Avec nombre d’actes posés par le pouvoir, surtout en rapport avec la tenue des assises nationales, pousse le mouvement Tekki à se poser une lancinante question. À savoir, « si le Pds veut instaurer un régime à la Pinochet au Sénégal ? » Pinochet, un nom qui en dit plus qu’il ne renseigne après qu’il eut mis en place un régime de terreur en Chili. Aussi, pour le mouvement Tekki, c’est le même procédé au vu d’un délestage volontaire commis contre Amadou Moctar et Penda Mbow, l’interdiction à la jeunesse d’une manifestation de lutte, pression et menaces contre des participants aux assises, actes de vandalisme, exorcisation de la panique, diversion, et…vote de « lois d’exception » en invoquant la thèse du « complot et de l’atteinte à la sûreté de l’Etat ». Entre autres. Ils l’ont fait savoir dans un communiqué parvenu à notre rédaction.
D’emblée, le mouvement Tekki se demandera, « Le Pds veut-il instaurer un régime à la Pinochet au Sénégal ? ». Ceci, pour plusieurs raisons. En effet, pour le mouvement Tekki, au-delà du caractère citoyen des assises, « le seul combat qui mérite d’être mené est relatif à la cherté de la vie, la mobilisation citoyenne contre les gaspillages de l’Etat, l’amélioration des revenus des acteurs du monde rural ». Poursuivant leurs propos, pour les membres du bureau national dudit mouvement, il est aussi question « de l’approvisionnement régulier en énergie du pays, la promotion des systèmes éducatifs et de santé publique performants à la hauteur d’un objectif de développement, la sauvegarde de la cohésion dans la conduite des assises nationales », mais également, « la vigilance et la sécurité autour des animatrices et animateurs des assises ». Seulement, pour eux, le Pds cherche à tout prix à torpiller la tenue des assises nationales, en usant de méthodes contraires à la bonne marche d’une démocratie comme le Sénégal. En quoi faisant ? Par des actes d’intimidation, de pression, menaces et de vandalisme. « Indigne ! » se sont exclamés les membres de Tekki, en référence « au refus d’approvisionner les domiciles d’honnêtes citoyens tels que Amadou Moctar et Penda Mbow, après avoir mené une incursion chez le docteur Ciré Ly, tout en plongeant les Sénégalais dans le noir ». À cela s’ajoute, « l’interdiction à la jeunesse de la tenue d’une manifestation sportive de lutte, tout en intimant l’ordre aux représentants légaux d’entreprises nationales membres de la Cnes de quitter celle-ci pour délit de participation de son président Mansour Kama aux assises nationales en qualité de vice-président ». Et, au-delà des menaces, intimidation et actes vandalisme, pour eux, il reste évident que « les tenants du pouvoir veulent exorciser la panique après le lancement réussi des assises, (…), larges concertations citoyennes, démocratiques et nationales ». Mieux, Tekki accusera, « le gouvernement cherche à faire de la diversion, et à installer la scène politique dans un cercle de violence, pour tenter un énième coup de force contre les institutions de la République ». Donnant plus d’arguments à leurs propos, pour encore les membres du bureau national du mouvement Tekki, faire appel à la « thèse du complot » et de « l’atteinte à la sûreté de l’Etat », équivaudrait pour le pouvoir « à un faux prétexte pour faire voter des lois d’exception et manipuler le calendrier électoral ». Ils termineront en criant, « cela commence à faire trop, et il faut y mettre un terme ! ».
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