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Politique

ENTRETIEN AVEC LE PORTE-PAROLE DE L’EX-REWMI : OUMAR SARR ANNONCE UNE FRONDE A LA BASE

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ENTRETIEN AVEC LE PORTE-PAROLE DE L’EX-REWMI : OUMAR SARR ANNONCE UNE FRONDE A LA BASE

Proche et confident d’Idrissa Seck, Omar Sarr, ancien Président du Conseil régional de Diourbel, défend bec et ongles le maire de Thiès. Il considère qu’on lui fait un faux procès en dénonçant son empressement et avance que sa position sur la candidature de Wade est valable. Mais Omar Sarr va plus loin, en annonçant de grandes mutations au niveau du Pds qui vont être dictées par la base. Pour lui, le plus important reste à venir. Entretien…

En tant que proche d’Idrissa Seck et responsable politique à Mbacké, quels commentaires faites-vous de la réunion du Comité directeur du Pds à l’issue de laquelle votre leader a été mis en minorité ?

La première chose que je ferai remarquer, c’est qu’Idrissa Seck, en faisant convoquer ce Comité directeur, avec la volonté du Secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade, suite à sa lettre datée du 11 novembre, a posé un acte majeur. Si mes souvenirs sont exacts, le dernier Comité directeur a eu lieu, il y a sept ou huit mois au moins. Dans un parti au pouvoir qui se permet de rester si longtemps sans se réunir, sans donner une orientation à la politique de la Nation, c’est politiquement insolite, me semble-t-il. D’où le mérite d’Idrissa Seck d’avoir suscité un débat. Et j’en suis sûr que cela fera date, pour les générations futures, car les Sénégalais, dans leur majorité, se souviendront du Comité directeur de vendredi dernier. C’est dire que dans un parti, il faut toujours cultiver le débat et décourager l’unanimisme. Le Pds a été un parti démocratique, mais depuis quelque temps, plongé dans une léthargie. Les gens se soucient plus de leurs intérêts et de leurs prébendes au lieu de prendre en compte les intérêts des militants et citoyens qui se sont battus pour que Wade accède à la magistrature suprême…

Au finish, le résultat n’est pas si glorieux que cela, il n’a pas eu gain de cause, seules trois voix se sont prononcées contre la candidature de Me Wade.

En homme politique méthodique et prudent, mais assurément militant de la vérité, M. Seck a pris du temps avant d’exprimer la position qu’il a eu à défendre lors du Comité directeur. La question de la recevabilité ou non de la candidature de Wade est assez importante pour être posée. Il s’en est suivi 7 heures de débat. Et quand la réunion s’est terminée, nous en avons tiré plusieurs enseignements. Parmi lesquels, aucun membre du Comité directeur ne lui a opposé un argument susceptible de le faire varier sur sa position d’avant Comité directeur.  Tout le débat sur la recevabilité de la candidature de Wade tourne autour de deux articles : l’article 27 et l’article 104 dans les dispositions transitoires du Titre 13 de la Constitution. Des dispositions transitoires qui disent que le Président de la République est élu maintenant pour 7 ans et que toutes les autres dispositions lui sont applicables. Cela veut dire que le Constituant sait qu’Abdoulaye Wade en 2000 est élu pour 7 ans. En 2001, il se passe un Référendum au Sénégal à la suite duquel nous avons eu une autre Constitution. Et cette Constitution, sachant que Wade a été élu pour 7 ans, lui donne le droit de poursuivre son mandat jusqu’en 2007. Mais dans un alinéa, la Constitution dit que toutes les autres dispositions lui sont applicables. Je crois que tous ceux qui lisent et comprennent le français savent qu’à part ce qu’on lui concède, c’est-à-dire le mandat de 7 ans, toutes les autres dispositions lient le Président et il est tenu de les respecter, dont le fait que son mandat n’est renouvelable qu’une fois. C’est clair. Donc le débat ne devait même pas se poser. Il s’est passé quelque chose dans sa tête pour qu’il revienne sur cette loi. Mais il faut qu’il comprenne qu’il doit respecter la loi, qu’il le veuille ou pas… Je souhaite qu’il ait la même vision qu’Idrissa Seck et que la sagesse prenne le pas sur la passion, car nul n’est indispensable. Il faut que l’œuvre qu’il a entamée puisse être perpétuée. C’est plus important.

