A l’ouverture du dialogue national samedi, le Parti démocratique sénégalais a exigé la libération de Karim Wade. Cependant, dans ses réponses aux sujets soulevés par les 56 intervenants, le président de la République, Macky Sall, a occulté cette question.
La question de la libération de Karim Wade, condamné à 6 ans de prison ferme pour enrichissement illicite, ferait-elle partie des sujets à débattre ? C’était l’une des interrogations de l’ouverture du dialogue national samedi dernier. Parmi les 56 orateurs qui ont défilé à la salle des banquets du palais de la République, seuls deux ont abordé ce sujet. Il s’agit de Me El Hadji Diouf, avocat de l’Etat dans cette affaire et, bien sûr, Oumar Sarr, coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (Pds). Arrivé aux alentours de 15h 50, le maire de Dagana affichait clairement ses attentes. Pris d’assaut par les journalistes dans l’enceinte du Palais présidentiel, Oumar Sarr annonce la couleur : «Tout le monde sait que le Pds est un parti traqué. Ses responsables sont constamment harcelés. Durant les débats, nous poserons le sujet relatif à la libération de Karim Wade et de tous ceux qui sont condamnés parce qu’ils font partie du Pds.»
Inscrit à la 55ème position des intervenants devant Ousmane Tanor Dieng, le numéro 2 du Pds va s’armer de patience. Appelé à rejoindre le pupitre par le maître de cérémonie, El Hadji Hamidou Kassé, Oumar Sarr, un petit sourire au coin, fixe d’un regard franc les membres du présidium composé du Président Macky Sall, du président de l’Assemblée nationale, de la présidente du Conseil économique, social et environnemental, du ministre de l’Intérieur et du directeur de Cabinet du président de la République. Il est 23h 37. «Nous sommes pour la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit. Mais aujourd’hui, on n’a plus le droit de manifester alors que c’est inscrit dans la Constitution. En même temps, nous considérons que Karim Wade est un détenu politique, victime de la Crei. Nous réclamons sa libération, mais aussi la suppression de cette Cour», invite le responsable libéral. «Moi-même j’ai eu à subir le harcèlement du régime actuel, car on m’a privé la liberté de me déplacer. Même pour aller en Mauritanie, j’ai dû prendre une pirogue», sourit Oumar Sarr se tournant vers Macky Sall.
Franche rigolade entre Macky et Oumar Sarr
Ce dernier ne peut contenir son petit sourire. L’ambiance est joviale. L’atmosphère décrispée. «Mais qui vous interdit de sortir du territoire ? C’est la justice», recadre Macky Sall qui coupe la parole au maire de Dagana. « Non, le juge ne m’a jamais notifié une interdiction de sortie du territoire. C’était le procureur. Et le procureur, c’est l’Etat. J’avais par-devers moi mon passeport et tous les papiers qui permettaient de voyager», réplique Oumar Sarr. Visiblement gêné, Macky Sall abdique et laisse Oumar Sarr poursuivre son allocution. Le responsable libéral interpellera le président de la République sur l’audit du fichier électoral avec les manquements constatés lors du dernier référendum, la création d’un organe indépendant pour l’organisation d’élections. Après avoir recueilli les avis des uns et des autres, le chef de l’Etat va prendre une demi-heure pour répondre aux sujets évoqués. Avec beaucoup de tact, il va «oublier» la question relative à la libération de Karim Wade. Il semble indiquer au Pds que cette question n’est pas d’un enjeu national.
13 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2016 (21:56 PM)Anonyme
En Mai, 2016 (10:37 AM)Soigneur De Fous
En Mai, 2016 (12:05 PM)Quand on parle de sujet d'intérêt national ce nigaud nous parle de son maître.
Anonyme
En Mai, 2016 (15:59 PM)Gaynako
En Mai, 2016 (18:05 PM)Gaynako
En Mai, 2016 (18:05 PM)Gaynako
En Mai, 2016 (18:05 PM)dit pular pular
Gaynako
En Mai, 2016 (18:05 PM)Okf
En Juin, 2016 (21:06 PM)Okf
En Juin, 2016 (21:06 PM)Okf
En Juin, 2016 (21:06 PM)Okf
En Juin, 2016 (21:06 PM)Okf
En Juin, 2016 (21:06 PM)Participer à la Discussion