Août 2012. Omar Sy, héros césarisé du film Intouchables aux 19 millions d'entrées, s'installe à Los Angeles avec sa famille pour se retrouver avec les siens, mais également se retrouver tout court. Loin de cette célébrité fulgurante qui n'est pas simple à gérer, quand on est autant aimé des Français, et reconnu à tous les coins de rues. Le journaliste américain Nathaniel Rich l'a rencontré aux Etats-Unis, pour le magazine Vanity Fair - édition française -, dont il fait la couverture. Photographié par Patrick Demarchelier, il est irrésistible dans le décor du rêve américain, affichant un style californien so chic. Dans les pages du magazine, on en apprend un peu plus sur son voyage en Amérique. ,
Ses enfants, dépossédés de leur identité
"Ma plus grande crainte était que la célébrité me monte à la tête. J'avais peur de devenir quelqu'un d'autre. Et c'était déjà un peu le cas", avoue Omar Sy. Le personnage de Driss a été un cadeau, mais dont les conséquences étaient plus complexes qu'un succès au cinéma. Il était devenu un symbole, constamment sollicité : "Tout le monde avait des attentes différentes à mon égard. J'étouffais." D'autant plus qu'avant Intouchables, il avait enchaîné les rôles et a mis six mois à réaliser l'ampleur du succès, alors qu'il était à bout. Il fallait qu'il retrouve les siens : "Je ne peux faire ce métier que si je passe beaucoup de temps en famille. Mon boulot, c'est de faire marrer les gens et, pour ça, il faut que je sois heureux.",
Sa famille, c'est sa femme Hélène (ils se sont mariés il y a près de sept ans) et leurs quatre enfants. Aller vivre à Los Angeles, c'était pour eux : "A l'école, ses enfants aussi souffraient de sa célébrité. Ils étaient dépossédés de leur identité. Même pour leurs copains, ils n'étaient plus que 'les enfants d'Omar'", dira le journaliste de Vanity Fair. "Ça a été un choc. Ça m'a fait comprendre que nous devions changer de vie. L'école, c'était leur territoire, et j'empiétais dessus. Ce n'était pas juste."
"Garder les pieds sur terre"
Ses enfants sont inscrits dans une école du coin et ils l'ont vite distancé en anglais. Ils se moquent d'ailleurs de l'accent de leur papa. Comme dans les séries et les films, Omar participe au tournoi de papas d'élèves en foot : "Je ne peux pas jouer au foot en France, ça deviendrait tout de suite un événement." Avec un "coach de dialecte", il perfectionne son anglais, qu'il a énormément amélioré mais qui demande à être encore travaillé question accent. En France, après le succès d'Intouchables, on lui a proposé d'innombrables rôles dans des films abordant la question raciale ou l'histoire africaine, mais c'est trop réducteur selon lui : "J'ai plein d'histoires à raconter. Je suis très curieux. Je veux tout. J'avais l'impression d'être en cage." Aux Etats-Unis, lors des castings, il doit tout prouver, mais "c'est la meilleure manière de garder les pieds sur terre", estime-t-il.
A Los Angeles, il peut aussi goûter à la solitude parfois, une situation qui était devenue raririssime pour lui à Paris, mais ses proches lui ont rendu visite. Sur ses sept frères et soeurs, six sont déjà venus, mais pas ses parents : "J'y travaille. Je rêve d'avoir une photo d'eux sur Hollywood Boulevard." Ses enfants sont rapidement devenus de parfaits petits Américains, mais Omar Sy tient à ce qu'ils n'oublient pas leurs racines françaises et africaines, lui qui est né au sein d'une famille de huit enfants, nés d'immigrés sénégalais et mauritaniens ne sachant ni lire ni écrire. Ses enfants passeront donc leurs vacances en Afrique au contact de leur famille comme l'a fait leur père, et il tient à ce qu'ils sachent qu'en arriver là n'a pas été facile.
