Opinion
Affaire Sangharé - Des intellectuels et de ceux qui leur ressemblent (par Dr. Blondin Cissé)
« Es-tu de ceux qui assistent au spectacle ou de ceux qui mettent la main à la pâte ? – ou bien encore de ceux qui détournent les yeux et se tiennent à l’écart ?... »
Tous ceux qui revendiquent ce statut dans ce pays doivent être interpellés par ces propos de Frederich Nietzsche et assumer une fois pour toute la pensée dont il a reçu la charge au moment où des personnes mal intentionnées et les faux-monnayeurs de tout acabit ont décidé de mettre en danger la vie d’un homme, de le vilipender sans l’avoir lu, de l’exposer à la vindicte populaire, de l’obliger à avoir honte et à s’excuser publiquement dans les médias publiques dont certains sont allés jusqu'à organiser des débats orientés aux titres incitateurs du genre « Faut-il brûler le Professeur Sangharé ? » . Et cette cabale devient insoutenable lorsque certaines personnalités politiques ayant déjà sollicité le suffrage des sénégalais au lieu de consolider le débat démocratique sénégalais, fragilisé par les revendications confessionnelles et ethniques qui menacent le vivre-ensemble, participent à ce lynchage médiatique.
A moins d’appartenir à une quatrième catégorie, l’intellectuel qui choisit de fermer les yeux face à la réalité !
Et la seule manière pour un intellectuel de porter sa charge qui lui est dévolue sans fard ni contrefaçon, de parler sans hurler avec les loups c’est d’être lucide et courageux en refusant les allégeances compromettantes et la quiétude du consensus car sa prise de parole ne saurait être entravée ou balisée par une autorité quelle qu’elle soit encore moins être une rampe de lancement pour acquérir le statut social de « leader d’opinion ». S’il ne peut plus parler sans montrer patte blanche, rassurer que sa parole peut être sur le marché et espérer la bénédiction de ceux qui ont presque un pouvoir terrifiant de vie et de mort sur les citoyens c’est qu’il a failli non seulement dans sa conquête des espaces de la prise de parole libre, mais qu’il a lamentablement déserté les lieux du débat sur les enjeux de société comme l’Islam, devenus la propriété exclusive des enturbannés parfois cravatés et d’une tradition savante plus préoccupée à défendre l’orthodoxie musulmane qu’à impulser une véritable pensée novatrice de l’Islam.
Par exemple, les falasifa, ces penseurs arabes et musulmans qui s’étaient donnés pour maîtres de grands philosophes de la Grèce Ancienne se sont naturellement invités et pris parti dans le débat sur le sens vrai du Coran confrontant deux principales écoles : le Kalam sunnite et le Kalam shi’ite. L’unanimité faite autour faite autour du Texte coranique depuis les IVème/Xème siècle, loin de renvoyer à l’unité de la communauté musulmane, traduit une adhésion à une situation de fait, non de droit, puisqu’elle minimise la gravité et la complexité des circonstances politiques, sociales et culturelles à travers lesquelles la volonté officielle (…) a imposé une version « orthodoxe » de la Révélation s’appuyant exclusivement sur la tradition prophétique, la Sunna, alors que l’école shi’ite, considérant l’insuffisance de la démarche sunnite à rendre contre du sens véritable du Coran, en appelait à une herméneutique, à un dépassement de l’aspect exotérique pour dévoiler le sens caché du Coran, partant d’un Hadith, attribué au prophète de l’Islam qui constitue une arme de choix dans le dispositif argumentaire du Shi’isme et du soufisme :
Le Coran a une apparence extérieure et une profondeur cachée, un sens exotérique et un sens ésotérique ; à son tour ce sens ésotérique recèle un sens ésotérique (cette profondeur à une profondeur à l’image des sphères célestes emboîtées les unes dans les autres) ; ainsi de suite, jusqu’à sept sens ésotériques (sept profondeurs de profondeurs cachée).
Lorsque la raison s’est faite inquisitrice pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, ce fut en terre d’Islam sous la dynastie des Abbâssides (750-1258) précisément sous le khalifat d’Al-Ma’mun marquée par la controverse soulevée par l’école des mu’tazila qui, en accordant à la raison le primat sur le dogme religieux, remet en cause l’orthodoxie et va jusqu’à poser la question de savoir si le Coran est-il créé ou incréé. Loin de déplaire au Khalife Al Ma’mun, celui-ci imposa cette doctrine rationnelle pendant plus d’une décennie ; ce qui fut à l’origine de l’inquisition dirigée contre les cadis dont l’illustre représentant Ibn Hanbal, fondateur d’une école juridique s’opposant vigoureusement à toute argumentation rationnelle. Cette période s’acheva en 849 avec le khalifat de Motawakkil qui restaura le dogme du Coran incréé.
