S’agissant de la question du mode de transmission du pouvoir, il a fait savoir que « cela doit faire partie des questions sur lesquelles, lui et ses camarades doivent réfléchir ». Il ne va pas sans préciser que « Senghor n’aurait pas dû choisir un successeur pour lui confier et le parti (Ps) et le pays ». Autant pense-t-il cela, autant, estime-t-il que la succession de père en fils ne doit pas prospérer. « La succession de Wade par son fils Karim m’agrée pas », martèle-t-il, tout en souhaitant que ce dernier se présente aux élections quelques années après le départ de son père pour être dans les mêmes conditions que ses adversaires et qu’il passe si le peuple le veut.
Sur un autre chapitre, M. Kane tentera de donner à César ce qui appartient à César, c’est-à-dire, lever l’équivoque sur les initiateurs des assises que la rumeur attribue au Front Siggil Senegaal.
A l’en croire : « Depuis 3 à 4 ans, des gens comme Kéba Mbaye, Amadou Mathar Mbow, Mamoudou Touré, et moi-même ont été séparément interpellés par des organisations de la société civile ». C’est ainsi que Cheikh Hamidou Kane, vice-président des Assises nationales a levé l’équivoque selon laquelle le Front Siggil Senegaal n’est le pas le « père fondateur des Assises nationales ».
Selon Cheikh Hamidou Kane, « des gens, surtout ceux de la société civile avaient commencé de parler des Assises nationales depuis 3 ou 4 ans ». Puisque, précise-t-il, « des gens comme Feu Kéba Mbaye, Amadou Mathar Mbow, président des Assises nationales, Mamoudou Touré et Maïmouna Ndongo (son épouse) ont été interpellés par les organisations de la société civile. Les gens nous sollicitaient différemment ». Mais, poursuit-il, « à cause du calendrier électoral, pratiquement chargé, on avait jugé que ce n’était pas encore le moment de tenir des Assises nationales ».
Toutefois, se félicite-il, « nous avons été très heureux de constater que le Front Siggil Senegaal (Fss) a accepté les règles du jeu : taire les querelles politiciennes, dialoguer avec le pouvoir… ». Cette précision faite, l’auteur de l’Aventure ambiguë, donnera sa conception des Assises. C’est ainsi qu’il dira que « les Assises sont une occasion d’autocritique des élites, un examen de conscience sur le comment nos pays sont dirigés depuis le départ des colonisateurs et l’application des conclusions dépendra de leur pertinence ».
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