Le Bureau Politique de l’Alliance des forces de progrès (Afp) « dément catégoriquement les contrevérités des nouveaux laudateurs de Me Wade, qui affirment, sans sourciller, que le Premier ministre, Moustapha Niasse avait approuvé l’acquisition d’un nouvel avion, en l’An 2000 ». La même source indique que le patron des « Progressistes » a toujours été l’avocat d’une bonne gestion, en accord avec les recommandations habituelles des Institutions de Bretton Woods, la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, conformément au principe de bonne gouvernance.
« C’est la raison pour laquelle, en parfait accord avec le Ministre de l’Economie et des Finances de l’époque, il s’était opposé à toute dépense somptueuse, comme l’achat d’un avion, pendant les 11 mois où il a dirigé le gouvernement, en tant que Premier ministre ». Et d’ajouter : « Jamais ce débat n’a été formellement porté devant le Conseil des ministres. Et le chef de l’Etat lui-même, Me Wade le sait très bien. En tout état de cause, il doit des explications aux Sénégalais, sur les dizaines de milliards qui ont déjà été investis dans la réfection de la Pointe de Sangomar, sur leur origine et sur les modalités de la dite réfection. Tout le reste n’est que propos insouciants teintés de réflexe totalitaire ».
Par ailleurs, le Bureau politique exige toute la lumière au sujet de la mort à Kolda de Dominique Mendy et Dioutala Mané. « Pour éviter à notre pays un dangereux basculement dans des faits de violence préjudiciables à une paix sociale, déjà rendue précaire par les dérives du pouvoir en place, il revient aux pouvoirs publics d’assumer leur vocation de protection des citoyens et de la défense de leurs droits. Dans tous les cas, le rapport d’autopsie de la première victime des événements de Kolda doit être rendu public », précise le communiqué.
Pour les camarades de Moustapha Niasse, au lieu de s’attaquer à tous ces problèmes graves vécus par les populations, le régime de Me Wade n’écarte pas, avec une « arrogance de nouveaux riches, l’acquisition, maladroitement masquée d’un avion de commandement neuf, après tout le tapage orchestré autour d’un hublot brisé ».
Le Bureau Politique de l’AFP « interpelle Me Wade en personne sur le montant de 28 milliards CFA qui aurait constitué le budget de réfection de la Pointe de Sangomar, alors que les sommes dépensées sur ce dossier peuvent être d’un montant supérieur. Et il lui incombe l’obligation de respecter les règles élémentaires de la comptabilité publique, qui ne l’autorisent pas à se contenter d’informer l’Assemblée nationale, pour un investissement aussi lourd », souligne le communiqué.
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