Elle avait choisi de baptiser son QG de campagne "L’Escale", comme une dernière étape sur sa route vers l’Elysée. Ce dimanche, une majorité de Français a sabordé le navire frontiste, lancé toutes voiles dehors, dans la bataille. Et signifié à la présidente du Front national qu’ils ne voulaient pas d’elle comme chef de l’Etat.
Ils ont évité au pays des droits de l’homme l’affront qu’aurait constitué sa victoire. Ils ont écarté le chaos qui aurait découlé de la mise en œuvre de son programme. Mais il serait bien imprudent de croire le péril écarté à jamais. Car cette campagne 2017 restera comme celle de la banalisation du parti d’extrême droite. En cela, Marine Le Pen peut se frotter les mains.
Défaite, Le Pen annonce "une transformation profonde" du FN
Aucune manifestation d’envergure n’a suivi sa victoire du premier tour et le ni-ni a pris de la vigueur. Il y a comme une accoutumance à sa présence, comme un constat d’impuissance devant les scores toujours plus importants du FN, comme une fatalité face à l’enracinement de ses élus. Dépassant largement le score obtenu par son père en 2002, elle a consolidé ses positions sur la moitié est du territoire.
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