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Politique

Depuis Paris, Iba Der Thiam lance le débat sur le durcissement de la loi sur les candidatures à la présidentielle «Il y a eu des candidatures d’injures et d’invectives qu’il faut empêcher la prochaine fois»

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Depuis Paris, Iba Der Thiam lance le débat sur le durcissement de la loi sur les candidatures à la présidentielle «Il y a eu des candidatures d’injures et d’invectives qu’il faut empêcher la prochaine fois»
La caution pour se porter candidat à l’élection présidentielle a beau être fixée à 25 millions pour dissuader certaines candidatures, rien n’y fait. Les candidats étaient au nombre de 15 battant ainsi tous les records de candidatures à une élection présidentielle au Sénégal. Et qui peut le plus peut le moins, des voix s’élèvent déjà pour réclamer plus de garde-fou pour éviter les « candidatures fantaisistes ». Porte-étendard de cette doctrine de la limitation des candidatures, le professeur Iba Der Thiam lance le débat

L’opportunité de la coïncidence de la visite de travail du chef de l’Etat Me Wade à Paris avec la publication par le Conseil constitutionnel français de la liste des candidats retenus pour participer à l’élection présidentielle du 22 avril prochain en France y est sans doute pour beaucoup. Une liste arrêtée à 12 candidats. 12 seulement ! La France, faut-il le rappeler fait 65 millions d’habitants. Soit plus de six fois la population du Sénégal. Notre pays qui, justement, sort d’une élection présidentielle avec 15 candidats. Soit 3 candidats de plus que la France. Suffisant alors pour inspirer le Pr. Iba Der Thiam, coordonnateur de la Cap 21, qui n’est pas allé de langue molle pour stigmatiser « ces abus, car il y a beaucoup d’abus qui ne vont pas dans le sens de l’élargissement de notre démocratie. Cette pagaille à laquelle nous avons assisté au cours de la dernière campagne, il faut y mettre un terme !». En réalité, le professeur Iba Der Thiam est convaincu «qu’il y a eu des candidatures qui n’ont rien apporté à notre démocratie». C’est pourquoi pense-t-il, «il faut poser le débat aujourd’hui autour de ces candidatures absolument fantaisistes qui n’étaient rien d’autre que des candidatures d’injures, des candidatures d’invectives, des candidatures de provocations . . . C’est quelque chose, je le répète encore une fois, qui ne va pas en faveur de notre démocratie. C’est même du démocratisme. Et le démocratisme tue la démocratie». Un avis tranché mais qui l’est beaucoup sur la manière de barrer la route à «ces fossoyeurs de la démocratie». Et même si le professeur Iba Der Thiam faisait allusion au système français qui fait obligation aux prétendants de rassembler 500 signatures d’élus (notamment des maires des 36 500 communes de France) sous forme de parrainages pour pouvoir faire valider leur candidature, il n’en a pas moins renvoyer la balle au peuple sénégalais dont «une grande majorité estime que notre démocratie doit être protégée. Il faudrait qu’un débat national s’instaure à ce sujet pour dégager la voix de la majorité. Ma mission en tant que représentant du peuple, c’est aussi d’être conforme à ce que le peuple désire, c’est pourquoi ce sera au peuple d’en décider dans sa globalité. J’ai mon avis sur la question et j’attends le moment opportun pour le dire. Mais, en tous les cas, on ne permettra plus à des gens de se porter candidat uniquement pour salir le président de la République, insulter sa famille et ses amis. Ce n’est pas sérieux et ça doit cesser», a conclu le coordonnateur de la Cap 21.

Logique tendancieuse

À entendre le professeur Iba Der Thiam prendre date après les législatives de juin prochain pour vider ce débat, on peut penser que cette question risque d’être la première patate chaude pour la législature à venir et pour laquelle le Président Wade et ses soutiens réclament déjà au peuple sénégalais de leur confier une grande majorité. On ne peut tout de même pas ne pas se demander quels candidats vise la sentence du professeur, d’autant que les arguments mis en avant pour devoir barrer la route à «ces candidatures fantaisistes», ce sont «les invectives, les injures et les provocations». Des caractéristiques qui au vu du déroulement de la campagne n’étaient pas forcément le fait des candidats arrivés en dernières positions. Sans risque d’être démenti d’ailleurs, on peut même affirmer que les quelques derniers de la classe étaient au nombre de ces candidats qui ont été les plus conciliants avec le Pouvoir dans leur tonalité de campagne. L’avenir nous dira si cette invite à la réflexion du professeur Iba Der Thiam recoupe une autre sentence du chef de l’Etat Me Wade qui ne se cache plus pour s’employer à «écarter» certains hommes politiques (et pas seulement Idrissa Seck : voir l’observateur du mardi 20 mars 2007), de sa succession.




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