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Economie

Une étude révèle un faible risque de déflation de l'économie sénégalaise

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Une étude révèle un faible risque de déflation de l'économie sénégalaise
Une étude récente de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), sur la base de la méthodologie adoptée par le Fonds monétaire international (FMI), révèle qu'il y a un faible risque de déflation de l’économie sénégalaise.


Dans leur étude intitulée « Déflation : Quels risques pour le Sénégal ?» M. Ndiamé Sène et Baidy Baro Mbaye, cadres à la DPEE, ont essayé de répondre au questionnement sur les risques de déflation qu'encourt l'économie sénégalaise à la suite de la baisse rapide des prix à la consommation sur la période récente, combinée à une faible inflation dans les principaux pays partenaires.

« Les réponses apportées sur la base de la méthodologie adoptée par le FMI révèlent un faible risque de déflation », avancent-t-ils. Toutefois, précisent les auteurs de l'étude, « le coefficient de persistance de l'inflation au Sénégal montre qu'il serait très difficile pour le pays de s'extirper d'une déflation si jamais celle-ci embrasse l'économie ».

La déflation est une baisse généralisée des prix sur une période relativement longue. Elle ne se reflète pas uniquement sur l'évolution des prix à la consommation et est différente de la désinflation qui désigne un ralentissement du rythme de l'inflation qui permet aux consommateurs d'avoir un plus grand pouvoir d'achat.

Au Sénégal, la période récente est notamment marquée par une baisse rapide de l'inflation combinée à la chute drastique du prix du pétrole. A cela s'ajoute le faible niveau d'inflation dans les principales économies partenaires du Sénégal que sont l'Union européenne et l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).


3 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Mai, 2015 (18:50 PM)
    Kako Nubukpo, ministre de la Prospective et de l’Evaluation des politiques publiques au Togo, est un économiste bien connu en Afrique de l’Ouest pour ses prises de position critiques à l’égard du franc CFA – une « servitude volontaire » à son avis, comme l’indique le titre d’un article qu’il a publié en mars 2007 dans la revue Politique africaine.

    Ses critiques répétées lui valent d’être dans le collimateur de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), qui chercherait sinon à obtenir sa tête, du moins à le faire taire.

    Une devise « trop forte »

    La devise du franc CFA, créée en 1945, circule dans les quatorze anciennes colonies françaises d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale (en plus des Comores, la Guinée Bissau et la Guinée équatoriale).

    Elle est liée à l’euro par un taux de parité fixe, et s’avère du coup « trop forte » pour garantir la compétitivité des économies concernées, estime Kako Nubukpo.

    Elle rattache par ailleurs les pays de la zone franc à la France par le biais d’un « pacte colonial » qui les contraint à placer 50% de leurs réserves de change auprès du Trésor public français – pour représenter au moins 20% de couverture de l’émission monétaire, un taux qui serait en réalité beaucoup plus important, à plus de 100% selon Kako Nubukpo. Autant d’argent qui ne peut pas servir aux pays d’où il provient, pour financer leur propre développement...

    L’« acharnement » du ministre

    Des courriers internes à la BCEAO dont nous avons obtenu des copies, émanant notamment de Kossi Tenou, directeur de l’antenne de la Banque centrale au Togo et adressés au gouverneur de la BCEAO, l’Ivoirien Tiemoko Meyliet Koné, font état d’un « acharnement » de la part du ministre.

    L’un des cadres de la BCEAO, sollicité pour avis par Kossi Tenou, recommande au sujet de Kako Nubukpo :

    « Il conviendrait de le rappeler à l’ordre pour éviter à l’avenir qu’il continue de formuler des critiques qui n’ont aucun lien avec les objectifs poursuivis lors des colloques au cours desquels il intervient. »

    Dans un avis différent, émis par un autre cadre de la BCEAO :

    « Le ministre à mon humble avis est libre d’exprimer ces critiques, qu’il ne sera ni le premier ni le dernier à faire. »

    Pour « un débat franc et ouvert »

    Réaction de Kako Nubukpo :

    « Au lieu d’engager un débat franc et ouvert, la BCEAO a fait le choix, par des voies tortueuses, de chercher à sanctionner le ministre d’un pays souverain, qu’elle accuse “d’acharnement” à l’encontre de sa politique monétaire.

    Je considère que c’est une double atteinte, d’une part contre mon sérieux intellectuel (d’où le terme “d’acharnement”) et contre la souveraineté du Togo. Je rappelle que la BCEAO est une délégation de souveraineté, elle ne peut pas s’imposer aux Etats. »

    « Culture d’irresponsabilité »

    Un ministre d’un pays de la zone franc a-t-il le droit de dire ce qu’il pense du système monétaire hérité de la colonisation - et qui rattache désormais le franc CFA à l’euro ? Réponse claire de Mamadou Koulibaly, ancien ministre des Finances de Côte-d’Ivoire et ancien président de l’Assemblée nationale, candidat à la présidentielle de 2015, économiste lui aussi connu pour ses critiques à l’encontre du franc CFA :

    « Oui, on a le droit si l’on se considère dans un partenariat où l’on s’exprime d’égal à égal. En revanche, si l’on se considère dans un régime de subordination et que des voix peuvent s’exprimer mais pas d’autres, alors on la ferme !