Ces rappels me paraissent essentiels pour révéler ce qui ressemble à une forme d’amnésie structurale se traduisant dans la modernité islamique par l’occultation d’un esprit critique, très tôt présent dans l’Islam qui permis à la civilisation musulmane d’être en avance sur le reste du monde pendant près de sept siècles tant sur le plan scientifique que culturel grâce à une démarche d’assimilation syncrétique sans aucun lien particulier avec une religion donnée. Cette tension est à l’origine de la plus grande entreprise de traductions des œuvres et des commentaires d’Aristote effectuées dans la grande bibliothèque de Baghdâd, Bayt al-Hikma (maison de la sagesse) où travaillèrent des chercheurs dont la rigueur méthodologique et l’érudition sont rarement égalées dans le monde arabo-musulman actuel. Si la civilisation musulmane arabo-persane, après tant d’années de rayonnement politique et intellectuel s’est trouvée enfermée dans un immobilisme sans précédent, c’est peut-être parce qu’elle a voulu rejeter purement et simplement les emprunts faits au Judaïsme, au Christianisme, à la tradition grecque, persane et hindouiste. Évoquer ces tensions et ces échanges ce n’est pas assujettir l’Islam à une quelconque civilisation voire de chercher à le valider à partir d’un point de vue, mais c’est montrer comment la Weltanschauung coranique s’inscrit parfaitement dans les dynamiques rationnelles et multiformes des civilisations qui l’ont précédées.
L’hérésie ne serait-elle pas alors de vouloir rompre d’avec cette tradition intellectuelle de l’Islam traversée par des confrontations doctrinales issues d’une situation herméneutique exprimant la quête d’un sens véritable du Texte référence sacré (Coran) énoncé dans un idiome particulier, l’Arabe, au profit d’un mode de production de l’Un plus apte à instituer le semblable qu’à ré- impulser une pratique vivifiante de la déliaison ?
Préservons ce modèle de l’Islam qui a, jusqu’ici fait de notre pays, une alternative heureuse aux fondamentalismes et aux extrémismes de tous bords.
Dr. Blondin Cissé,
Université Gaston Berger,
UFR C.R.A.C. | Centre d’étude des religions.
Cf. Corbin, H., Histoire de la philosophie islamique, Paris, Folio, 1964, p. 28.
Première école constituée, le mu’tazilisme prit naissance dès la première moitié du IIème siècle de l’hégire (VIIIème siècle), au début de la période abbasside, dans la ville de Basra et se développa très rapidement englobant dans sa mouvance une bonne partie de l’élite musulmane. Il fut adopté à Baghdâd, sous plusieurs règnes, comme doctrine officielle, notamment avec Al-Ma’mun qui, en 827, proclama l’une des thèses centrales de cette école - en même temps qu’il favorisa le développement de la pensée grecque - l’origine créée du Coran.
Cette question n’a cessé d’agiter la communauté islamique entre le VIIIème et le IXème siècle.
Ibn Hanbal fut persécuté sous le règne de Al Mu’tasim (833-842), successeur de Al Ma’mun.
Cet article s’inspire largement de mon ouvrage Confréries et communautés politique au Sénégal : contribution à une critique du paradigme unificateur en politique, Harmattan, décembre 2007.
40 Commentaires
Femme Chiite
En Juin, 2014 (12:01 PM)Basta !
Fefecc
En Juin, 2014 (12:15 PM)Prophète. Voila la cause de l'indignation de certaines personnes,
Serv Du Peup
En Juin, 2014 (12:16 PM)La plupart des Sénégalais font du soufisme sans pour autant le savoir. Ils n'ont pas conscience du nombre de soufistes qui ont été massacré des siècles par les obscurantistes wahabites. Les gens doivent être au courant des enjeux de ce monde et les marabouts n'abordent que très peu ce sujet. Ils préfèrent se vautrer dans le luxe.
Même si je suis athée, je reconnais le caractère tolèrent du soufisme, en effet la religion ne vaut pas tant de souffrance et de violence. La vie ne vaut pas d'être prise au sérieuse.