Nul n’est indispensable, mais l’on reproche à Idrissa Seck d’être un homme pressé.

Ceux qui considèrent qu’Idrissa Seck est un homme pressé ont tort. Il a participé à tous les combats. Il est de son droit qu’après Wade, il puisse dire : «Après Wade, je veux être président.» Il le mérite, il en a l’ambition et il se donnera les moyens de le réaliser. Il a bien le droit d’appeler à des primaires. Je pense, en mon âme et conscience, qu’il est le mieux placé au niveau du Pds.

De quelle marge de manœuvre Idrissa Seck dispose-t-il pour arriver à ses fins ? Va-t-il rester dans le Pds ou en sortir, si l’on sait qu’il a déclaré maintenir sa candidature ?

Les gens sont libres de dire ce qu’ils veulent, mais nous qui sommes les acteurs  et avons le privilège de côtoyer Idy et de savoir ce qu’il veut, nous savons qu’on peut être largement optimiste. Que peut-il faire pour que ses ambitions soient réalisées ? Nous avons 14 millions de Sénégalais répartis dans 14 régions, 45 départements, plusieurs communes et communautés rurales. Le Pds ne peut pas sortir de ce cadre. Les militants du Pds sont dans ces villages et villes du Sénégal. Idrissa Seck, comme il l’a fait en 2007, s’il veut redevenir candidat, ira à la rencontre de ces citoyens qui écoutent, analysent et choisissent, comme l’a fait du reste Abdoulaye pour être élu. Donc, si Idy veut, il connaît le chemin et ce chemin ne lui sera indiqué par personne…

Vous êtes en minorité dans votre propre parti. Quelle est concrètement votre marge de manœuvre  au sein du Pds ?

Je pense qu’au niveau des cercles du pouvoir, ils ne peuvent même pas soupçonner la profondeur qui a été faite dans la sensibilisation et les risques que le parti court en ne se focalisant que sur l’unique candidature de Wade. Un travail de communication a été fait, des contacts ont été noués au niveau de toutes les instances. D’ailleurs, dans les semaines à venir, nous avons l’intention de convoquer les secteurs fédéraux, et c’est une nouvelle trouvaille. Si je parle de secteurs fédéraux, c’est pour éviter le mot fédération. Il y a eu la vente de cartes et beaucoup de militants qui se sont acquittés de cette tâche ont monté des secteurs. Ainsi, nous allons procéder à des Assemblées générales au début du mois de décembre pour sensibiliser tout le monde sur cette question, à travers les 45 départements du pays. Les secteurs qui vont se mettre ensemble pour soutenir la thèse de Idrissa Seck pourront être quantifiés. En effet, nous sillonnerons le pays pour prêcher la bonne parole et prévenir car je pense que c’est mieux que de faire la politique de l’autruche en évitant le débat. Il faut instaurer le débat jusqu’au plus profond du Sénégal afin que les gens sachent que le risque d’invalidation de la candidature de Abdoulaye Wade est réel et qu’on devrait penser à une alternative. Donc je ne vois pas de risque de clash, car ce sont les militants qui décident.

Vous voyez par exemple le Conseil constitutionnel invalider la candidature de Wade ?

