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Sénégal | Amnesty International demande l'annulation de la condamnation de Malick Noël Seck

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Sénégal | Amnesty International demande l'annulation de la condamnation de Malick Noël Seck

Amnesty International a demandé lundi à la justice sénégalaise d'annuler la condamnation de Malick Noël Seck, opposant sénégalais récemment condamné à deux ans de prison ferme pour "menace de mort" et "outrage à magistrat".


Amnesty "demande l'annulation en appel de la condamnation de Malick Noël Seck et sa remise en liberté provisoire dans l'attente de ce jugement", selon un communiqué de l'organisation transmis lundi à l'AFP à Dakar.


M. Seck a été condamné, jeudi, "pour avoir exprimé des opinions politiques, conformément au droit à la liberté d'expression consacré" par la Constitution sénégalaise", estime l'organisation.
Il est reproché à l'opposant sénégalais, membre du Parti socialiste (PS, ex-pouvoir) d'avoir menacé et outragé le Conseil constitutionnel dans sa lettre ouverte, remise le 10 octobre au siège de l'institution.

Il y dénonçait le silence des cinq magistrats du Conseil sur la candidature du président Abdoulaye Wade à l'élection présidentielle de février 2012, la jugeant "immorale".
"Nous sommes venus vous rappeler aujourd'hui le serment tacite que vous avez fait au peuple sénégalais" en tant que membres du Conseil constitutionnel, "il nous semble aujourd'hui que vous avez manqué à vos engagements et à votre parole", écrivait-il dans cette lettre.


"Wade doit tomber, l'honneur du Sénégal l'exige! Nous sommes venus chez vous manifester nos ressentiments et vous désigner comme les responsables de nos souffrances quotidiennes. (...) Demain, lorsque la parole sera à la rue, nous reviendrons plus nombreux afin que vous nous rendiez des comptes", ajoutait-il.


"Ni la remise de cette lettre ni le contenu de celle-ci ne peuvent justifier d'être poursuivi pour de telles infractions", selon Amnesty.


Abdoulaye Wade, 85 ans, a été élu en 2000 puis réélu en 2007 et a annoncé en 2009 qu'il se représenterait pour un nouveau mandat, après avoir dit le contraire deux ans plus tôt.


L'opposition et des organisations de la société civile ont récemment exigé qu'il annonce fin octobre le retrait de sa candidature qu'ils jugent anticonstitutionnelle, menaçant de multiplier les manifestations de rue pour le forcer à ne pas se représenter.




AMNESTY INTERNATIONAL

DÉCLARATION PUBLIQUE

 

24 octobre 2011

AI Index: AFR 49/002/2011

 

Sénégal: la condamnation d’un opposant politique doit être annulée

Amnesty International s’inquiète de la condamnation à deux ans

d’emprisonnement d’un opposant politique, Malick Noël Seck, par un tribunal de

Dakar et demande à la Cour d’appel d’annuler ce verdict.

 

Malick Noël Seck, secrétaire général d’un mouvement affilié au Parti socialiste, a

été condamné, le 20 octobre 2011, pour « menaces de mort » et « outrage à

magistrat » après avoir déposé une lettre à l’attention du Conseil constitutionnel

demandant aux membres de cet organe de ne pas accepter la candidature du

président Wade à un troisième mandat.

 

Amnesty International estime que ni la remise de cette lettre ni le contenu de

celle-ci ne peuvent justifier d’être poursuivi pour de telles infractions. Le courrier

remis au Conseil constitutionnel ne contient pas de menaces de mort adressées

aux membres de cet organe. De plus, ce texte ne peut pas constituer un « outrage

à magistrat », étant donné que les membres du Conseil constitutionnel ne sont

pas, aux termes du droit sénégalais, des magistrats de l’ordre juridique ou

administratif.

 

Amnesty International estime, par conséquent, que Malick Noël Seck a été

condamné pour avoir exprimé des opinions politiques, conformément au droit à

liberté d’expression consacré par l’article 10 de la Constitution sénégalaise.

 

Amnesty International demande l’annulation en appel de la condamnation de

Malick Noël Seck et sa remise en liberté provisoire dans l’attente de ce jugement.

L’organisation appelle également les autorités à mettre un terme au harcèlement

et menaces contre toute personne exprimant une opinion politique dissidente à

quatre mois de la prochaine élection présidentielle.

