Le président de la République, Me Abdoulaye Wade, a déclaré hier, à Dakar, qu’il était très perturbé par l’affaire de la cargaison d’armes en provenance d’Iran, saisie par le Nigeria. A la mi-novembre, le Nigéria avait saisi dans un de ses ports une cargaison d’armes en provenance d’Iran. Elle n’était pas destinée au Nigeria, mais à la Gambie.
Hier, à son retour d’un voyage qui l’a mené à Riyad, en Arabie Saoudite, le chef de l’Etat a dit : « j’étais très perturbé par cette affaire. Car la Gambie n’a pas cet espace pour recevoir ces armes lourdes, avec notamment des fusées de longue portée. Dans ce cas, il valait mieux prendre des précautions, malgré les assurances du ministre iranien des Affaires étrangères. » A la suite de cette découverte, le chef de l’Etat avait adressé une correspondance au Conseil de sécurité de l’Onu via le président américain, Barack Obama, pour voir ce qu’il en était en attendant les résultats de l’enquête.
Dans un communiqué daté du 23 novembre, signé par le ministre conseiller, Porte-parole de la Présidence de la République, le Sénégal avait exprimé « sa grave préoccupation ». Dans le communiqué, Serigne Mbacké Ndiaye indiquait que dès qu’il a appris la nouvelle, le président de la République avait dépêché le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères à Lagos pour obtenir des informations de source sûre. En même temps, le chef de l’Etat lui avait demandé « de s’approcher des autorités iraniennes pour obtenir des explications sur cette cargaison qui ne pouvait être qu’une menace à la paix de la sous-région ».
Le communiqué mentionnait également que le ministre d’Etat iranien avait expliqué à son homologue sénégalais que son pays « n’était nullement impliqué » dans cette affaire.
Revenant sur l’objet de son déplacement en Arabie Saoudite, le président de la République, Abdoulaye Wade, a soutenu que la solution à la crise financière internationale n’est pas d’ordre financier, mais plutôt économique. Trouvant l’idée du forum originale, Me Wade a invité les Arabes à investir en Afrique. « Non pas pour des considérations sentimentales, en nous donnant de l’argent, mais plutôt pour une question de rentabilité économique », a-t-il estimé.
Wade formula
Dans cette dynamique, un espace économique comme la Cedeao, avec ses 260 millions d’habitants, est un marché potentiel susceptible de recevoir l’investissement extérieur en toute sécurité. Pour le président de la République, personne ne maîtrise les crises, on ne peut pas être pessimiste, il ne faut jamais désespérer. Le président Wade a insisté sur l’importance des commissions économiques régionales comme la Cedeao comme pendant du Conseil de coopération du Golfe pour recevoir les investissements. Me Wade a participé avec son homologue du Mozambique et le vice-président du Ghana au forum du Conseil de coopération du Golfe.
Cette rencontre se veut un cadre pour renforcer les échanges et les investissements. Dans la foulée, le chef de l’Etat a annoncé qu’une forte délégation sénégalaise sera samedi à Riyad, en Arabie Saoudite, pour participer à la conférence sur le thème « Comment aider les pays importateurs de pétrole ? » Selon Me Wade, il s’agira de trouver un mécanisme de stabilisation en s’inspirant de la « Wade formula ». « La stabilisation n’est pas anti-libérale », défend-il, c’est un mécanisme de correction à l’image du schéma français avec les caisses de stabilisation. Me Wade a mis à profit son séjour en Arabie pour effectuer le petit pèlerinage (« Oumra »). « Nous avons prié Dieu pour le Sénégal en faisant encore mieux pour la satisfaction des besoins des Sénégalais », dit-il.
4 Commentaires
Le Democrate
En Décembre, 2010 (04:02 AM)Akwaaaaaa
En Décembre, 2010 (10:14 AM)Gg
En Décembre, 2010 (20:56 PM)Amdo
En Décembre, 2010 (17:00 PM)Participer à la Discussion