En Argentine, où démarre la campagne pour la présidentielle d’octobre, l'ancienne présidente Cristina Kirchner a créé la surprise ce samedi 18 mai en annonçant sa candidature, mais à la vice-présidence.
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Cristina Kirchner a demandé à Alberto Fernandez, chef du gouvernement argentin de 2003 à 2008, d'être candidat à la présidentielle d'octobre prochain. « J'ai demandé à Alberto Fernandez de prendre la tête du ticket que nous formerons, lui comme candidat à la présidence et moi comme candidate à la vice-présidence lors des primaires » du 11 août, a déclaré la sénatrice de 66 ans.
Les derniers sondages la donnaient gagnante au second tour face au président de centre-droit Mauricio Macri, signale notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet. Mais les dirigeants péronistes modérés refusaient de la suivre. Et parmi les électeurs déçus par le gouvernement actuel, beaucoup hésitaient à voter pour elle.
En décidant de laisser la première place à Alberto Fernandez, un péroniste centriste, Cristina Kirchner espère sans doute rassembler son camp et rallier les indécis. Sans perdre les kirchnéristes purs et durs en principe rassurés par sa présence dans un ticket où nul n’imagine que Fernandez pourrait prendre des décisions sans l’accord de l’ancienne présidente. Le pari est risqué, mais il oblige le président Mauricio Macri, qui n’a pas encore désigné de colistier, à repenser sa stratégie électorale, centrée jusqu’ici sur son duel avec Kirchner.
Ce mardi 21 mai s’ouvre le premier procès pour corruption contre l’ancienne présidente, qui sera sur le banc des accusés aux côtés de deux de ses anciens ministres, aujourd’hui détenus. Cristina Kirchner reste protégée par son immunité parlementaire en tant que sénatrice. Mais l’image marquera ce début de campagne électorale.
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