Al-Qaïda évacue ses bases après les frappes américaines

Un groupe salafiste allié d'Al-Nosra, Ahrar al-Cham, a également évacué ses positions dans cette même région, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui se base sur un large réseau de sources civiles, médicales et militaires. 

Al-Nosra a annoncé sur Twitter qu'elle avait "évacué la plupart" de ses bases dans la province d'Idleb. "Des milliers de combattants d'Al-Nosra et d'Ahrar al-Cham ont évacué leurs bases dans la province d'Idleb", a également indiqué l'OSDH. Selon l'ONG, Ahrar al-Cham a demandé "aux civils de s'éloigner des bases" du groupe. 

Ce retrait intervient au lendemain de frappes américaines ayant visé dans cette région des combattants d'Al-Qaïda, faisant au moins 50 morts parmi eux, selon l'OSDH. Washington a annoncé mardi avoir "éliminé", via des frappes aériennes, des membres de Khorassan, un groupuscule islamiste proche d'Al-Qaïda qui s'apprêtait à lancer des "attaques majeures" contre des cibles occidentales et sur le sol américain. Selon le Pentagone, ce groupe est lié à Al-Nosra. 

Des militants et l'OSDH soutiennent en revanche que le groupe visé était le Front al-Nosra lui-même, apparu dans le conflit syrien en 2012. Les frappes américaines ont visé des installations et des camps d'entraînement dans une région située entre la province d'Alep (nord) et celle voisine d'Idleb. 

Washington et ses alliés arabes ont également mené une série de frappes dans le nord et l'est de la Syrie visant le groupe Etat islamique, les premières sur le sol syrien depuis le début de la lutte contre l'EI qui s'est emparé de larges pans du territoire en Syrie et en Irak.