Deugg Gui
En Juin, 2014 (12:18 PM)En un mot, Sankharé a proféré des contrevérités notamment sur un point essentiel quand il dit que le Prophète de l'Islam (psl) n'était pas illettré et que le Coran ne le dit pas. Et quand on lui met le doigt sur le verset qui le dit, il a la réaction renversante de quelqu'un qui est tombé d'une charrette : il rétorque qu'il devait sûrement écrire de la main gauche.
Le Maure
En Juin, 2014 (12:36 PM)Saly
En Juin, 2014 (12:48 PM)Merci
En Juin, 2014 (13:01 PM)Cgorko
En Juin, 2014 (13:08 PM)La Sénégalaise
En Juin, 2014 (13:46 PM)Que les masques tombent et que le débat soit engagé autour du livre.c'est meiux que de tenter de le victimiser.Il n'a fait que reprendre les travaux de youssef seddik,lui aussi specialiste de la culture grecque.
Thug
En Juin, 2014 (13:59 PM)Qwert789
En Juin, 2014 (14:38 PM)J’espère que vous allez ouvrir votre bouche pour critiquer, menacer, lancer des Fatwas contre certains religieux qui font des sirkhs (tel marabout est un Dieu, est le prophète [psl]), qui assurent le paradis à des talibés, qui prennent les biens des ignorants, qui demandent à leurs talibés de ne pas prier et de leur assurer le paradis… J’espère que vous allez sévir contre certains oustzas qui exploitent sexuellement certaines filles talibés.
Vous allez vilipender certains marabouts de daaras qui exploitent des enfants qui trainent dans les rues à longueur de journée. La liste des doléances est très longue. Tout cela pour vous montrer l’hypocrisie de certaines personnes qui tombent sur des faibles comme Sankharé qui n a pas de talibés pour le défendre, et qui s’accroupissent devant les puissants qui bafouent les principes de l Islam.
Arrêtez l’hypocrisie. Il y a un marabout qui dit qu’il marche de Kaolack à Dakar. Je lui rappelle qu’il passera par Mbour. C’est là où habite Cheikh Béthio Thioune. On a entendu ce qu’il disait. Mais aucun religieux n’a osé lever la voix pour le dénoncer (exemple : la veille des élections de 2012).
Lisez livre avant. Pourquoi avoir peur d’un débat. Le livre n’est pas parfait. On va corriger avec des arguments ce qui est incorrect, mais pas par des violences physiques et verbales. S’il faut tuer toutes les personnes qui écrivent des choses qui nous déplaisent, on va tuer des millions de personnes.
X L N Z
En Juin, 2014 (15:04 PM)Question à tous ceux et toutes celles qui vocifèrent et vitupèrent le Professeur SANGHARÉ,que signifie cette injonction du Prophète (saws)" Allez rechercher le savoir,fût-ce en Chine" si on n'est même pas prêt à débattre d'un savoir "rapporté "de Grèce? N'est-ce pas là une forme de désobéissance au Prophète( saws)lui-même?
Peuls,
En Juin, 2014 (15:17 PM)PEULS.
Serv Du Peup
En Juin, 2014 (15:20 PM)C'est à dire que certaines personnes font vivre dans la crainte d'autres personnes en les promettant l'enfer et des supplices, en les infantilisant et en extorquant leur fonds.
Pharoah
En Juin, 2014 (15:24 PM)Peuls,
En Juin, 2014 (15:30 PM)G. Recit....
En Juin, 2014 (15:36 PM)... TROP DE RECITAGE.... AU FINISH.... BOKOHARAM, AQMI, ALKAEDA, ......ET DIRE QUE NOUS SOMMES DANS LES ANNEES 2000.....
...NB: IL Y A PLUSIEURS INTERPRETATIONS..... MAIS NACK LA CHARIA EST ....CLAIRE.
Mounos
En Juin, 2014 (16:03 PM)rappel historique /Un abrégé d’histoire de l’état théocratique du Foutah-Djalon
C’est en lisant un site guinéen que l’idée d’écrire sur le Foutah-Djalon m’est venue à l’esprit. Dans un article, un discret internaute bien passionné lançait un appel à d’autres internautes, pour écrire sur notre culture et notre histoire pour mieux nous comprendre. Comprendre, par la richesse de notre culture et de notre histoire, d’où nous venons et, où nous voulons aller. Les historiens et connaisseurs de l’histoire du Foutah, dont je ne fais pas parti, me pardonneront du raccourci ci-dessous. Ma seule ambition est de participer au débat initié par l’internaute susmentionné.