Je pense très sincèrement que le Conseil constitutionnel va invalider la candidature de Wade. Je me fonde sur ce que j’ai lu car je ne peux pas comprendre que les deux lois que nous avons citées plus haut soient occultées. D’ailleurs cinq juges qui se mettent autour d’une table et qui pèsent la responsabilité qui est sur leurs épaules se disent que le fait de valider la candidature de Wade restera à jamais gravé dans les mémoires des Sénégalais. Il leur faut des arguments de taille pour pouvoir aller dans le sens de ceux qui militent pour cette candidature.

Je ne pense pas qu’ils prendraient le risque de laisser à la postérité aux étudiants de Droit au Sénégal, en Afrique et dans le monde entier, des fautes lourdes de conséquences pour notre stabilité, notre démocratie et nos valeurs. Je pense qu’ils vont y réfléchir parce que je ne vois pas ce qu’ils pourraient craindre. Je ne vois pas le risque dans le fait de dire à un président de la République sortant, à 29 jours d’un scrutin : vous ne pouvez pas vous présenter. Il va tranquillement préparer l’élection, la superviser et les résultats qui en sortiront pourraient lui être favorables, si auparavant son parti avait un candidat. Mais dans le cas contraire où son parti n’aurait pas pris le soin de prendre en compte cette dimension, ce serait une catastrophe et une façon d’embraser le pays. Car personne ne peut prévenir la réaction des militants du Pds qui pensent que Wade peut se présenter. Heureusement qu’au Sénégal, on peut penser que la majorité pense que Wade ne peut pas se présenter, avec l’opposition, la société civile et nous-mêmes. Wade est donc loin de la majorité qui l’avait élu à 56% en 2007 où il était avec Macky Sall qui est aujourd’hui contre sa candidature. Même des membres de son propre parti le sont. Le risque est donc gros.

Il paraît que certains responsables la contestent en catimini et n’ont pas osé le dire ouvertement lors du dernier Comité directeur ?

Ils l’ont dit. Avant le démarrage, nos amis qui sont du Comité directeur ont discuté à bâtons rompus avec certains qui pensent qu’Idrissa avait raison de poser le problème, parce que le risque est réel. Je dis qu’il y a risque quand il y a incertitude sur les chances de réussite ou d’échec. Aujourd’hui, il y a un camp qui est contre la candidature de Wade et un autre composé de ceux qui doutent. Ils sont nombreux, surtout au Pds, y compris une minorité silencieuse, parce que peureuse ou soucieuse des intérêts qu’elle tire en restant dans l’entourage de Wade. Cette frange est d’ailleurs la plus dangereuse car faisant fi de la loi, des intérêts de Wade et de notre parti et pense qu’il faut dire au président qu’il est le meilleur et qu’il doit se présenter.

Et vous pensez que cette situation de scission, pour ne pas parler de crise, que vous êtes en train de décrire peut aller plus loin que ce qui se donne à voir ?

Elle a déjà commencé. Des jeunesses libérales authentiques sont en train de se lever pour dire qu’il faut soutenir la position d’Idrissa Seck. Il y a aussi eu des adultes.

Ce n’est peut-être que de l’écume…

Vous avez constaté, il y a cinq ou six jours au centre Derklé, que plus de 5000 jeunes se sont réunis pour dire qu’ils fustigeaient le maintien de la candidature de Wade. D’autres le feront et il y a des députés qui le pensent. Je n’ose pas dire que des ministres le pensent aussi, mais il n’en manque certainement pas.  De même que des magistrats. Cette question mérite qu’on y réfléchisse.

Finalement, ne craignez-vous pas que le scénario des dernières locales de 2009 se reproduise en 2012 ? À un an des élections, on a l’impression que c’est l’anarchie totale au Pds.

