En France, le très fantasque et versatile Sarkozy a des chances de redevenir ce qu’il n’aurait jamais dû être : Président de la République; après de grands hommes comme Charles de Gaulle, Mitterand, Chirac. Aux Etats Unis, un fou nommé Trump, milliardaire en dollars, indigent intellectuel, tape comme un forcené aux portes de la Maison Blanche, où il peut faire irruption. En Russie, Poutine se comporte comme un avorton de Staline, avec des moyens de puissance et de destruction plus dissuasifs. En Corée du Nord, c’est un jeune homme écervelé, Kim Jung Hun, fils de son père, qui s’amuse en permanence à éprouver, par la provocation, sa puissance nucléaire. En Arabie Saoudite, c’est une seule dynastie qui est en train de réduire l’Islam à une affaire de sang, de rang et de pétrodollars. Ainsi marche le monde aujourd’hui : sur la tête et à reculons, défiant toute logique, piétinant toute décence.
Au Sénégal, c’est le très tortueux Djibo Leyti Kâ qui se mêle d’indiquer la voie à celui que nous avons élu pour nous guider sur le chemin de la droiture et de la «gouvernance vertueuse» : «Khalifa Sall est un homme très intelligent, un fin stratège. Mon rêve est de le voir travailler avec le Président Macky Sall, entre maire de la capitale et président de la République», conseille-t-il. Mais ce conseil, purement politique, n’est qu’un jeu de stratégie politique dont l’unique finalité est le gain politique escompté de cet éventuel rapprochement, aussi bien par les partis en conflit que par ce médiateur intéressé. Ainsi va le monde politique, en marge du monde sans épithète, en une «fidèle trahison» des préoccupations vitales du peuple réel.
Mais cette trahison commence et se fortifie à l’intérieur même du champ politique où, selon Paul Valéry : «Les effets des effets (…) reviennent aussitôt vers leurs causes, ne s’amortissent que dans l’imprévu. En quelques semaines, des circonstances très éloignées changent l’ami en ennemi, l’ennemi en allié, la victoire en défaite. (…) Toute action fait désormais retentir de toutes parts une quantité d’intérêts imprévus, (…), engendre un désordre de résonnance dans une enceinte fermée.» C’est seulement par cette dévaluation permanente de l’action politique, noble par nature, que peut se comprendre le récent Don Quichottisme de Pape Samba Mboup : «Pour la première fois dans le monde, un parti est dirigé de l’extérieur. Les dirigeants du Pds qui sont à Dakar ne prennent aucune initiative sans l’aval de Versailles ou de Doha (…) Cela suffit, les manipulations qui viennent de Versailles et de Doha.»
En vérité, assénées par M. Mboup, ces vérités sont exactement comme les coups d’épée de Don Quichotte aux outres de vin qu’il prenait pour des soldats à combattre, se prenant lui-même pour un justicier universel. Pourtant, cette déviance n’est qu’une farce purement récréative par rapport au comportement de nos gouvernants face à ces traders européens et leurs relais africains, qui nous tuent à petits feux, à petites doses de carburant toxique. Ils ont un nom fort éloquent pour désigner tous ces déchets pétroliers avec lesquels ils s’enrichissent et nous tuent de façon insidieuse. «Les résultats de l’enquête publiée le jeudi 15 septembre, sont sans appel : les carburants écoulés en Afrique ont une teneur en soufre de 200 à 1000 fois plus élevée qu’en Europe, mettant gravement en péril la santé des populations, exposées aux particules fines et à d’autres substances cancérigènes.»
Mais loin de ces périls et d’autres semblables, nos gouvernants et nos politiciens en général, déploient toute leur énergie à détourner notre attention sur des inanités comme la Hcct, les querelles de positionnement dans les partis et coalitions, la fuite en avant devant des questions aussi cruciales que celles soulevées par Ousmane Sonko et à propos desquelles pour toute réponse, il a été radié de la Fonction publique. Finalement, c’est à croire, comme l’affirme John Kenneth Galbraith : «Il n’existe que trois instruments pour exercer le pouvoir (politiciennement) : la dissuasion, la rétribution, le conditionnement.» Tous les trois ne méritent du peuple que mépris.
Galasse
20 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2016 (15:39 PM)Anonyme
En Septembre, 2016 (16:00 PM)Azucar
En Septembre, 2016 (16:09 PM)Azucar
En Septembre, 2016 (16:09 PM)Anonyme
En Septembre, 2016 (16:14 PM)Anonyme
En Septembre, 2016 (16:52 PM)que pour le cas du Sénégal, vous n'avez pas oublié Djibo KA. Celui-là qui
doit tout à Senghor et qui l'a renié dès le lendemain de son départ. Il 'est précipité
aux côtés de Diouf quand ce dernier enterrait Senghor vivant.
Anonyme
En Septembre, 2016 (16:57 PM)APR rase les murs devant sonko
Anonyme
En Septembre, 2016 (17:03 PM)Anonyme
En Septembre, 2016 (17:28 PM)Anonyme
En Septembre, 2016 (17:38 PM)Au lieu de passer ton temps à dire des âneries tu ferais mieux de travailler et fermer ta sale gueule en attendant le temps des campagnes électorales. Le pays ne peut pas être en campagne permanente. vous nous faites chier vous les politicards de merde
Anonyme
En Septembre, 2016 (18:09 PM)Anonyme
En Septembre, 2016 (18:19 PM)Le Patriote Le Vrai
En Septembre, 2016 (18:23 PM)Anonyme
En Septembre, 2016 (20:43 PM)Anonyme
En Septembre, 2016 (21:31 PM)Anonyme
En Septembre, 2016 (04:20 AM)Anonyme
En Septembre, 2016 (07:16 AM)Anonyme
En Septembre, 2016 (08:29 AM)Anonyme
En Septembre, 2016 (08:29 AM)Anonyme
En Septembre, 2016 (10:11 AM)Participer à la Discussion