La révision à la hausse de la caution pour la présidentielle (25 millions Cfa) et les législatives (15 millions) ne va pas réfréner les ambitions d'Idrissa Seck pour le fauteuil de la magistratue suprême. C'est, en tout cas, ce que soutiennent des sources qui ont rencontré, à Paris, l'ancien Premier ministre. Selon ces dernières, le maire de Thiès est aujourd'hui plus que jamais déterminé à se présenter aux prochaines élections. ‘Et ce n'est pas l'augmentation de la caution qui le fera reculer’, indique notre interlocuteur qui précise : ‘Quel que soit le montant, Idrissa Seck versera la caution jusqu'au dernier centime’. Avant d'ajouter : ‘Faire face à Wade n'a pas de prix’.
En tout cas, si la question de la caution trouble le sommeil de nombre d'hommes politiques qui ont vu, avec l'augmentation de celle-ci, leurs ambitions politiques connaître le sort d'une bulle de savon sous le soleil, cela ne devrait pas être le cas pour Idrissa Seck. L'ancien Premier ministre vit comme un coq en pâte. Ses vacances d'hiver, il les a passées avec sa famille dans les Alpes, en France, dans une station de ski. Lors de ses séjours à Paris, comme en ce moment, il loge à l'hôtel Saint-James, l'un des plus prestigieux de la capitale française. D'ailleurs, le maire de Thiès en fait son quartier général, il y reçoit ses partisans et y tient des réunions avec ses proches. Récemment, Idrissa Seck s'est payé le luxe de louer un jet privé pour se rendre au Togo. Avec un train de vie pareil, on ose croire que l'ancien Premier ministre a les moyens de sa politique.
Qui plus est, il a un allié, Mamoune Niasse en l'occurrence, qui s'est affublé la réputation de Crésus. ‘Mamoune Niasse peut à lui seul payer la caution de 40 millions’, raille notre source. C'est dire qu'Idrissa Seck n'est pas tourneboulé par le financement de sa campagne, encore moins par la caution passée du simple au quadruple. Du reste, informe notre interlocuteur, l'ex-sherpa du président Abdoulaye Wade s'occupe plutôt, avec l'aide de son task force, de l'élaboration de son Programme de redressement national qu'il avait promis aux Sénégalais, le 4 avril dernier.
Mais, si pour l'élection présidentielle, Idrissa Seck semble être dans les dispositions pour briguer les suffrages des Sénégalais, ce n'est le cas pour les législatives. Car, selon la loi électorale, il faut, pour se présenter à une élection législative, être sur la liste présentée par un parti ou une coalition de partis. Idrissa Seck n'est membre d'aucune formation politique depuis qu'il a été exclu du Pds. Tout juste a-t-il des mouvements de soutien regroupés au sein du Msis. Yankhoba Diattara lui a offert de le porter à la tête de la liste de son parti, les Fidels. On peut s'imaginer que le Rassemblement pour le peuple de Mamoune Niasse soit dans les mêmes dispositions. Mais, cette idée ne semble pas enchanter tout le monde dans l'entourage d'Idrissa Seck. Tout autant, son retour dans le Pds, qui serait synonyme d'un renoncement à ses ambitions présidentielles, du moins pour 2007, ne saurait, non plus, être accepté par les proches du maire de Thiès.
0 Commentaires
Participer à la Discussion