La raison de ce que vous décrivez et qui est réel vient du fait qu’on ait arrêté le processus de renouvellement de vente des cartes. Dans le département de Mbacké, dans lequel je vis et milite, une certaine frange a mis les bâtons dans les roues de ceux qui avaient en charge ces opérations quand elle a senti que la transparence qui pourrait sortir de ces renouvellements ne l’arrangeait pas. Chez nous, j’ai entendu des responsables, à travers la presse, se permettre d’exprimer un point de vue sur ce qui se passe, alors qu’ils n’ont même pas la carte du parti. Certains, soucieux de la démocratie interne, cherchent des militants détenteurs de cartes d’électeur pour les acheter et remplir des fiches de secteurs. D’autres prennent leurs sous pour aller voir le commissaire ou le superviseur, achètent des cartes à 1 million FCfa qu’ils rangent chez eux et font dire à ces derniers de dire au secrétaire général qu’ils ont vendu 50.000 cartes. Mais cela ne correspond à aucune réalité politique. C’est cela qui est grave. On nous parle de 4 millions de cartes vendues, mais c’est du fictif et je pourrai démontrer que c’est faux.

Vous voulez dire que le Pds est en train de se mettre le doigt dans l’œil ?

Il y a un groupe au sein de la direction du parti qui trompe le secrétaire général. Parce qu’avoir cent militants en bonne forme physique et identifiables, avec des adresses, est différent d’acheter cent cartes. Nous n’avons pas 4 millions de militants, mais nous avons peut-être placé des cartes auprès de certains responsables qui font ce nombre si elles sont additionnées.

Avez-vous une idée du nombre de militants que vous avez au niveau du Pds ?

Personne ne peut, de manière honnête et précise, donner le nombre de militants car cela va dans tous les sens. Il n’y a ni fédération ni responsable, personne n’est au-dessus de l’autre dans les départements. Chacun peut se lever et dire qu’il est le responsable. C’est cela qui explique ce que vous appelez l’anarchie. C’est même pire que l’anarchie car c’est une situation qui favorise les conflits. Au Sénégal, il y a beaucoup de violences entre membres d’un même parti car il n’y a pas de clarté. Si on avait laissé Farba Senghor poursuivre le processus des opérations jusqu’à leur terme, nous n’en serions pas là. Dans le département où je suis, on saurait qui est qui. Quand la vente des cartes a commencé chez nous, il a fallu une forte mobilisation des forces de l’ordre parce que certains responsables n’en voulaient pas, puisqu’ils se savaient minoritaires. Donc le Pds n’est un parti que de nom, car il n’y a rien au plan des structures. Personne à Dakar ne peut dire qu’il est le responsable. Chacun peut se proclamer responsable et c’est la même chose chez moi et partout ailleurs. Nous souffrons de ce manque d’organisation.

La situation que vous venez de décrire est totalement anarchique. Quelle est la solution pour vous ?

Mais, je viens de vous annoncer. Nous allons convoquer des assemblées générales de nos secteurs fédéraux.

Vous allez sans doute le faire en marge du Pds ?

Non, quand je dis les secteurs fédéraux, c’est parce que nous avons vendu des cartes. Moi, à Mbacké, je peux convoquer mes 250 secteurs qui sont réels et pas fictifs. Je peux les appeler et faire un communiqué… Ces assemblées générales-là vont être convoquées pour que ceux qui sont soucieux du devenir de la reconstruction de notre parti puissent se joindre à nous. C’est ça la parade.

On va sans doute vous accuser de scission ?

Non, ce sont des membres du parti détenteurs de leurs cartes. Donc ils sont libres de se réunir quand ils veulent et où ils veulent. Moi, si je convoque une réunion à Mbacké, les gens me connaissent. Ils savent si je verse dans des choses préjudiciables pour le parti ou non. Ils vont juger. Je ne doute pas que ça sera la même chose à Rufisque, à Ziguinchor et un peu partout… En tout cas, pour nous, nous allons commencer au mois de décembre.

Comment vous positionnez-vous par rapport à quelqu’un comme Macky Sall qui est aujourd’hui dans l’opposition ? On a l’impression qu’Idrissa Seck le surveille comme du lit sur le feu.

