Me Madické Niang, ancien ministre de la Justice et ex chef de la diplomatie sous le régime libéral, a vivement dénoncé le pouvoir que l’Etat veut donner au consul général du Sénégal au Qatar concernant l’inscription de Karim Wade sur les listes électorales.
« Un décret ne peut pas venir remettre en cause tout le socle juridique. Cela me fend le cœur. Il ne faut pas que ce précédent continue de prospérer dans ce pays. Me Abdoulaye Wade est domicilié au Point-E et pourtant il est inscrit à Paris », a plaidé devant la Cour suprême Me Niang, ce jeudi 30 août 2018.
Face au juge de la Cour suprême, il a soulevé un point qu’il juge « fondamental ». « Comment pouvons-nous saisir le tribunal d’instance et que celui-ci puisse se déclarer incompétent au profit d’une représentation consulaire ? J’ai été chef de la diplomatie, ministre des Affaires étrangères, l’ambassadeur est un fonctionnaire à qui son ministre donne des ordres. Ce dont nous parlons aujourd’hui se trouve dans la Constitution. Le droit de vote, c’est la loi qui le définit. C’est le socle de la démocratie », dit-il avec insistance.
Avant d’en appeler à une prise de conscience des juges. « Cette conscience, leur précise-t-il, devra vous permettre de dire le droit au peuple Sénégalais. (…) L’organisation judiciaire découle d’une loi. On ne peut pas par un décret, remettre en cause cette organisation. Le tribunal de Dakar est compétent parce que c’est celui dont dépend le lieu où réside Karim Wade. Ce pays a besoin de justice. Et que le doit soit dit. Que Dieu vous guide dans votre décision. »
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Anonyme
En Août, 2018 (15:47 PM)Anonyme
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