Jeudi 28 Mars, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Médias

COMMEMORATION - Mort de Deyda Hydara : 9 ans de silence, 9 ans d’impunité

Single Post
COMMEMORATION - Mort de Deyda Hydara : 9 ans de silence, 9 ans d’impunité
«Rappeler l’obligation des autorités gambiennes de faire la lumière sur l’assassinat du journaliste Deyda Hydara» qui a été tué le 16 décembre 2004. Tous les défenseurs des droits humains, les journalistes et personnes éprises de liberté et de justice attendent et souhaitent enfin connaître la vérité. En commémoration de ce tragique événement, il est prévu des manifestations à Dakar comme ailleurs dans le monde. Il va se tenir ici un focus sur l’impunité en Gambie, de même que sera projeté un extrait du film sur Deyda Hydara.

Pour la commémoration du 9ème anniversaire de l’assassinat du journaliste gambien Deyda Hydara, des organisations de défense des droits humains organisent à partir d’aujourd’hui à Dakar et ailleurs des manifestations dont le but est de «rappeler l’obligation des autorités gambiennes de faire la lumière sur cet assassinat et de cesser les actes de violation de la liberté d’expression et les attaques contre les droits humains en général». Dès cette après-midi à la maison de la culture Douta Seck, on va assister à la projection d’un extrait d’un film documentaire sur Deyda Hydara. «Le film est le prolongement de la série d’actions qui posent le débat sur les violations des droits humains en Gambie notamment celles qui touchent à la liberté d’expression et d’information. La version intégrale sera diffusée en 2014», explique le document de présentation de l’activité. Dans le cadre de cette manifestation, il est aussi prévu un focus sur l’impunité en Gambie.
Comme on le sait depuis des années, l’assassinat par des inconnus de Deyda Hydara, fondateur du journal «The Point» et ancien président du syndicat des journalistes de son pays, (Gpu) n’est toujours pas élucidé. «Aucune enquête indépendante et impartiale n’a été menée pour la manifestation de la vérité et pour rendre justice à sa famille. La piste politique est systématiquement rejetée par les autorités. Après des années de pressions, le gouvernement avait donné son accord pour permettre à une commission d’enquête internationale de faire la lumière sur l’affaire, mais à ce jour, aucun progrès n’a été enregistré sur ce dossier», ont fait savoir des organisations de défense des droits humains.
Ceux qui suivent de près cette affaire rappellent par ailleurs que deux jours avant son assassinat, «M. Hydara avait publiquement annoncé dans son dernier article, sa détermination à remettre en cause la loi sur la Commission des médias qui devait renforcer les sanctions pénales en cas de diffamation, conditionner l’octroi d’une licence pour l’ouverture d’un journal et au dépôt d’une garantie jugée exorbitante et soumettre les journalistes à l’inscription devant une commission pour pouvoir exercer le métier de journaliste». Selon les défenseurs des droits humains, «son engagement pour la liberté d’expression et d’information lui a valu, comme beaucoup de ses confrères et défenseurs des droits humains, une hostilité du gouvernement gambien». «Celle-ci s’est traduite par des intimidations, des arrestations arbitraires, des fermetures  d’organes de presse, des procès d’intention, des exils forcés ou des disparitions», ont-ils informé.
La presse sénégalaise comme étrangère a souvent, au fil des années, exprimé sa désolation devant le silence de la communauté internationale sur la violation des droits de l’Hom­me et l’impunité qui règnent en Gambie. Cette situation est d’autant plus intolérable que la capitale gambienne, Banjul, abrite le siège de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples. Ce qui en soi est une circonstance aggravante pour ladite «communauté internationale» qui, avec un tel instrument de veille, ne devrait pas invoquer l’ignorance des réalités de la liberté d’expression au pays de Yahya Jammeh.
Outre des actions individuelles, on peut noter que des organisations aussi diverses que la Raddho, Cicodev Afrique, Amnesty international, la Lsdh, Y en à marre, l’Ondh, l’Institut Panos de l’Afrique de l’Ouest et le Forum des éditeurs africains, ont décidé de se mobiliser «à travers une série d’actions pour que la lumière soit faite sur ce crime et que cessent la répression et l’impunité en Gambie».


1 Commentaires

  1. Auteur

    Amadoul

    En Décembre, 2013 (17:09 PM)
    Il faudra aussi que ces défenseurs de droits de l'homme nous fassent la lumière sur les commanditaires et assassin de l'ancien président du conseil régional de Ziguinchor oumar lamine badji.
    Top Banner

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email