Cette situation, bien nombre d'observateures l'ont comprise comme un piège du parti de Moustapha Niasse tendu à ses alliés. ‘Il n'en est rien’, jure le coordonnateur national de l'Afp, Madieyna Diouf, que nous avons joint, hier, par téléphone au sortir d'une réunion de la coalition chez Amath Dansokho. ‘Les commentaires de ce genre ont surpris tout le monde à commencer par Moustapha Niasse’. Ce qui s'est passé, explique Madieyna Diouf,’est un malentendu. Nous avons tous été surpris quand on nous a signifié que notre nom ne figurait pas dans la liste des coalitions. Ils ont dit qu’ils nous ont attendu avant-hier (lundi : Ndlr) jusqu’à minuit pour recevoir les noms des coalitions’. Aussitôt, poursuit le bras droit de Moustapha Niasse, ‘nous avons demandé à être reçu par le ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom ,qui nous a reçu aussitôt et avec courtoisie. Il a appelé son directeur des opérations électorales et autre directeur celui chargé de la formation qui sont des hauts fonctionnaires. Nous avons exposé notre problème. Le ministre de l’Intérieur nous a fait savoir qu’il y avait, hier, une commission de réception et de notifications des coalitions. Nous lui avons répondu que nous avons envoyé une lettre, elle est arrivée ou pas, mais nous avons envoyé une lettre’.
Selon toujours Madieyna Diouf, ‘nous avions estimé qu’une solution juridique était possible. Et c'est eux - les fonctionnaires du ministère et les membres de la Cena - en présence de certains membres de la coalition Maguette Thiam du Pit, Omar Thiam de l'Upas, qui nous ont demandé de déposer pour le moment la liste au nom de l’Afp et attendre la suite qui sera réservée à l’affaire de la coalition alternative 2007’.
Madieyna Diouf se veut, d'ailleurs, formel sur le choix du nom de l'Afp : ‘En toute bonne foi, je vous assure que nous n'avons jamais imaginé une telle situation encore moins l'avoir mûrie. Tout s'est passé en présence des membres de la coalition. et quand on nous a suggéré le nom de l'Afp personne n'a trouvé à redire’.
Et pour prendre à témoins ses alliés, le coordonnateur national de l'Afp révèle que ‘nous étions tout à l'heure en réunion chez Amath Dansokho, mais c'est à la limite si cette question a été évoquée. On a parlé d'autres choses’. Une affirmation que confirment deux chefs de parti que nous avons joints par téléphone. ‘Il n'y a rien à redire de ce qui s'est passé. Les explications de Madieyna Diouf sont assez claires. Nous n'en faisons vraiment pas un problème’, rassure Massène Niang du Msu. Pour Amath Dansokho, tête de liste de la liste de la coalition, il s'est tout simplement passé un ‘incident malheureux qui est arrivé. Et il faut comprendre que l'erreur est humaine’. Le leader du Pit ne veut surtout pas entendre parler d'un piège tendu par le parti de Moustapha Niasse : ‘C'est une hypothèse que j'écarte tout de suite. Il ne s'agit nullement d'un piège de l'Afp ; car nous avons travaillé ensemble tous les jours et nous continuons à le faire. Nous venons, d'ailleurs, de finir une réunion chez moi’.
Par ailleurs, Madieyna Diouf précise que la loi électorale prévoit que le sigle d'un parti politique peut bel et bien porter une coalition. Mais, ce qui s'est passé est une ‘fusion-absorption’ de fait, même si elle est née d'un ‘malentendu’ et d'une erreur d'appréciation.
Rappelons qu'il y aura huit partis politiques et une centrale syndicale portés par l'Afp. Il s'agit de Far-Yoon Wi, du Msu,du Pit, du Pps, du Psp, du Pt, du Rnd, de l'Upas et de la centrale syndicale Udts.
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