 

INFORMATIONS GÉNÉRALES
 

À l’approche de l’élection présidentielle de février 2012, le Sénégal connaît de

grands débats juridiques et politiques autour de la candidature du président

Abdoulaye Wade à un troisième mandat, ce qui a également donné lieu à de

grandes manifestations notamment à Dakar.

 

L’article 26 de Constitution sénégalaise, modifié en janvier 2001, prévoit que « la

durée du mandat du Président de la République est de cinq ans et renouvelable

une fois. »

 

L’opposition affirme que ce texte interdit clairement au Président Wade de se

présenter à un troisième mandat tandis que les partisans du chef de l’État

clament que cette disposition ne peut être applicable qu’après son premier

mandat.

 

Le Président Wade a annoncé son intention de présenter au Conseil

constitutionnel sa candidature à l’élection présidentielle et de demander à cet

organe de statuer sur la validité de cette demande. Le Président Wade a affirmé

qu’il respecterait l’avis du Conseil constitutionnel.

 

L’opposition craint que le Conseil constitutionnel ne fasse l’objet de pressions de

la part du pouvoir exécutif afin d’entériner la candidature de l’actuel président.

 



18 Commentaires

  1. Auteur

    Door

    En Octobre, 2011 (23:22 PM)
    té mouy deugg !!!
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  2. Auteur

    Lou

    En Octobre, 2011 (23:24 PM)
    wade let him go

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    Auteur

    Las

    En Octobre, 2011 (23:29 PM)
    seneweb bayilene kouy wakh deug guen di dindi commentaires yi way

    sim sen thiereye ndeye rek
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    Auteur

    Kiproko

    En Octobre, 2011 (23:48 PM)
    "Wade doit tomber"... C'est bien différent de "Wade ne peut se représenter pour un 3éme mandat".! Aprés avoir assiégé le domicile du pr du CC, cet énerguméne lui balance un courrier l'avertissant que la racaille descendra dans la rue demain et reviendra en nombre pour vous exiger de rendre compte! Si ça c'est pas des menaces... Ce gosse est llé loin, sur ordre de Tanor Dieng. Voilà tout. Il doit répondre devant la Justice de ce pays. Le laisser impuni, reviendrait à l'encourager à envahir les domicile des magistrats du CC. On a déjà vue à l'oeuvre les casseurs du 23 juin, brûlant saccageant tout sur leur passage, détruisant et emportant les biens d'autrui et surtout incendiant des domiciles de personnalités politique du parti au pouvoir. Au nom du peuple sénégalais, j'espere que Noel sera maintenu en prison et servira d'exple à tous ceux qui seraient tenté de mettre en oeuvre les lourdes menaces proférées par cet énerguméne. Y EN A MARRE de cette horde d'apprentis politiciens téléguidés par des couards tranquilement assis dans la fraicheur de leur jardins à Fann résidence. Ca suffit! La permissivité et l'impunité doivent cesser. Sinon, il n'y ura pas d'élections, mais des tueries. Tout ce que nous promettent ces drogués de rappeurs.
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    • Auteur

      Reply_author

      En Octobre, 2022 (13:52 PM)
      C'estla réflexion la plus sensée. son agitation est trop suspecte. Le gars redoute le procès car il sait au fond delui pourquoi il était là-bas. Il se trompe lourdement, mêmes'il avait mis tous les membres de l'Ordre des Avocats dans son "caibnet" à commencer par le Batonnier, il fera face à la fille et les gens comprendront cequi a motivé le viol en pleine nuit du couvre feu. 
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    Auteur

    Pepes

    En Octobre, 2011 (23:51 PM)
    C'EST MINABLE...AMNESTY TRAVESTIT LA VERITE.SERVIR DE RELAIS A L'OPPOSITION N'EST PAS VOTRE VOCATION.PASSER SOUS SILENCE LES MENACES DE MORT ET LES PROPOS IRRESPECTUEUX,L'OUTRAGE AUX MAGITRATS SANS EQUIVOQUE CONTENUS DANS LA LETTRE DE MALICK N SECK C'EST CLAIREMENT UN PARTI PRIS HONTEUX ET UNE INSULTE A L'INTELLIGENCE ET AUX INSTITUTIONS DES SENEGALAIS ET A LEURS INTITUTIONS...
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    Auteur

    Marseille Marignane

    En Octobre, 2011 (23:57 PM)
    ce regime joue avec le feu. Ils risquent de se faire cramer les fesses. :tala-sylla: 
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    Auteur

