Si la candidature unique peine à prospérer au sein de la coalition Benno Siggil Senegal, c’est que la confiance est loin d’être la chose la mieux partagée au niveau de cette entité politique. Un état de fait qui transparaît clairement dans les propos d’Amath Dansokho. Ce dernier, invité dans l’émission Grand Jury, de la Rfm, a clairement étalé son pessimisme, pour ce qui est du transfert des voix au candidat de Benno qui aura engrangé le plus de voix au premier tour de la prochaine présidentielle.
L’argument principal des adeptes de la candidature plurielle au niveau de l’opposition dite significative, c’est que cette stratégie permet aux leaders de Benno d’engranger, individuellement, le maximum de voix au premier tour de l’élection présidentielle ; pour, ensuite, les transférer au candidat qui sera le mieux placé. Mais, de l’avis de l’ancien secrétaire général du Parti de l’Indépendance et du Travail (Pit), Amath Dansokho, ce schéma a très peu de chances de porter ses fruits. « Mon choix, c’est la candidature unique parce que ma crainte, c’est que les transferts de voix ne se fassent pas au deuxième tour », a-t-il laissé entendre. Une conviction qu’il fonde, particulièrement, sur l’animosité qui existe entre les anciens camarades de parti que sont Moustapha Niasse de l’Alliance des Forces du Progrès (Afp) et Ousmane Tanor Dieng du Parti Socialiste (Ps). Une animosité que les principaux concernés n’ont pas réussi à dépasser. « On n’a pas su faire ce qu’il fallait pour éliminer les rancœurs qui se sont tissées au sein du Parti Socialiste », a-t-il avoué. Mieux encore, Dansokho estime que les responsables de l’opposition ont, jusque-là, été dans l’impossibilité totale de créer les conditions d’une unité féconde en leur sein. « On n’a pas créé une culture d’unité à la base », a-t-il reconnu. Une situation qui s’explique par le manque de confiance qui caractérise les relations entre membres de Benno. Un manque de confiance d’autant plus manifeste que la majorité des leaders de l’opposition ont opté pour le régime parlementaire. En effet, de l’avis de l’ancien patron du Pit, les tergiversations autour de la question de la candidature posent le problème de la sincérité dans le choix du régime à mettre en place, une fois la victoire acquise. « On ne devrait pas buter sur la question de la candidature si nous sommes sincères par rapport à notre choix d’un régime parlementaire », dira-t-il en substance. Comme pour dire qu’au niveau de Benno, chacun prêche pour sa propre chapelle, tout en essayant de dribbler l’autre pour assouvir sa soif de pouvoir.
3 Commentaires
Mbambinta27
En Janvier, 2011 (18:37 PM)Toma
En Janvier, 2011 (18:38 PM)Yamzo
En Janvier, 2011 (19:03 PM)Participer à la Discussion