A l'affiche du blockbuster X-Men - Days of Future Past dans la peau de Bishop, il joue également dans le polar Good People avec James Franco et dans Candy Store avec Robert de Niro et dans une suite aussi crainte qu'attendue, Jurassic World. Et la France dans tout ça ? Il retrouve les réalisateurs d'Intouchables -Olivier Nakache et Eric Toledano - pour Samba (dont on peut déjà découvrir la première affiche), avec Charlotte Gainsbourg, est le héros de Chocolat pour la caméra de Roschdy Zem et travaille sur sa première réalisation avec son acolyte Fred Testot, African Dream.
27 Commentaires
Guinar
En Mai, 2014 (06:10 AM)je vis en france, mais j'essaie de faire partir mes enfants pendant les grandes
vacances et ce n'est que bénéfique pour eux, connaitre mon pays ma culture, voir les cousins
et la réalité. avant ils étaient difficiles coté repas maintenant ils mangent tout la derniére qui a 5 ans aodre le thiep bou wekh
attention beugeuth ak soule et madame mange à la main
je voulais juste vs faire partager ceci, si vous pouvez faites partir vos progénitures et leur faire vivre ce que vs avez vecu la bas
bonne journée
Breton 22
En Mai, 2014 (08:21 AM)Leuz
En Mai, 2014 (09:28 AM)Alpha De Paname
En Mai, 2014 (10:19 AM)Lydo
En Mai, 2014 (10:27 AM)mariage mixte ou pas ten a rien a foutre trouve d abord une femme a ta hauteur
Big Up
En Mai, 2014 (11:31 AM)Etudiant Noir
En Mai, 2014 (12:31 PM)Mooo
En Mai, 2014 (13:40 PM)Mooo
En Mai, 2014 (13:47 PM)Mme
En Mai, 2014 (13:59 PM)Mackinti
En Mai, 2014 (14:25 PM)Anomyme
En Mai, 2014 (15:12 PM)Bon vent , l'Afrique est fier de toi
Goor
En Mai, 2014 (19:17 PM)Abou
En Mai, 2014 (19:45 PM)Boypalm
En Mai, 2014 (20:13 PM)Surtout pour un etudient qui galere en France, faut pas le lui repetet à 2X pour savoir de quelle côte annoncer la couleur (au sens propre et fuguré).
Djadieuf Jambar, nous sommes tous passé par-là. Hahaha......
Proud
En Mai, 2014 (21:32 PM)MUch respect mr Sy
Oui
En Juin, 2014 (05:53 AM)Mamy
En Juin, 2014 (09:43 AM)Fa
En Juin, 2014 (11:23 AM)Yaat
En Juin, 2014 (13:54 PM)demandez à tous les hommes qui ont réussi, il a fallu que leur femme s oublie, se sacrifie et les porte à bout de bras dans les moments de doute
avis aux jeunes femmes intéressées par la réussite de leur conjoint, sans distinction de couleur
Imigres
En Juin, 2014 (18:12 PM)Fardit
En Juin, 2014 (19:30 PM)Maintenant l'autre problème c'est qu'en vérité élever ses enfants en occident, on les perd. C'est à dire qu'on ne parvient pas à les élever comme dans nos cultures, ils deviennent individualistes et certains même vous fuient et vous abandonnent à un certain Age. C'est un choix personnel qu'il fait faire. Pour l'accent de Mr Sy malheureusement il restera toujours Africain ou Français du fait qu'il n'a pas grandi dans ce milieu. On sentira toujours qu'il est étranger; d'ailleurs on le lui rappelera toujours; on se moquera de lui toujours mais c'est comme celà, j'espère qu'il a dépassé ce stade de frustration quand on se moque de lui ou lui demande d'ôu vient-il.
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En Juin, 2014 (22:01 PM)Pinwsec
En Juin, 2014 (00:46 AM)@pinwsec
En Juin, 2014 (06:13 AM)Anna
En Juin, 2014 (09:19 AM)@anna
En Juin, 2014 (11:29 AM)Participer à la Discussion