    Amnesty Ment Y'avait Menace

    En Octobre, 2011 (00:03 AM)
    L'ARTICLE CI-DESSUS N'A PAS TOUT DIT. JE SUIS OPPOSANT DU REGIME DE WADE MAIS JE SUIS UN REPUBLIVAIN TRES NATIONALISTE. LISEZ LA LETTRE DE SECK CI-DESSOUS ET DITES MOI S'IL N'Y A PAS EU MENACE DE MORT. IL NE S'AGIT PAS D'EXPRESSION D'UNE OPINION POLITIQUE. QU'AMNESTY NE VIENNE PAS S'IMMISCER DANS NOTRE SYSTEME JUDICIAURE ET L'APPLICATION DE NOS LOIS QUI N'ONT DU RESTE RIEN D'OUTRAGEUX. NOUS SOMMES UN PEUPLE CIVILISE ICI AU SENEGAL. VOLER EST UN DELIT CHEZ NOUS ET PROFERER DES MENAVES DE MORT EGALEMENT.



    La lettre de menaces de Noel Seck envoyee au Conseil Constitutionnel.



    Lettre de Malick Nöel Seck au Conseil Constitutionnel. Vos réactions !



    À M. Cheikh Tidiane DIAKHATE



    Pdt du Conseil Constitutionnel



    Réf : 11/CS/SG/MNS/003



    Objet : Doléance du peuple sénégalais aux membres du Conseil constitutionnel



    Nous sommes venus vous rappeler aujourd’hui, le serment tacite que vous avez fait au peuple sénégalais en acceptant votre statut de membre du Conseil constitutionnel. Vous avez juré de fidèlement remplir vos fonctions, de les exercer en toute impartialité dans le respect de la Constitution, de garder le secret des délibérations et des votes, de ne prendre aucune position publique, de ne donner aucune consultation sur les questions relevant de la compétence du Conseil. Il nous semble aujourd’hui que vous avez manqué à vos engagements et à votre parole, et que vos séminaires, vos rassemblements, ne sont que les signes avant-coureurs d’une forfaiture annoncée.



    Or la candidature de Wade aujourd’hui ne relève pas uniquement de considérations juridiques ou constitutionnelles, elle est tout simplement immorale. La presse et l’opposition s’empressent de dénoncer une troisième candidature du chef de l’Etat, en vertu des engagements qu’il aurait pris de ne jamais se représenter et des modifications qu’il aurait lui-même apportées à la Constitution, nous la refusons au nom de la dignité nationale.



    Nous tenons à vous rappeler que les fonctions du chef de l’Etat exigent une intégrité sans faille destinée à garantir la dignité sénégalaise. Parce que nous aspirons à vivre dignement, nous voulons mettre un terme au fatalisme du peuple sénégalais qui par résignation a fini par accepter les abus de l’Etat, l’assistanat, et l’opprobre. Ce que nous exigeons, c’est la restauration des valeurs républicaines dont Wade lui-même, dans son double langage, se réclame lorsqu’il réaffirmait : « … avec force son attachement à l’observation stricte des règles de transparence et d’éthique dans la gestion des affaires publiques».



    Nous vous invitons à le prendre au mot et à revisiter les dix ans de malversations financières que nous venons de traverser. Les contradictions multiples du chef de l’Etat, ses revirements, ses manquements à la parole donnée, le détournement manifeste des deniers publics par les membres de son entourage et de sa famille, sa tentative de corruption d’un membre du Fmi et son implication directe dans l’assassinat de Maître Babacar Sèye lui interdisent de briguer pour une troisième fois la magistrature suprême.



    - On n’organise pas de festival dans un pays sans électricité et sans feux rouges.



    - On ne construit pas de statue de la «renaissance» dans un pays sans hôpitaux.



    - On n’engage pas le salaire des retraités dans des escroqueries financières.



    Wade doit tomber, l’honneur du Sénégal l’exige ! Nous sommes venus chez vous manifester nos ressentiments et vous désigner comme les responsables de nos souffrances quotidiennes. Wade peut aujourd’hui violer l’éthique républicaine sans en souffrir les conséquences, à cause d’hommes comme vous. Demain, lorsque la parole sera à la rue, nous reviendrons plus nombreux afin que vous nous rendiez des comptes. «Vivre coûte beaucoup, mourir également. Faire front exige de la dignité». Il ne sera pas dit que nous ne vous avons pas offert la possibilité de faire front avec nous.



