« Seule l’activité de vente illicite est visée et pas spécialement Keur Serigne-bi ». Telle est la substance des précisions apportées, hier, par le gouvernement à la prétendue fermeture de « Keur Serigne bi ».
Le gouvernement du Sénégal n’a pas trop attendu pour préciser ses pensées par rapport à l’affaire de « Keur Serigne bi ». Selon le communiqué émanant du ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Moustapha Guirassy, aux termes de l’audience accordée par le Premier ministre, Me Souleymane Ndéné Ndiaye, à des marchands établis sur ce site. Il est bien question de « lutter contre la vente illicite de médicaments et de produits pharmaceutiques sur l’étendue du territoire national et pas spécialement Keur Serigne bi ». A cet effet, « les affirmations distillées depuis quelques heures, émanant de sources non autorisées ou formulées à la suite de simples déductions et qui attribuent au Gouvernement la volonté de fermer Keur Serigne-bi comme seul espace concerné par le commerce illicite de produits pharmaceutiques ne sont pas conformes aux propos tenus par M. le Premier ministre », a informé M. le Ministre, précisant davantage qu’ « aucun site n’est spécialement visé par cette mesure ».
En conséquence, « circonscrire le champ d’exécution de la mesure prise par l’Etat du Sénégal au seul espace commercial « Keur Serigne-bi » est une interprétation tendancieuse et réductrice de la décision globale annoncée par le chef du Gouvernement de la République du Sénégal ». Et d’indiquer que cette décision vise « l’activité plutôt que les lieux ». Mieux, « le champ d’application de cette mesure impersonnelle s’étend à toutes les aires où des commerçants se livrent à la vente illicite de médicaments, activité à conséquences fâcheuses sur la santé des populations et sur la sécurité des professionnels dont la qualité est sanctionnée par un cursus universitaire et soumis au contrôle des textes et lois en vigueur », a dit Moustapha Guirassy. Il a rappelé que « Keur Serigne-bi est un domicile privé dont la fermeture relève de l’appréciation du propriétaire ». Par contre, a-t-il poursuivi, « pour les médicaments, l’Etat les traquera partout où on les vendra de façon illicite. Cela est suffisamment clair pour tous les acteurs. Où qu’ils puissent se livrer à leur commerce, le devoir citoyen les appelle à se conformer aux lois de la République ».
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