Je vous avoue très sincèrement que Idrissa Seck ne voit pas en Macky un concurrent. Il le voit comme un frère, un homme politique qui a eu à exercer des fonctions importantes dans ce pays. Au sein de son parti, du gouvernement et au sein d’une haute institution à savoir l’Assemblée nationale. Donc nous le respectons en tant que tel. Mieux, non seulement nous le respectons, mais nous l’aimons parce que nous avons partagé beaucoup de choses ensemble. Mais il se trouve que Macky a choisi un chemin qui n’est pas le nôtre. Nous, nous avons choisi de rester des militants du Pds. Macky Sall a choisi de créer son parti qui s’appelle Apr-Yakaar. Il connaît notre point de vue sur cette question. Idrissa Seck  l’a dit publiquement, j’ai demandé à Macky de rester dans le parti et de se battre. Quand vous demandez à quelqu’un de venir dans le même groupe que vous, cela veut dire que vous ne mettez pas en avant les possibilités de concurrence et de compétitions ou d’hostilités. C’est plutôt de la fraternité. Idy appelle Macky à la fraternité.

Il semble cependant qu’il ne vous fait pas confiance et vous non plus. Vous dites souvent qu’il vous a enfoncé dans l’affaire dite des Chantiers de Thiès

Non, c’était juste des circonstances, parfois, qui affaiblissent les hommes. Vous savez, nul n’étant parfait, nous sommes parfois victimes de certaines faiblesses. Mais le plus important, c’est de reconnaître cette faiblesse. Et que celui qui a été la victime puisse aussi être capable de pardon. Au moment où nous parlons, entre Macky et Idy, il n’y a pas d’animosité, d’hostilité ou d’esprit revanchard de l’un contre l’autre. Macky était dans un contexte, on l’avait obligé à avoir une certaine posture contre Idrissa Seck. L’histoire le retiendra. Mais tout ça, il faut un dépassement. Voilà la posture de Idrissa Seck et je pense que Macky l’a si bien compris. Il y a des relations très amicales entre eux et nous. Ils vont certainement briguer des suffrages dans le cadre de leur parti… Rien n’est définitif. Peut-être dans deux ou trois ans ou quelques mois, il ne faut pas exclure que cette famille politique issue du Pds se retrouve ensemble. Je le souhaite vraiment.

Par contre les lignes de fracture entre Karim Wade et Idrissa Seck sont quand même bien réelles. Entre eux on a l’impression que ça frise la haine, l’animosité, au regard de ce que nous constatons et de ce que nous entendons…. ?

Je pense que j’ai la chance d’être avec Idy, mais il ne nous arrive pas vraiment de nous attarder sur le cas Karim Wade.

Il paraît que c’est lui l’obstacle du retour de Idy.

Je ne peux pas l’écarter. Mais encore une fois, Karim n’est pas l’interlocuteur de Idy. C’est plutôt Abdoulaye Wade, qui se trouve être le père de Karim Wade. Je pense que s’il y a conflit, il n’est pas né de la volonté de Idrissa Seck…

Mais pour ce qui est de la vice-présidence, il semble qu’il y a eu un veto de la famille de Wade.

Vous savez que Idy n’a jamais eu une fixation sur un poste.

On lui a proposé un poste de ministre d’Etat qu’il a refusé. Ce sont des informations qui n’ont pas été démenties ?

Vous parlez d’un poste qu’il a refusé. Cela veut dire que les postes ne l’intéressent pas.

Ce qui veut aussi dire qu’il y a des postes qui l’intéressent ?

