Derrière la sortie du président de la République, accusant l’opposition d’être à l’origine du soulèvement des étudiants, le Parti de l’indépendance et du travail (Pit), soupçonne une «fatwa». Pour le secrétariat politique du Pit, à chaque fois que Wade a tenu de tels propos , «des criminels se sont autorisés à passer à l’acte pour procéder à des assassinats». C’est la cause pour laquelle le «Pit déclare solennellement que le président de la République sera tenu pour personnellement responsable de toute atteinte à l’intégrité physique de tout dirigeant ou militant du Pit». C’est ce qui est inscrit sur le communiqué issu de la rencontre du secrétariat politique du Pit du 22 février.
Face à cette situation, le Pit estime qu’il appartient à toutes les forces démocratiques du pays de prendre l’exacte mesure de cette situation très grave et de s’engager dans une mobilisation exceptionnelle des forces populaires pour mettre un terme au plus vite à l’emballement de la machine infernale que Abdoulaye Wade a lancée contre la nation et la démocratie. Car le Sénégal a hautement conscience du désarroi du pouvoir face au grand écho de la campagne qu’il mène à travers tout le pays, auprès des populations des villes et des campagnes victimes de sa politique malfaisante et ruineuse.
Pour terminer, le secrétariat condamne les brutalités, les violences et la répression sauvage contre les étudiants. Il pense qu’elles sont inadmissibles au regard des droits reconnus aux étudiants d’avoir des conditions de vie et d’études nécessaires à l’acquisition des connaissances. Pour le Pit, cette répression est d’autant plus condamnable que les étudiants avaient au centre de leur combat des revendications critiques d’ordre pédagogique, au demeurant, fort justes. C’est pourquoi, les camarades de Dansokho exigent le départ immédiat des forces de l’ordre de l’espace universitaire dans sa totalité et la cessation de ce véritable état de guerre à l’Université.
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