    Le Secrétaire Général



    Malick Noël SECK



    Ampliation : Membres du Conseil Constitutionnel



    Malick Noël SECK»

    Fin de citation

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    Auteur

    Mandela Sow

    En Octobre, 2011 (00:45 AM)
    "Nous sommes venus chez vous manifester nos ressentiments et vous désigner comme les responsables de nos souffrances quotidiennes. (...) Demain, lorsque la parole sera à la rue, nous reviendrons plus nombreux afin que vous nous rendiez des comptes." Ce qui est écrit, là, est écrit en français. Si nous parlons le même français, je m'étonne qu'on nous dise qu'il n y a pas de menace, alors qu'il est clairement dit, dans la lettre : NOUS VOUS DÉSIGNONS COMME RESPONSABLES DE NOS SOUFFRANCES." Ensuite : "LORSQUE LA PAROLE SERA A LA RUE, NOUS REVIENDRONS PLUS NOMBREUX AFIN QUE VOUS NOUS RENDIEZ COMPTE." Dire que ces propos ne sont pas des menaces, je n y comprends plus rien.
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    Auteur

    Lagaffe

    En Octobre, 2011 (07:56 AM)
    Que Amnesty International commence d'abord par rappeler à M N SECK qu'on ne menace pas des citoyens, encore moins des JUGES du C.C. Faire parvenir la C.C. une telle lettre , alors que celle-ci planche sur un cas très sérieux et ne s'est pas encore prononcé, c'est un DÉLIT. POURQUOI VEUT-ON OCCULTER le caractère DÉLICTUEL de l'acte de SECK. On nous parle d'acte politique. Que deviendrait ce pays, si chacun croit pouvoir écrire et menacer qui il veut? On nous parle dans Walf "d'erreur de jeunesse". Ah!!!ERREUR DE JEUNESSE?Il apprendra qu’être jeune et donc INEXPÉRIMENTÉ n’exonère pas de payer ses erreurs :down:  :down:  :down: 
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    Auteur

    Xeme

    En Octobre, 2011 (08:22 AM)
    On attend Amnesty sur les poursuites pour mensonges et crimes de guerre en Irak, en Afghanistan, en Libye. On attend Amnesty sur les plaintes contre les différents dirigeants israéliens déposées dans les pays européens, y compris celui qui s'est déclaré de compétence universelle et qui n'a jusque là jugé que des déchus africains. On attend Amnesty sur l’exécution extra judiciaire de Ben Laden, celle de Khadafi. On attend Amnesty sur la zone de non droit qu'est Guantanamo. On attend Amnesty, on attend Amnesty....
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    Auteur

    Khelmourafet

    En Octobre, 2011 (09:38 AM)
    En vertu de quoi la justice sénégalaise annulera t-elle cette condamnation de ce con . Mais je me à quoi joue amnesty . Jamais on ne laissera la tyrannie gagnait notre pays car catastrophe ne sera pas aussi grande et comme disait Mitterrand «Laissez la tyrannie régner sur un mètre carré, elle gagnera bientôt la surface de la terre.»
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    Auteur

    Opinion

    En Octobre, 2011 (09:42 AM)
    Amnesty le mieux que vous puissiez faire pour aider ce jeune c'est de lui apprendre les règles de politesse et d'en faire autant avec d'autres comme lui sinon vous ne répondez pas exactement à votre statut car éteindre le feu c'est bien mais faire en sorte d'éradiquer tout ce qui peut l'engendrer c'est mieux.
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    Auteur

    Lagaffe

    En Octobre, 2011 (10:35 AM)
    AMNESTY DEUX POIDS DEUX MESURES. Les prédécesseurs ci-dessus ont soulevé assez de DOSSIERS ,oh combien plus CHAUDS que le cas de M.N.SECK, et à propos desquels AMNESTY fait la sourde oreille et profil bas.Est ce donc que c'est parce qu'il s'agit du Sénégal, un pays africain, que AMNESY INT. fait tout ce bruit? Nous savons qui est passé par là :down:  :down:  :down: 
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    Auteur

    Scipio Africanus

    En Octobre, 2011 (11:30 AM)


    Lettre à Malick Noel Seck, par Hamidou Anne.

