L'instigateur présumé de l'agression dit avoir cherché à s'en prendre à celui qu'il croyait être le petit ami de sa soeur.
Mercredi soir, 10 adolescents ont été mis en examen dans cette affaire. Huit pour "tentative de meurtre", dont cinq ont été incarcérés. Deux autres, laissés libres, pour "non-dénonciation d'un crime."
Ces mises en examen s'incrivent dans le cadre de l'enquête sur l'agression d'une rare violence dont a été victime un jeune homme de 19 ans, samedi dernier, à la gare RER de Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis. Roué de coups de pieds et de poings, il a été grièvement blessé.
Peu après les faits, la thèse d'un règlement de comptes lié à une histoire de territoire était avancée. En effet, selon les premiers éléments de l'enquête, l'agression était vraisemblablement motivée par le fait que le jeune homme, de Sartrouville (Yvelines) sorte avec une jeune fille de la cité du Bois-Perrier de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), d'où viennent les agresseurs présumés. "Le fait qu'il soit d'une autre cité paraît bien avoir motivé l'agression" indiquait d'ailleurs au Post le délégué SGP Unité Police FO Michel Marrec. "Le mobile principal de l'agression serait le fait que leur cible avait eu l'audace de fréquenter une jeune fille de leur cité à Rosny-sous-Bois alors que lui n'y habite pas" déclarait aussi mercredi la procureure de la République de Bobigny.
Il n'est toutefois pas exclu que cette thèse ne soit pas la bonne. En effet, selon le quotidien Libération, qui s'est procuré des procès verbaux d'auditions de jeunes interpellés, il pourrait plutôt s'agir d'un règlement de comptes lié à la jalousie d'un des agresseurs qui aurait cru que sa petite soeur sortait avec la victime.
Lors de son point presse mercredi, la procureure mettait aussi en évidence le rôle d'un meneur, qui aurait été l'instigateur de l'agression. Selon Libération, il s'agirait d'un jeune homme de 17 ans. Pendant sa garde à vue, il aurait expliqué avoir repéré la victime depuis "quelques temps", "en bas de chez (lui)", pensant que le jeune homme attendait sa petite soeur de 15 ans. Ce jeune homme lui aurait dit ne pas attendre sa soeur, mais la cousine de celle-ci, avec laquelle il se trouvait à la gare lors de l'agression. Les deux ados sont amies.
Le jour de l'agression, le même instigateur présumé dit avoir confisqué le téléphone portable de sa soeur car elle n'avait pas fait "les tâches ménagères qu'elle devait faire" rapporte aussi Libération.
Et, toujours selon cette hypothèse, c'est là que ça ce serait joué. Toujours selon ses déclarations, le jeune homme de 17 ans en aurait profité pour fouiller dans le téléphone de sa soeur, découvrant des "messages archivés qui (l')ont choqué." Pourquoi ? "J'ai compris qu'un gars avait fait des choses avec ma petite soeur" a-t-il dit aux enquêteurs.
Il aurait alors immédiatement pensé à ce jeune homme repéré en bas de chez lui avant de recevoir, sur le téléphone de sa soeur, un SMS de la part de cette cousine, disant qu'elle se trouve à la gare RER de Noisy avec un jeune homme, sans préciser son identité.
Sur un coup de tête, l'instigateur présumé dit filer à la gare. Seul. "Un petit groupe de jeunes de mon quartier m'a vu énervé (...) Le train est arrivé et le groupe m'a suivi. Je leur ai dit qu'il y avait un mec qui fréquentait ma soeur et que je n'étais pas d'accord avec ça", rapporte encore Libération.
Lors de sa garde à vue, toujours, il a affirmé avoir dit à la victime qu'il avait vu le message et qu'il ne pouvait plus mentir. Avant de le gifler et de le frapper au visage, selon le PV. Il dit aussi avoir voulu s'en tenir là, mais, selon lui, le groupe s'est mis au même moment à rouer de coups le jeune homme.
Si les propos de ce jeune interpellé sont évidemment à prendre avec beaucoup de prudence, ils orientent l'enquête vers une origine différente de celle évoquée plus tôt, que le parquet, selon Libération, soutient toujours. Contacté par Le Post, le parquet n'était pas disponible.
La soeur de l'instigateur présumé de l'agression, quant à elle, nie avoir eu une relation avec le jeune agressé. L'état de la victime est toujours critique.
6 Commentaires
Newenel Niang
En Avril, 2011 (18:52 PM)Ledg
En Avril, 2011 (18:56 PM)Undefined
En Avril, 2011 (19:14 PM)Undefined
En Avril, 2011 (19:52 PM)mais , les racistes il y en a dans toutes les races en france ou en europe , meme chez les noirs
Jh
En Avril, 2011 (20:09 PM)Genova
En Avril, 2011 (22:45 PM)Participer à la Discussion