C’est au «Méridien Président» que le Président Français Nicolas Sarkozy a reçu les membres de l’opposition dite radicale, réunie derrière le «Front Sigiil Sénégal». Précisément, la délégation était composée du porte-parole du jour Ousmane Tanor Dieng, de Abdoulaye Bathily, Aly Aidar et enfin, Madior Diouf. C’est le leader du Parti socialiste (Ps) qui a pris le premier la parole pour expliquer la démarche du Front. Puis, ce fut autour des trois autres responsables de charger le régime du Président Abdoulaye Wade qui a accepté que son homologue Français reçoive l’opposition radicale. Après les discours, la délégation a remis une lettre-réquisitoire au Président Français. Détail intéressant : «Rewmi » de Idrissa Seck et l’Alliance des forces de progrès (Afp) n’ont pas signé la lettre remise au Président Français qui comporte pourtant une dizaine de signatures des partis se réclamant du «Front Sigiil Sénégal » auquel appartiennent, jusqu’à preuve du contraire, les partis de Moustapha Niasse et de Idrissa Seck. Pourquoi l’absence de ces deux signatures ? Un proche du Front : «c’est à cause du timing que Niasse et Idrissa Seck n’ont pas eu le temps de signer car la lettre a été écrite dans la nuit du mercredi à jeudi, vers une heure du matin. Mais l’absence de leur signature n’est pas important ». Si pourtant, car elle décrédibilise la valeur du réquisitoire remis au Président Français surtout qu’hier certains responsables de «Rewmi » se plaisaient à dire à qui voulaient les entendre qu’ils n’allaient pas signer cette lettre transmise au Président français. «Rewmi » dont le leader Idrissa Seck s’est réconcilié avec Me Abdoulaye Wade, allant même jusqu’à demander à ses lieutenants d’en faire de même, lors de la fameuse audience du mercredi dernier qui a tourné au vinaigre. Quoiqu’il soit, le Président Français a évité d’émettre un jugement sur le contenu de la lettre que lui ont transmise Ousmane Tanor Dieng et cie. Après avoir reçu la missive incendiaire, le Président Français a affirmé : «Je sais que le Sénégal est un pays démocratique, c’est pourquoi j’ai tenu à vous recevoir. J’en suis enchanté ».
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