«J’ai laissé à la maison mes enfants. Ils n’ont rien à manger, je demande l’aumône». C’est le quotidien de cette dame qui vend ses charmes, sous le couvert de la mendicité. Originaire de Saint-Louis et aujourd’hui installée à Louga, loin des siens, elle relate dans le quotidien L’Observateur, les raisons qui l’ont amenée à investir la rue depuis 2002, à faire les trottoirs qu’elle peine à quitter, à 58 ans.
Pour sa clientèle du soir, la pratique est courante de nos jours et cette façon d'interpeller les hommes, n'est autre que de la prostitution. «Nous sommes habitués, cette vieille dame utilise la mendicité comme couverture, mais en réalité, elle se prostitue, je la plains, à pareille heure (il était 23 h 35mn), toutes les dames de son âge sont au lit», confie son entourage qui manifestement, ne saisit pas les raisons véritables qui ont propulsée hors du domicile conjugal, cette dame, mère de plusieurs enfants, jadis sous la coupe d’un mari protecteur.
C’est donc une autre histoire, une affaire de maraboutage qui aurait fait envoyer cette dame dans la rue, selon son récit. «Je suis consciente que le métier que j’exerce est moralement répréhensible. Mais malheureusement pour moi, à 58 ans, je suis condamnée à faire le trottoir et c’est la triste réalité de ma vie», narre la dame qui confie avoir été, dans sa jeunesse, belle, enviée par ses copines et très courtisée par des prétendants, dont un riche commerçant de Saint-Louis, qui est devenu son mari.
«Je fus sa seconde femme et, j’étais la préférée de mon mari, qui vantait mes atouts de dame belle et gracieuse. Une attention qui a fini par irriter ma coépouse, au point qu’elle en a parlé à la belle-famille… Elle a eu recours aux services de marabouts. Elle aurait dérobé l’un de mes pagnes, qu’elle a remis à un marabout, dans le but de me bouter hors du domicile conjugal et de faire de moi une prostituée. C’est à la suite que j’ai fini par verser, depuis 2002, dans le métier de la prostitution», renchérit la dame. Qui n'en est pas moins la mère de plusieurs enfants qui gagnent bien leur vie.
«Ils ont tout tenté pour m’amener à ne plus fréquenter les trottoirs, en vain. Au fond de moi, j’ai le sentiment qu’une force surnaturelle me retient et me contraint à exercer encre ce métier».
«Mieux, en plus de me prostituer, je mendie alors que mes enfants m’offrent la possibilité de vivre à l’abri du besoin… C’est malheureusement l‘histoire de ma vie et, hélas, je vais mourir ainsi. J’espère que le jour du jugement dernier, justice me sera rendue».
13 Commentaires
Ndeyssane
En Mars, 2015 (18:54 PM)Apeurée
En Mars, 2015 (19:12 PM)Deug
En Mars, 2015 (19:47 PM)Don Fi Djar
En Mars, 2015 (19:55 PM)A toutes ces personnes qui pensent que le maraboutage est une fin en soi, n'oubliez pas votre premiere nuit seul (e) dans votre tombe. Il n'y a rien (je dis absolument rien) sur cette terre qui vaille que vous detruisez la vie d'autrui pour des faits minimes comme la jalousie ou la luxure. Quiconque s'y aventure en verra les consequences aussi bien ici-bas que dans l'au dela.
Fdf
En Mars, 2015 (20:43 PM)Johnstone
En Mars, 2015 (21:11 PM)Mojo
En Mars, 2015 (03:46 AM)J'ai quitte le Senegal a la veille de mon mariage quand j'ai ete licencie de mon bon boulot.J'ai quitte la meme nuit, et mon ami s'est marie avec ma fiance.
rassurez vous,il fut le premier a m'ecrire pour me soulager et s'appitoyer sur mon cas...
On s'etonne que meme les arbres ne veulent plus pousser au senegal?
Janus
En Mars, 2015 (08:51 AM)J'ai la preuve matérielle que l'on a essayé 23 fois de me marabouter et pourtant je suis toujours là, tout va bien et je suis en bonne santé. Pourtant je ne suis pas croyant et donc je n'ai pas pu utiliser des prières pour me prémunir contre les gens qui me veulent du mal
Rationnel
En Mars, 2015 (11:30 AM)Mais Dieu est JUSTE par essence. Il faut croire en DIEU et avoir la volonté de résister.
Payenne
En Mars, 2015 (12:47 PM)Lala
En Avril, 2015 (10:35 AM)Sidy
En Avril, 2015 (12:23 PM)tel: 70.888.30.03
Anonyme
En Décembre, 2016 (04:27 AM)Participer à la Discussion