Dakar, 12 août (APS) - Le tribunal des flagrants délits de Dakar a mis en délibéré jusqu’à vendredi le jugement d’un homme accusé d’avoir violé une jeune fille de 15 ans, un délit pour lequel le procureur de la République a requis une peine de huit ans de prison ferme.
Attrait à la barre suite à une plainte de l’oncle de la victime, l’homme âgé d’une cinquantaine d’années a tout nié en bloc, qualifiant de sans fondement les accusations de la jeune fille.
’’Nous habitons dans la même concession. A. S. (la victime), est souvent sujette à des crises d’épilepsie. Etant guérisseur, je lui ai proposé mes services, moyennant la somme de 35.000 francs CFA’’, a expliqué N.D.
Il a martelé n’avoir jamais eu des relations sexuelles avec A.S dont l’état de santé est préoccupant. ’’Je n’ai jamais abusé d’elle. D’ailleurs, elle n’est jamais entrée dans ma chambre’’, a-t-il insisté.
Le mode de défense du prévenu a été battu en brèche par l’avocate de la partie civile. ’’Ma cliente n’a pas intérêt à accuser N.D. de l’avoir violé’’, a-t-elle soutenu.
L’avocate de la fille a en outre indiqué que dans cette affaire ’’il y a des indices concordants qui établissent le viol’’. ’’Sinon comment expliquer qu’un certificat médical, attestant qu’il y a eu conjonction sexuelle, a été versé dans le dossier ?", s’est-elle interrogé.
Elle a demandé au tribunal de condamner le prévenu à verser à la partie civile, à titre de dommages et intérêts, la somme de cinq millions de francs CFA, ’’pour toutes causes de préjudices subis’’.
Lors de son audition, à l’interrogatoire de confrontation à la barre, la victime relatant les conditions dans lesquelles le délit a eu lieu, a dit que c’est sous prétexte d’une séance de thérapie et à l’absence des habitants de la maison, que l’homme l’a convoquée dans sa chambre.
’’Il m’a appelée dans sa chambre pour une séance de thérapie, qui devait consister à boire une eau bénite. Il m’a demandé de fermer les yeux et de me déshabiller. J’ai un peu hésité, mais j’ai fini par obéir à ses consignes. C’est à ce moment précis qu’il s’est jeté sur moi et m’a violée. Après, j’ai pleuré, car j’avais mal et je saignais abondamment", a-t-elle expliqué.
Elle a souligné avoir reçu des menaces de mort de la part de N.D. qui lui a tenu ce langage : ’’Si tu en parles à tes parents, je te tue !’’.
Sur ce, le procureur de la République, a requis à l’encontre du prévenu une peine de hui ans d’emprisonnement.
L’affaire a été mise en délibéré jusqu’à vendredi.
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