y a une marge de manœuvre alors que les programmes de réajustement structurel ne voulaient laisser aucune marge de manœuvre à nos Etats’’.
‘’Lorsqu’un gouvernement décide de profiter de cette marge de manœuvre, il faut commencer d’abord par saluer ce courage, cette prise de responsabilité. Ensuite, chacun faisant son travail, on décortique vraiment l’offre qui est faite au nom du Sénégal et je crois que nous sommes interpellés de ce point de vue’’, a-t-il souligné.
‘’Ce n’est pas un problème de croissance. C’est ça l’erreur fondamentale. La croissance, ce n’est pas le développement’’, a-t-il martelé.
‘’Jusqu’à preuve du contraire je continue à croire que les indicateurs pertinents pour l’émergence et le développement, c’est le taux d’épargne qui, comme dans les pays émergents, doit être au moins de 35%’’, a expliqué Chérif Salif Sy.
Le PSE vise à conduire le pays à l’émergence à l’horizon 2035, en profitant des bases d’une croissance durable de l’ordre de 7% par an à compter de 2017.
Il a été présenté au Groupe consultatif de Paris les 24 et 25 février dernier par Amadou Bâ, ministère de l’Economie et des Finances comme ‘’le référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen et le long terme’’.
Son coût été arrêté à 10.287,6 milliards de francs CFA, pour lequel il était recherché un financement additionnel de 2.964 milliards de FCFA, dont 1853 milliards auprès des partenaires techniques et financiers et 1.111 milliards du secteur privé.
Au cours de cette réunion, le Sénégal a obtenu plus que ce qu'il attendait avec des engagements de financement de 3.729 milliards de francs de ses partenaires techniques et financiers.
Ainsi, un portefeuille de 21 projets du PSE et composantes de projets a été présenté aux investisseurs lors d’un forum à Paris.
FD/AD
7 Commentaires
Économiste
En Mars, 2014 (22:30 PM)La politique du gouvernement est donc la bonne et mérite d'être appuyée au lieu de jouer aux apprentis sorciers en économie alors qu'on ne fait que rendre flou les acteurs que nous sommes.
Développement= investissement=croissance=emploi= consommation+ épargne= investissement en R&D etc.....
Voilà ce qu'il faut.
Jules F
En Mars, 2014 (07:37 AM)Sénégal
En Mars, 2014 (09:31 AM)Iso
En Mars, 2014 (09:31 AM)Mané Moussa
En Mars, 2014 (10:59 AM)Sidiki Diouf
En Mars, 2014 (13:02 PM)Alors monsieur Sy ne déformez pas la réalité. Et ensuite le plan est approuvé par tous les grands économistes et autres bailleurs avertis et experts en la matière.
R10
En Mars, 2014 (11:52 AM)le Sénégal dispose de pas de ressources naturelles (en Casamance ) que l'on peut exploiter pour développer le pays. regardez en Casamance par exemple avec le palmier seulement combien de produits l'on peut en extraire (le ballai, l'huile de palme, l'huile de palmiste, la coque, le tourteau et le rônier...
donc une simple une usine agro-industrielle dans ce domaine, combien de jeunes sénégalais seront employés, combien de richesse cela va créer.
sans compter la mangue, les oranges, les anacardes, les mades, le ditah,..........................................................................................................................................................................................................................................................
Participer à la Discussion