L’anecdote servie par Moustapha Niasse, lors de son point de presse de vendredi dernier à propos de l’histoire du «fauteuil Pa’Wade», a fait mal. Mal à tel point que Me Wade appelle celui qui a fait l’habitude de faire ses Wirds tôt le matin à jurer sur le Coran. En fait, il met au défi M. Niasse de confirmer ses accusations en jurant sur le Saint Coran.
Si Me Wade adopte cette attitude, c’est parce que tout simplement «Niasse a tout faux». Et dans une version améliorée en wolof de son point de presse de jeudi dernier -histoire de toucher le plus grand nombre de Sénégalais-, Me Abdoulaye Wade a titillé un point sensible de la population : la spiritualité. Dans un pays à 95% de musulmans, appeler quelqu’un à jurer sur le Coran peut être interprété comme gage de bonne foi. Et c’était cela l’objectif principal du Président. Il aurait davantage convaincu les téléspectateurs, si aussitôt après, il avait juré lui-même sur le Coran, réfutant toutes les accusations. Toutefois, la stratégie utilisée par Me Wade est loin de constituer une nouveauté chez les libéraux. On se rappelle vers la fin des années 90 (98 ou 99), Me Ousmane Ngom, au plus fort de sa divergence avec Me Wade lui avait donné rendez-vous après la prière du vendredi à la mosquée de Mermoz. Ousmane Ngom l’avait tout simplement défié. Ce fameux vendredi, après la prière à la mosquée Mermoz, point de Abdoulaye Wade.
Comme quoi, pratiquement dix ans après, Me Ousmane Ngom a fait des émules. Et pas des moindres.
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