Les premiers habitants du Foutah-Djalon
Ce sont les Landoumas et les Baguas et non les Dialonké qui paraissent être les autochtones les plus anciens habitants connus du pays, et les Pullis, descendants d'une émigration peule (tribu Uururbhe) qui remontait très avant dans la nuit du moyen âge. Les frères de ces Pullis subsistent encore à l'heure actuelle, à l'état très pur, dans le Ferlo sénégalais et dans tout le sud du Fouta Toro sous le nom de Fulbhe Diéri. Ces peuples étaient fétichistes. Les Dialonké venus les premiers du mandé ont poussé les peuples autochtones vers les côtes de l’atlantique. Après la dislocation de l’empire Sosso de Soumahoro Kanté par Soundiata, le peuple soussou a fui pour se refugier chez les Baguas en jouissant de leur l’hospitalité. Profitant des rivalités au sein du peuple bagua, les soussous peuple guerrier venu du mandé se sont imposés par les armes. Ils ont noué une alliance avec certains baguas dans la lutte fratricide entre frères Baguas. C’est par témoignage de cette alliance qu’est née la contrée de Soumbouya dans Dubréka, (Soumbou était le nom d’un célèbre chasseur soussou qui a aidé à pacifier le territoire bagua). Les derniers immigrants au Foutah-Djalon sont les peuhls islamisés.
Nous pouvons dire en résumé : les Baguas et les Landoumas sont les premiers habitants des montagnes du Foutah-Djalon.
Puis vinrent les immigrés par ordre d’arrivée – les Dialonké, les peuhls Pullis, les soussous et enfin les Peuhls islamisés venus de Tombouctou.
Mes sources sont tirées des écrits de Noiraud, Ernest dans son livre « á travers le Foutah-Djalon » traduit des récits de Bah Mamadou Saidou, ainsi que de quelques écrits dans le net.
Organisation administrative de l’état théocratique du Foutah-Djalon
La constitution du Foutah aristocratique est caractérisée par de solides structures politiques et administratives. L’Almamy symbolise le pouvoir central, il est le chef suprême qui exerce une autorité sur l’administration décentralisée. Les pouvoirs de l’Almamy sont contrôlés par le conseil des anciens (le sénat.)
L’Etat du Foutah-Djalon s’étendait autrefois de l’océan atlantique aux rives du haut Niger. Comme nous le verrons ci-dessous, le royaume du Foutah-Djalon était un état théocratique avec un système administratif très efficace et une constitution basée sur l’alternance au pouvoir.
L’exercice du pouvoir est démocratique, car l’Almamy est élu par un collège, et que certaines décisions de l’Almamy ne sont valables qu’après l’avale du collège des anciens, si une prise de position de l’Almamy n’est pas conforme aux souhaits du collège des électeurs, le conseil élit un autre Almamy à la place.
La haute cour siège à Timbo, où on juge les cas de crimes de sang. Après le jugement aux affaires du premier degré au niveau du Diiwal, le pourvoi est interjeté devant l’Almamy,
Le sacre de l’Almamy et la nomination des rois vassaux du Foutah-Djalon se font à Fougoumba. C'est à Fougoumba que se réunit la première assemblée sur l'organisation de l'islam dans le Foutah. C'est de là que partit la première campagne belliciste contre les fétichistes. En effet, l'assemblée reconnut Fougoumba ville sainte où les Almamys seront solennellement couronnés, où ils passeront leur retraite de sacre et où toutes les lois du pays seront votées.
En résumée : donc comme l’Etat, chaque province a ses deux chefs, assistés d’un petit conseil, et chaque village a également deux maires, assistés par quelques notables. C’est là une garantie contre l’absolutisme.
a- l’assemblée de Bomboli et la confédération du Foutah
Le dix-huitième siècle est le siècle de l’islamisation du Foutah. Le prosélytisme ardent de tous les Karamoko amena l’unification politique et religieuse, sous l’égide de l’islam, de tous les Foula dispersés. Le plus célèbre d'entre eux fut, Ouali et pôle de son temps, Alfa Ibrahima Sambegu, plus connu sous le nom de Karamoko Alfa, prit la tête du mouvement. C'était un marabout mage, et un solitaire mystique. Il résidait à Timbo, et était fils d'Alfa Nouhou, fils d'Alfa Kikala, se rattachant ainsi par la branche Sediyanke, à la tribu mère des Dayeebhe. Il avait fait ses études islamiques chez les plus grands marabouts de son époque : Qadr Sanounou (Sanusi) de Kankan, la ville sainte de la Haute Guinée. Beaucoup de gens venaient du voisinage et de loin pour chercher conseil et consolation auprès de sa puissance spirituelle.