Je ne peux pas le confirmer. Je ne peux pas confirmer que Idy ait cherché à être vice-président. Parce que le poste de vice-président a été créé par Me Wade et vous ne l’avez jamais entendu dire qu’il allait nommer Idy à ce poste. Il a parlé de femme, tantôt, il a dressé un profil, mais vous ne l’avez jamais entendu dire que le poste était destiné à Idy. Nous sommes quand même un groupe qui ne se focalise jamais sur des postes. Mais si c’était le cas, on n’aurait pas eu la trajectoire qu’on a eue. Il suffisait tout simplement d’applaudir…

Ne craignez-vous pas la prison pour Idrissa Seck ? Récemment, Me Boucounta Diallo, dans l’émission « le Grand Jury » de Mamoudou Ibra Kane, a déclaré que M. Seck a failli aller en prison à la veille des dernières élections locales. Aujourd’hui, on va vers des échéances très importantes…

On n’a rien à craindre, parce que Idy n’a rien à se reprocher aujourd’hui comme hier, quand ils l’ont amené en prison. Mais malheureusement pour eux, ils n’ont pas eu ce qu’ils voulaient. C’est-à-dire faire en sorte que M. Seck soit brisé de manière définitive….

Pensez-vous qu’il reste toujours crédible dans l’opinion ?

Idy n’a jamais manqué de crédibilité. Cela vous étonnerait d’ailleurs si je disais le contraire. Parce qu’il suffisait qu’il ne soit plus crédible à mes yeux pour qu’on se sépare. Je suis un homme libre. Comme il l’est… Je sens que c’est l’homme qu’i l faut. Donc nous sommes prêts. S’il veut encore une fois briguer  les suffrages des Sénégalais, nous serons encore à ses côtés. Mais pour le moment, nous n’en sommes pas encore-là. Nous sommes dans un débat au sein de notre parti et j’espère qu’il sera vidé le plus vite possible.

Vous n’avez pas un commentaire particulier par rapport à Awa Guèye Kebé qui n’est plus aux côtés d’Idy ?  Il y a aussi le cas Abdou Fall qui, semble-t-il, était dans une perspective de se rapprocher davantage d’Idy, mais aujourd’hui, il est avec Wade avec les moyens de l’Etat. Votre cercle ne risque-t-il pas d’être restreint ?

Je ne gère pas les relations que Idy a avec les autres. Si Awa Guèye Kébé et Idy ont eu une expérience amicale basée peut-être sur la parenté, je ne peux pas m’étendre là-dessus. Maintenant, au plan politique, comme vous le constatez vous-même, ces derniers n’ont plus la même proximité, la même fréquentation. Qui  a tort ou qui a raison ? Seul Dieu est juge. Mais l’avenir nous le dira.



8 Commentaires

  1. Auteur

    Ziit

    En Novembre, 2010 (15:46 PM)
    Assez avec cet energumene!!!!!
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  2. Auteur

    Ngaary

    En Novembre, 2010 (15:50 PM)
    Vraiment c'est le plus nul et le plus corrompu! Il ne dira jamais par où WADE les tiens par les couilles? Parce que depuis qu'ils ont quitté le gouvernement et l'assemblée nationale, ils reçoivent leurs salaires si non petit professeur de Cem qu'il a été où il a eu ces deux maisons à Sacré-cœur 3!
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    Auteur

    Nekh Nguenté

    En Novembre, 2010 (16:03 PM)
    petit con tu veux dire que seuls les voleurs peuvent se payer deux villas
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    Auteur

    Yeungou Yeunguel

    En Novembre, 2010 (17:00 PM)
    j'ai rien dit de grave
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    Auteur

    Zuberman

    En Novembre, 2010 (18:36 PM)
    continuons la lutte jusqu'a ce wade retire sa candidature
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    Auteur

    Etranger

    En Novembre, 2010 (18:56 PM)
    Vous avez la peur au ventre fit na topanala demain sera journey le president du vrai changement
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    Auteur

    Bara

    En Novembre, 2010 (20:00 PM)
    Idy est un HAS BEEN!
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    Auteur

    Md

    En Novembre, 2010 (10:58 AM)
    COURAGE OUMAR LE PALAIS N EST PAS SI LOIN IL FAUT ETRE ENDURANT DISAIT IDY
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