    Les gouvernements africains ont fait de ce sujet un tabou et les autorités monétaires pensent qu’elles seules ont le droit de parler de ces questions. Dans la zone euro, les ministres, les gouverneurs et les membres de la Commission européenne expriment des points de vue critiques. C’est impossible dans l’UEMOA [Union économique et monétaire ouest-africaine, ndlr], à cause d’une culture d’irresponsabilité, qui fait que les gens ont pris l’habitude de ne rien dire. »

    « Qui s’y frotte, s’y pique ! »

    Qu’en pense de son côté Sanou Mbaye, économiste sénégalais lui aussi très critique à l’égard de la devise coloniale et post-coloniale, ancien cadre de la Banque africaine de développement (BAD) aujourd’hui basé à Londres ?

    « Non seulement les ministres ont le droit de s’exprimer, mais tous les citoyens de la zone franc. Le problème, c’est que la France a fait écarter tous ceux qui se sont attaqués au franc CFA. La BCEAO n’est qu’une agence du Trésor public français. Heureusement, certaines voix s’élèvent aujourd’hui chez les intellectuels, mais la plupart des gens se taisent parmi les élites francophones.

    J’ai moi-même été visé au cours de ma carrière lorsque j’ai publié un article critiquant le franc CFA. La France avait demandé à la BAD de me renvoyer, et le président de la BAD à l’époque, en 1994, m’avait donné un blâme.

    Mais tous les intellectuels de la zone franc le savent : qui s’y frotte, s’y pique ! »

    « L’argent de l’Afrique se retrouve à Paris ! »

    L’économiste sénégalais enfonce le clou, sur les vraies raisons du maintien d’une devise post-coloniale qui permet aux élites politiques d’Afrique francophone de s’acheter facilement des appartements à Paris :

    « Il faut une vraie convertibilité de la devise, la fin de la parité fixe et la fin des transferts libres de capitaux en francs CFA entre les pays de la zone et la France. Ces transferts libres n’existent ni en Chine, ni au Brésil, ni en Afrique du Sud… Ils permettent aux sociétés françaises de rapatrier leurs profits et aux élites locales de s’acheter des appartements à Paris… Tout cela doit finir ! »

    Quant à l’universitaire sénégalais Lamine Sagna, ancien professeur d’économie à Princeton (Etats-Unis), il explique en des termes très clairs le « problème CFA » – une analyse qui rejoint celle de Kako Nubukpo :

    « La France ne tient pas à changer le système, puisque tout l’argent de l’Afrique se retrouve à Paris ! Le système de solidarité monétaire du franc CFA oblige les pays de la zone franc à mettre 50% de leurs réserves de devises étrangères dans le compte du Trésor français. Il y a un plafond sur le crédit accordé à chaque pays membre qui équivaut à 20% de leurs recettes publiques de l’année précédente.

    Si les pays ont besoin d’emprunter plus, tant pis pour eux ! Le dernier mot sur le franc CFA appartient au Trésor public français, qui investit l’argent des pays africains en son propre nom à la Bourse de Paris. C’est un grand avantage pour la France, dont on ne parle pas assez ! »

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  2. Auteur

    Anonyme

    En Mai, 2015 (22:31 PM)
    Le probleme de cette étude est que les statistiques de la zone Francs sont fausses: Pour masquer les méfaits du CFA sur l’économie et de la politique fiscale, la BCEAO a décidé d’employer les données du monde rural pour le calcule de l'inflation....Même Si les paysans représentent la majorités de la populations, on constate que le moteur de nos économie sont dans les villes.

    Surtout, le paysan n'a pas de charges de transport, Electricité et de Loyer.

    Quand on prend l'exemple du Sénégal,rien que l'inflation dans le bâtiment fait plus de 25% annuellement,et ceci du au régime fiscale qui fait apprécier le mobilier a chaque fois qu'un terrain change de propriétaire....

    Les gens qui vivent a Dakar savent bien qu'il n y a une inflation a double vitesse.....

    Mon commentaire sur cette étude commandite par le FMI: Garbage in, Garbage out....
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    Auteur

    Gassam

    En Mai, 2015 (00:03 AM)
    meme eux ils le disent , emmanuel rocher , responsable zone franc à la banque de france , sort ceci ! au delà,l'ancrage à l'euro donne une stabilité à la zone franc.la tutelle de la france ,meme si elle a des relents de colonialisme , offre de la visibilité et la sécurité aux investisseurs , ca veut dire aux investisseurs vous pouvez aller colonisé l'économie des nègres , et rapatrier tout l'argent gagné . en plus il rajoute , ceci la banque de france garantit la convertibilité en euro et une parité fixe limitant le risque de change . bon on voit bien nos politiques font du cinéma devant le peuple ,la plupart sont des pions et des complices du système .le peuple est encore esclave du colonialisme ,nos mamans pleurent leurs enfants au fond de la mer tout ca a cause de cette monnaie de singe qui est le cfa . cfa égale pauvreté jusqu'au jour dernier . g
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