L’assemblée plénière a réunit les chefs de la guerre sainte près de Bomboli, vers 1725. On y arrête le plan des opérations. Le pays est partagé en sept provinces ou diiwe (sing. diiwal), et chacune est pourvue de son chef, chargé de mener sur place le bon combat. Karamoko Alfa, représentant de Timbo, conserve la direction spirituelle de la guerre sainte.
C’est vers 1813 que, les Peuhls deviennent les maîtres absolus du Foutah. A cette époque la confédération du Foutah est subdivisée en trois zones politiques, et, plus tard en neuf provinces :
1. le Ley-Pellè (pieds des monts) qui s’étale de Timbo jusqu’à la rivière Konkouré et Fodé Hadji.
2. le Hakkundè-Maadjè (entre-les rivières) qui englobe Bhuriya, Fougoumba et Kébali.
- Le Dow-Pellè (dessus des monts) qui regroupe Labé, Timbi, Kolladhè (dont le chef lieu est Kankalabé) et Koyin.
b- Découpage administratif vers 1870
Vers 1870 le Foutah-Djalon fut subdivisé en neuf provinces (ou DIIWE, au singulier DIIWAL en langue Pulaaku.) Les DIIWE sont subdivisés en Missida, l’équivalant de chefs de cantons au temps colonial. Le Missida comprend un nombre variable de villages. Timbo est la capitale du pays et Fougoumba la ville sainte où l’Almamy en régence est intronisé.
Le DIIWAL de Labé est le plus grand de tous, puisqu’il s’étend jusqu’à Ngabu en actuelle Guinée-Bissau, en haute Casamance et en Mbundu au Sénégal, enfin jusqu’au Fouladou au Sénégal et en Gambie.
Les chefs des DIIWE sont nommés par les Almamys et, chaque province à deux chefs qui, ainsi que les souverains alternent au pouvoir. Les chefs de province nomment à leur tour les chefs des villages qui, suivent ainsi le sort de l’Almamy dont, ils sont partisans.
Moussa Bella, Barry
Diop
En Juin, 2014 (16:55 PM)Que chaque musulman et musulmane renforce sa croyance en vers Dieu et Son PRophete PSL.
C est facile de se dire intellectuel et écrire du n importe quoi sur l islam pour de faire de la PROMOTION dans le club des ennemies de l Islam, mais un jour viendra ou l Homme vera La Vérité.
Maxu
En Juin, 2014 (17:08 PM)Arissoi
En Juin, 2014 (17:18 PM)Airissoi
En Juin, 2014 (17:24 PM)Airissoi
En Juin, 2014 (17:29 PM)Repondre | +0 -0 | Permalink Signaler
Avocat Du Diable
En Juin, 2014 (18:11 PM)Voila Un Autre
En Juin, 2014 (18:18 PM)Pourquoi provoquez vous les musulmans
IL y a tellement des choses a ecrire
Les Mounafiques le defendront pour se faire de la Pub
Pourtant certains de ces hypocrites on les rencontre dans les mosquees
Ou dans les maisons des marabouts quand ils ont des problemes
La plupart de ces hypocrites on les voit le chapelet a la main
ILs ne crient ni en Dieu ni a aucune religions
Continue a le defendre mais il est dans situation de honte et regret
Comment pourrait il cotoyer ses parents,ses amis, ses collegues
Et les 95% des musulmans senegalais
Ce qui lui arrive est un a avertissement a tous les senegalais musulmans
Ou non musulmans
Notre devise est
Vous etes libre de croire tout ce que vous voulez
Mais NE TOUCHEZ PAS A MA FOI
A B E Salut
Abdoul Aqkh
En Juin, 2014 (18:22 PM)Avocat Du Diable
En Juin, 2014 (18:25 PM)Xeel
En Juin, 2014 (20:55 PM)Second
En Juin, 2014 (08:35 AM)Anti-sankhare
En Juin, 2014 (08:50 AM)Second
En Juin, 2014 (08:56 AM)Anti-sankhare
En Juin, 2014 (09:09 AM)Mais qui donne le droit a mr sankoule de commenter le coran? Donc les Cheikhs devraient avoir le droit de critiquer la democratie ainsi que la philosophie et les lettres modernes.
