La résolution de la crise universitaire consistera à apporter clairement des réponses à la question des franchises universitaires et aux réformes en cours dans l'enseignement supérieur, soutient mercredi le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal/Enseignement supérieur et recherche (SUDES/ESR).
Lors d’une conférence de presse, le secrétaire général du SUDES/ESR, Cheikhou Issa Sylla, a dénoncé "le viol des franchises universitaires", qui s’est traduit par la présence des forces de l’ordre dans les campus de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD).
Il faudra "baliser la voie à un nécessaire apaisement" de l’espace universitaire pour arriver à "un sauvetage de l’année [académique] en cours, qui est gravement menacée partout" au Sénégal, "mais particulièrement à l’Université Cheikh Anta Diop" de Dakar, a ajouté M. Sylla.
Le SUDES/ESR estime par ailleurs que "tout un chacun doit définitivement se convaincre que la vie de la nation est au-dessus de tout" intérêt personnel.
Cheikhou Issa Sylla préconise, en vue du règlement de cette crise, la mise en place d’un comité chargé du suivi de la mise en œuvre de la Concertation nationale pour l’avenir de l’enseignement supérieur au Sénégal (CNAES).
Cette concertation s’est déroulée en 2013 et avait permis aux enseignants, aux étudiants et au gouvernement de passer au peigne fin les problèmes des universités publiques sénégalaises.
Le Secrétaire général du SUDES/ESR appelle par ailleurs les autorités sénégalaises à tirer "toutes les conséquences de droit" relatives à la mort de l’étudiant Bassirou Faye.
Blessé lors d’affrontements entre les étudiants et les forces de l’ordre, la semaine dernière, à l’UCAD, jeudi dernier, Bassirou Faye décédera quelques heures plus tard.
Les étudiants protestaient ce jour-là contre le non-paiement de leurs bourses d’études.
"Que l’on réunisse toutes les conditions nécessaires de paix pour que cela ne se reproduise plus jamais", insiste le SUDES/ESR.
Il déclare que ce sont "les instances délibératives" qui doivent décider de la suite à donner à l’année académique en cours. Le syndicat réagit ainsi à la décision du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) de fermer l’Université Cheikh Anta Diop jusqu’en octobre prochain, en raison de la persistance de la crise.
Cheikhou Issa Sylla appelle à "un désengorgement sans délai de l’UCAD", par "la création immédiate de nouvelles infrastructures ailleurs" qu’à Dakar.
"Il faut préparer le dispositif d’accueil des 39 mille nouveaux bacheliers" devant être orientés dans les universités publiques, a-t-il ajouté.
5 Commentaires
Qui ?
En Août, 2014 (17:31 PM)Sage
En Août, 2014 (18:49 PM)Renpensons Les Franchises
En Août, 2014 (20:43 PM)1) Pour des raisons sécuritaires avec la violence de notre société moderne (pour un oui ou un non on tue son vis-à-vis à coups de couteaux),la menace du terrorisme international et le trafic international de drogue, nous pensons que la présence des forces de l'ordre dans l'espace universitaire est une nécessité absolue pour sécuriser les personnes et les biens.
2) Ce sont des adolescents pratiquement qui arrivent maintenant à l'université. Donc avec leur nature de révoltés perpétuels, leur gestion nécessite un dialogue et une force dissuasive.
Tout un chacun qui a fréquenté l'université se rappellera de son comportement un peu incorrecte en 1ere année. Dés que l'on quittait le lycée et que l'on arrive à l'université, on se disait qu'on était devenu libre et que tout nous était permis.
Il faut surtout arrêter de faire croire aux étudiants que les forces de l'ordre sont leurs ennemis et faire comprendre aux forces de l'ordre qu'elles sont là pour la sécurité des biens et des personnes de l'université. Je suis sûr que si on tient un tel discours, les forces de l'ordre vont boire le thé avec les étudiants et les ces derniers participerons même à la sécurité de l'espace universitaire. Mais pas des discours comme ceux irresponsables du SAES qui se comportent comme des adolescents.
Joobfara
En Août, 2014 (21:47 PM)Degal
En Août, 2014 (23:42 PM)Rien que la semaine derniere ce sont eux qui disaient au doyen d' une fac qu il peut demander le deploiement des policiers dans sa faculte et appliquer la session unique. Quand il ya un nouveau Recteur ils le caressent dans le sens du poil pour être bien vu.
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