Le président du Haut conseil des collectivités territoriales a rendu l’âme ce lundi matin, à Paris. Après 72 ans de vie remplie, le rappel à Dieu d’Ousmane Tanor Dieng a suscité une émotion vive, au sein de ses proches et sympathisants. Un tour aux demeures du défunt en donne une indication claire.
D’aucuns se sont rendus à son domicile, sis au quartier Carmette, dans la commune de Dakar-Plateau, pour compatir à la douleur de la famille éplorée. Un climat mélancolique campe le décor. De petits groupes se forment. Des femmes, la mine triste, assiègent la façade de la demeure, discutant à messe basse. Mais, la presse n’est pas la bienvenue.
« Nous avons reçu des instructions fermes. La présence de la presse n’est pas autorisée, de même que les prises de vue. Aucun membre de la famille n’est dans la maison », lâche, un des vigiles sous un ton sévère, pendant que son collègue hoche la tête en guise d’acquiescement. Cependant, c’est un accueil d’une autre nature qui nous été réservé par les voisins du défunt. Les témoignages sont unanimes. Ils laissent entrevoir d’autres facettes de la personnalité, du défunt secrétaire général du Ps.
« Ousmane Tanor Dieng, était un voisin exemplaire. Il était très discret », confie Alpha Oumar, un gérant de boutique, au quartier Carmette.
Une discrétion qui ne saurait « être synonyme d’indifférence ». C’est en tout ce qu’affirme, Modou Ngom, la vingtaine révolue.
Il confesse : « Si son agenda le lui permettait, il assistait à toutes les cérémonies, baptêmes, deuils... et à l’occasion des fêtes musulmanes, il faisait le tour du quartier pour implorer le pardon de ses voisins. Chaque jour, des femmes se massaient devant sa maison. Et Tanor leur donnait toujours quelque chose ».
Ces femmes, Maréma Gueye en faisait partie. Visiblement très affectée par la mort d’Ousmane T. Dieng. « Il m’aidait beaucoup. Je n’ai pas pu retenir mes larmes, en apprenant sa mort. C’est une grosse perte », regrette la sexagénaire.
Des propos corroborés par Malé Béka, un jeune voisin du défunt. D’une voix larmoyante, difficile pour lui d’aller jusqu’au bout de son témoignage. L’émotion est passée par là. « Tanor est un voisin qui cultive la solidarité sociale. Très courtois vis-à-vis de ses voisins. Il comprend aussi... », Malé sera obligé de s’en arrêter là, pour ne pas verser des larmes.
3 Commentaires
Merci
En Juillet, 2019 (21:31 PM)Prof
En Juillet, 2019 (22:30 PM)Nous ne l avons jamais entendu utiliser de gros mots malgré toutes les péripéties qui ont longtemps jalonné son parcours.
Qu Allah l accueille en son paradi
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