    Par HAMIDOU ANNE, ENA PARIS « C’est dans les prisons que l’idée de liberté prend le plus de force, et peut être ceux qui enferment les autres dedans risquent-ils de s’enfermer dehors » Jean Cocteau Cher Malick, C’est avec regret que j’ai lu ta lettre adressée au président du Conseil constitutionnel. Mais c’est avec stupeur que j’ai suivi toute la polémique qui l’a suivie. Tu le sais, toi qui es activement engagé dans l’action politique, le Sénégal est à la croisée des chemins, comme nombre de pays africains d’ailleurs, lorsqu’on s’approche d’une importante échéance électorale. Une élection est la respiration naturelle de la démocratie. Donc, il est normal qu’une tension soit ressentie par l’élite politique relayée au sein de la population qui est, dans cet exercice, le seul juge légitime. Mais quand cette tension atteint son paroxysme jusqu’à faire craindre la chute vertigineuse vers le chaos, elle devient problématique et nous enseigne que le Sénégal est encore de ces pays dans lesquels une élection constitue toujours un risque majeur malgré la belle image que l’on a montré au monde en 2000. La belle alternance pacifique matérialisée par ce coup de fil entre un homme représentant un pouvoir qui venait de boucler 40 années de règne et un leader charismatique aux promesses généreuses semble loin, hélas. Le scrutin de février 2012 accentue cette tension du fait de l’inédite déclaration de candidature d’un homme qui venait juste d’être réélu deux ans auparavant. Cette maladresse a fait basculer le pays dans une campagne permanente depuis 2009. Aujourd’hui le Sénégal est dans une posture curieuse qui fait qu’aucun citoyen ne sait ou non si le camp du pouvoir sera représenté en février 2012. Un débat vif s’est posé, d’abord entre juristes, dorénavant national, sur la possibilité ou non pour le chef de l’Etat de se présenter en vue d’un troisième mandat. Je laisse le soin à d’autre de discuter de la question. Discuter, oui, car le seul organe habilité à trancher reste le Conseil constitutionnel. Donc nous attendrons sa décision et nous nous y plierons. « Obéir aux lois qu’on s’est prescrite est une liberté » disait Emmanuel Kant Cher Malick, en tant que républicain convaincu et légaliste jusqu’au bout des ongles, je ne peux accepter des menaces contre le président de cette institution, tel que j’ai compris le dernier paragraphe de ta lettre. J’avoue que tu as été maladroit car la politique c’est des idées qui rencontrent des circonstances. Le moment n’était pas de poser un acte qui risquerait de porter un frein à ta cause, tes camarades de l’opposition avaient plus besoin de toi à leurs cotés que là où tu es aujourd’hui. Tu sais bien entendu que le plus grand problème en Afrique reste la mise en œuvre d’une démocratie pluraliste, le respect de l’indépendance de la justice et la construction d’un Etat de droit pour que chaque citoyen puisse jouir de sa liberté dans un cadre harmonieux. Sans ces préalables, aucun progrès économique et social ne peut voir le jour. Alors ce n’est pas à nous citoyens de fragiliser nos institutions en nous attaquant sans mesure à ceux qui les incarne. Il y va de notre crédibilité en tant que pays de droit mais aussi de la sauvegarde du bien le plus précieux dont nous disposons, la justice. Cher Malick, Je suis convaincu de ton amour pour le Sénégal. Je suis sûr de tes convictions envers ton combat politique. Je sais également combien cet engagement est rude et exigeant et combien il pèse dans la vie d’une personne encore à la fleur de l’âge. Tu as le mérite de participer à la construction d’une ambition nationale en t’engageant à ton âge en politique. C’est un signe de maturité et de patriotisme. Combien de jeunes africains je croise, chaque matin, qui ont démissionné de leur rôle d’avant-garde préférant la précarité d’une vie occidentale voire le choix stupide d’un quotidien en situation irrégulière. Je devine aussi la peine d’être éloigné des siens. J’imagine (peut être pas assez) l’exiguïté d’une cellule. Et je ne doute pas des rencontres désagréables qu’on peut y faire. Mais tout cela n’est rien comparé au sentiment d’injustice qui nous anime quand on a le sentiment de n’avoir rien à se reprocher. Ta lettre de la prison m’a ému. Néanmoins Malick, je ne vais pas te défendre de façon acharnée, tes camarades du PS le font mieux que moi car ils ont leur agenda, leurs motivations qui ne sont pas seulement le vœu de voir un ami sortir des liens de la détention. Ils ont aussi un combat politique à mener. C’est de bonne guère. Alors, je vais juste de suggérer de bien méditer cette réflexion de ce monument de la pensée musulmane, Ibn Taymiya : « Si vous m’exilez, je vais poursuivre ma mission ailleurs ; si vous me mettez en prison je vais méditer sur ma mission et l’affiner ; si vous m’exécuter, je mourrai en martyr ». Je le répète, je pense que tu as eu tort d’employer les termes contenus dans ta lettre, surtout vis-à-vis d’un homme astreint au devoir de réserve, donc qui ne pourra point se défendre. Mais je suis également convaincu que ta place, compte tenu du climat du pays et de la nécessité d’aborder les échéances de 2012 dans la sérénité, n’est pas en prison. Elle est chez toi avec ta famille, avec tes amis et camarades. Pour qu’elle soit efficace et serve de leçon, une décision de justice doit être rendue avec intelligence. Voilà pourquoi le droit est un cousin très proche de la philosophie. Cher Malick, l’Histoire t’acquittera. Hamidou ANNE ENA-Paris, POUR SENINFOS.COM  :up:  :up:  :up:  :up: 
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    Auteur

