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À Hong Kong, des manifestants dénoncent la loi sur la sécurité intérieure voulue par Pékin

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Des manifestants pro-démocratie dénoncent la décision de Pékin d'imposer une loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, le 22 mai 2020. Des manifestants pro-démocratie dénoncent la décision de Pékin d'imposer une loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, le 22 mai 2020.
Le projet de loi sur la "sécurité nationale" que la Chine tente d'imposer à Hong Kong est l'une des pires attaques menées contre l'autonomie du territoire, ont tonné vendredi des militants pro-démocratie.
Les Hongkongais sont de nouveau dans la rue. Les manifestants pro-démocratie dénoncent la proposition de loi sur la sécurité, qui vise à interdire "la trahison, la sécession, la sédition [et] la subversion". Elle été déposée vendredi 22 mai, à l'ouverture de la session annuelle de l'Assemblée nationale populaire (ANP), le Parlement chinois.

Ce texte intervient après des mises en garde répétées du pouvoir communiste chinois contre toute dissidence à Hong Kong, secouée l'an dernier par sept mois de manifestations monstres en faveur de la démocratie.

Les Hongkongais "face à un choix concernant leur avenir"

Très vite, sur les forums de discussions et sur les messageries utilisées par le mouvement pro-démocratie, les appels à manifester se sont multipliés. "Les habitants de Hong Kong devront faire face à un choix concernant leur avenir", soulignait un message appelant, sur l'application Telegram, les Hongkongais à se rassembler dimanche.

Pour le militant Joshua Wong, figure du Mouvement des parapluies en 2014, le message envoyé par la Chine aux manifestants pro-démocratie ne laisse aucune place au doute. "Pékin essaie de faire taire par la force et la peur les voix des Hongkongais qui critiquent", a déclaré M. Wong sur Twitter.  

Pour les militants, si ce projet de loi est voté, cela constituerait l'une des plus importantes atteintes aux libertés de Hong Kong depuis la rétrocession de 1997.

"C'est la fin de Hong Kong"

"C'est la fin de Hong Kong, la fin [du principe] 'Un pays, deux systèmes', ne vous y trompez pas", a lancé à la presse le député pro-démocratie Dennis Kwok.

Hong Kong a été rétrocédé à la Chine en 1997 aux termes d'un accord qui garantit au territoire pendant cinquante ans une autonomie et des libertés inconnues dans le reste du pays, selon le principe "Un pays, deux systèmes".

Cette annonce de Pékin pourrait raviver la colère des Hongkongais après des mois de calme, en raison notamment des mesures prises pour endiguer l'épidémie de coronavirus.

Selon la député pro-démocratie hongkongaise Tanya Chan, Pékin ne "montre aucun respect pour le peuple de Hong Kong". "Beaucoup de Hongkongais doivent être autant en colère que nous maintenant, mais nous devons nous rappeler de ne pas abandonner", a-t-elle lancé.

Peu de détails sur le projet de loi

À l'annonce jeudi soir du projet de loi, peu de détails ont été communiqués, seulement le fait qu'il renforcerait les "mécanismes d'application" en matière de "protection de la sécurité nationale".

L'article 23 de la "Loi fondamentale", qui sert depuis deux décennies de Constitution au territoire semi-autonome, prévoit que la région se dote d'une loi interdisant "la trahison, la sécession, la sédition [et] la subversion".

Il n'a cependant jamais été appliqué, une grande partie de la population hongkongaise y voyant une menace pour ses libertés.

La tentative de faire adopter une loi anti-subversion au niveau local, en 2003, avait échoué après des manifestations monstres dans les rues de ce territoire de près de 7,5 millions d'habitants.

Selon Joshua Wong et d'autres militants, la décision de Pékin de faire adopter ce texte par le Parlement chinois est un moyen de contourner le Parlement hongkongais.

Risque de "déstabilisation"

La porte-parole de la diplomatie américaine, Morgan Ortagus, a mis en garde contre le risque de "déstabilisation" que pourrait engendrer ce texte. Le président américain, Donald Trump, a promis de réagir le cas échéant "de manière très forte".

Jeudi, les sénateurs américains ont présenté un projet de loi visant à imposer des sanctions à l'encontre de toute entité qui limiterait l'autonomie du territoire.

Chris Patten, dernier gouverneur britannique de Hong Kong avant sa rétrocession de 1997, a estimé que cette proposition était une "vaste atteinte à l'autonomie de la ville […] extrêmement préjudiciable".


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