Si le departement des sciences sociales n'est la que pour former des deranges, alors il faut la fermer pour la paix sociale.
MERCI.
Dio
En Juin, 2014 (09:50 AM)Argument contre argument: Sangaré a mis combien de temps pour apprendre et comprendre le Coran si on sait qu'il y a des intellectuels, universitaires qui ont passé toute leur vie à étudier le coran.
Ou me dira-t-on qu'on peut passer toute sa vie pour être agrégé et en quelques temps seulement comprendre Le Coran?
La compréhension réelle du Coran a des préalables: comprendre la Sîrah, les contextes de la révélation, la culture arabe, l'arabe en tant que langue et surtout la foi en Allah qui nous permet de lire avec le coeur pour comprendre la profondeur des versets.
Chers intellectuels qui prétendent défendre Sangaré Allah nous a tous défié depuis le septième siècle pour ceux qui doutent de la véracité du coran. "inventez, ne se reste, qu'un seul verset semblable" et il n'y aura plus de débat.
Essayons d'avoir un peu de culture islamique acceptable chers intellectuels et attention c'est une guerre avec votre créateur, faites attention!
Le vrai courage est d'intervenir sur ce que le musulmans sénégalais font de la religion mais hélas on note pas d'intellectuels sur ces questions.
Anar
En Juin, 2014 (09:54 AM)Xxl
En Juin, 2014 (10:47 AM)Il n'a offensé personne d'entre vous, le professeur Sankharé . La religion est une affaire stricto personnelle entre Dieu et son serviteur. je suis certain que nous tous qui le jugeons avons déjà été coupable d'acte sévèrement punis par la charia: dessous de tables pour faire notre travail, relations sexuelles hors mariage parfois même avec la femme d'autrui, pédophilie, inceste, "lidjeunti" ou plutôt fourberie qui est le sport nationale au Sénégal quitte à faire croire à n'importe quel pauvre naïf qu'un "kakatar" ne serait rien d'autre qu'un bébé caïman. Ne croyez vous pas que si on ne bénéficiez pas à outrance de notre "soutoura" sous le joug de la charia nous serions pas tous des "cougna", des décapités ou à la limite que le "yatou kel" finisse par lui même faire du "guède".
« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil à toi ! Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l'œil de ton frère. »
Pensez vous vraiment que Dieu a besoin des pécheurs que nous sommes pour faire sa loi??????????
Pauvres, misérables et irréfléchis homo-senegalensis calmons nos ardeurs et prions pour lui.
Elu
En Juin, 2014 (11:03 AM)Loune
En Juin, 2014 (12:34 PM)le reste n'est constitué que d'idées essentielles et d'exemples pour étayer la thèse. Auriez vous oublié cela?
La thèse de Sankharé est très claire.
De grâce pas de parenthèse à la parenthèse.
China Man
En Juin, 2014 (14:14 PM)la mondialisation l'arme fatale du diable maudit pour nuire le monde entier, c'est au musulman de retenir et pratiquer bien le Saint Coran et la Sunna , sont les seules voies qui mènent vers les Paradis.
le saint coran n'est pas un livre à modifier pour le bien être de satan et ses collaborateurs.
Bo
En Juin, 2014 (16:07 PM)d apres le maudit prof le coran est un plagiat. que c est une oeuvre humaine.
que quelqu un me montre un livre si sense ,si pracmatique ,si methodique que le coran . ca n existe pas avant et apres l islam.
donc l islam rek moy deug.
allahou akbar.
Afrique Mon Afrique
En Juin, 2014 (17:13 PM)En lisant tous ces commentaires je suis triste. Où étions-nous nous africains quand il y avait tout ce bouillonnement intellectuel ?
C'est vrai que nous avions VENDU nos propres fréres contre des MIROIRS. et autres gadgets
Quand je vois tous ces "pseudo-débatteurs" se défoncer pour qui défendre, qui vilipender, je me dis et pourtant nous sommes dans un pays où 85% de la population ne vit pas correctement.
Toutes les races ont leur religion sauf l'africain noir
AFRICAIN NOIR SUIVEUR ETERNEL!
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