    Ngorgui

    En Octobre, 2011 (11:44 AM)
    Amnesty doit se battre pour l'Etat de droit et le respect des libertés.

    La première des libertés est garantie par l'indépendance de la justice. Or, Amnesty interfère sur le fonctionnement de la justice sénégalaise en demandant de libérer qui a été condamné par la justice. Par quel mécanisme une telle libération serait-elle possible?

    Ce qui est également choquant venant d'une organisation qui se doit d'être neutre, c'est le fait d'accabler une partie et d'exonérer l'autre de toute responsabilité. Or, que je sache, en 2011, ce sont plutôt les barons du PDS qui ont été menacés et leurs biens saccagés. Amnesty devrait dénoncer cela, au nom du respect de la Liberté d'opinion.

    Malheureusement, cette organisation n'en est pas à son coup d'essai. Dirigée par Pierre Sané, Amnesty accusait, sans preuve, l'Etat du Sénégal de poser des mines anti-personnelles en Casamance et de torturer les combattants casamançais, ce qui avait provoqué l'ires du Président Abdou DIOUF.

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    Auteur

    Pérédio

    En Octobre, 2011 (11:58 AM)
    Mais qui a élu Amnesty International?
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    Auteur

    Daouda

    En Octobre, 2011 (12:09 PM)
    Avant de faire des déclarations il faudra dorénavant voir ce que vous dites. Il ne ressort pas de votre compétence d'interpréter les lois sénégalaises et encore moins d'en faire une fausse interprétation. Ce que vous avez fait en Libye et dans d'autres pays vous ne pourrez jamais le faire au Sénégal. S'il y a des traitres qui pour de l'argent ou pour une position sociale vous aident et essaient de semer le désordre et la confusion au Sénégal qu'ils sachent qu'ils sont en train de perdre du temps. Vous nous parlez de l'article 10 de le constitution alors que soit vous ne savez même pas de quoi parle l'article 10 soit vous le savez mais vous essayez de tromper les sénégalais. Si je me trompe diffusez les articles que vous venez de citer de sorte que tout le monde les verra. En outre vous avez cité un article 26 de la constitution sénégalaise qui parle de la durée du mandat du président ; c'est pas vrai et vous ne savez même pas ce que vous dîtes ou bien aussi vous faites toujours exprès ce n'est pas l'article 26 mais plutôt l'article 27 de la constitution.
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    Auteur

    Lagaffe

    En Octobre, 2011 (12:26 PM)
    @ PEREDIO.



    Bonne Question. Amnesty Int., c'est comme les agences de notation en finances.Tu vois un peu? PERSONNE ne les a élu ni mandaté. Mais , ils se donnent le droit d'observer, d'évaluer les situations et les cas et, le plus souvent, selon " leurs critères", décident de décrier, de "rappeler à l'ordre", d 'exiger telle ou telle chose", de condamner, de "demander l'annulation" , de critiquer les uns ou les autres. C'est selon. Et comme de nombreux sénéwébiens l'ont souligné, ils " omettent", taisent-passent sous silence, font profil bas, caressent-dans-le-sens-du-poli , font la sourde oreille, deviennent amnésiques pour CERTAINS, triés sur le volet . C'est ça Amnesty Int.



    Elle se définit comme observateur et organisation à caractère consultatif , et serait représentée auprès de l'ONU, de l'UNESCO, du Conseil de l'Europe et de l'Organisation des États américains, de l'Union Africaine etc.



    Mais encore une fois, ils savent QUI il peuvent ENQUIQUINER et qui il vaut mieux ne pas ÉNERVER (dans cette dernière catégorie, les " pays et généreux donateurs bien sûr ". Voila tout :-D  :-D 
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