Une guerre impitoyable a lieu au sommet de l’État. Enjeu : le contrôle de la conduite des audits. Et pour plusieurs raisons dont certaines inavouables, le Premier ministre ne veut point que le dossier lui échappe. D'où le blocage, nettement perceptible. En tentant d'ouvrir un débat public à travers la fameuse question ''Où va Macky Sall ?'', EnQuête veut simplement être utile aux Sénégalais, aux institutions de la République et à la démocratie. Or, il se trouve des esprits malins, plutôt proches de la Primature, capables de se substituer nominalement à des journalistes pour venir décréter à longueur de colonnes une ambiance conspirationniste contre Abdoul Mbaye dans la presse sénégalaise. C'est des histoires à la petite semaine !
En réalité, et comme EnQuête l'envisageait très sérieusement dans l'article cité ci-dessus, il y a une divergence fondamentale qui, présentement et depuis plusieurs mois, oppose le Président de la République à son Premier ministre. L'enjeu de la bataille : le contrôle des audits.Tout le monde dans ce pays a remarqué une chose : les audits, ça ne bouge pas ! On parle bien autant de ceux promis par Macky Sall, candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, au cours de sa longue campagne électorale pour la présidentielle du 26 février 2012, que de ceux engagés sous l'ancien régime par l'Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) et l'Inspection générale d’État (IGE).
En juillet dernier, le chef de l’État avait pourtant assuré que : ''Les audits vont démarrer puisque j'ai signé enfin le décret qui va organiser le cadre dans lequel ils se feront.'' Il avait précisé aussi, comme pour écarter toute velléité de chasse aux sorcières, qu'il s'agit d'''audits de gestion'' et non de ''régime''. Mais depuis, c'est le calme plat.Pourquoi rien ne bouge ? Selon nos informations, le ''conflit de compétences'' entre les deux pôles de l’Exécutif tient au fait que Abdoul Mbaye veut avoir un droit de regard sur la conduite des audits en tant que chef du gouvernement. L'une des causes du ''rythme lent'' qui est reproché au Président de la République trouve en partie explication à ce niveau. La détermination du Premier ministre a été telle que Macky Sall s'est résolu à créer de toutes pièces, et en vitesse, une structure appelée ''Comité des audits'' dans le ''Secrétariat'' duquel siègent, outre M. Mbaye, des ''contrôleurs'' que sont l'IGE, la Cour des comptes, la Cellule nationale de traitement de l'information financière (Centif). Ce compromis présidentiel a fait suite à deux événements : le souhait, inabouti, de la Primature de commettre un cabinet d'experts pour mener lesdits audits, d'une part, et la disponibilité incontournable des organes de contrôle étatiques pour tout ce qui touche aux deniers publics, d'autre part.Mais pourquoi cette bataille feutrée au plus haut sommet de l'État, à laquelle l'opinion n'est point convoquée ? En fait, croit savoir EnQuête, il s'agit d'une guerre impitoyable entre tribus rivaux arrimés à des réseaux affairistes incrustés dans le pouvoir. Le Premier ministre Abdoul Mbaye est un des acteurs principaux de cet affrontement parce qu'il polarise d'importants centres d'intérêts à la fois économiques, financiers et politiques. A son niveau, une double préoccupation : protection et positionnement. En même temps qu'il tente d'asseoir les bases d'une reconversion ''professionnelle'' dans la politique, il affirme une volonté de servir de soupape de sécurité à des pontes que tout audit transparent épinglera sans coup férir.
D'où l'incompréhension légitime que l'on peut avoir face à un chef de gouvernement qui attache un si grand intérêt à l'orientation des audits, pierre angulaire des promesses de gouvernance vertueuse de Macky Sall, alors que les défis pressants de la prise en charge des priorités de la demande sociale des Sénégalais interpellent à chaque heure.L'autre front de blocage des audits réside au cœur même de la présidence sénégalaise. On connaît les contraintes qui pèsent sur le chef de l’État sur ce dossier sensible, elles sont essentiellement politiques. En effet, Macky Sall a déjà dit assumer sa part de responsabilité de la gouvernance calamiteuse de Wade. Ça s'arrête là car la stature qui est la sienne depuis le 25 mars 2012 en fait un intouchable. C'est autour de lui que les velléités de mettre la main sur les audits, au propre comme au figuré, ne sont pas toujours en phase avec le discours officiel.
Il existe effectivement un clan qui, comme celui du Premier ministre, empêche le travail de clarification et de sanction promis par le chef de l’État. EnQuête ne citera pas de nom (même s'il en a), mais des hommes d'affaires, des politiques, des avocats d'affaires, des ''experts anti-corruption'' (c'est un euphémisme !), s'attellent à rendre impossible la mise en œuvre de vrais audits. Or, ici réside toute la crédibilité de Macky Sall.Face à des coteries qui n'ont de légitimité que celle déléguée par le vainqueur des suffrages populaires, le Président de la République, avec le courage qu'il a eu de mettre un terme au machin Sénat, a les moyens de mettre de l'ordre dans le grand désordre organisé qui, en haut lieu, tente de bloquer l'émergence d'une République transparente, irréprochable et vertueuse sur notre territoire national. S'il laisse faire, les grands vautours qui ont infiltré le cœur du pouvoir n'hésiteront point à l'ensevelir quand il le faudra...
16 Commentaires
Tef
En Septembre, 2012 (19:25 PM)Doff
En Septembre, 2012 (19:28 PM)Pas des analyses bêtes et idiotes.
Nekman
En Septembre, 2012 (19:29 PM)Nev
En Septembre, 2012 (19:42 PM)Giga
En Septembre, 2012 (19:43 PM)mettez ls voleurs en prison non d 1 pipe
Bounkhatab
En Septembre, 2012 (20:06 PM)X
En Septembre, 2012 (20:12 PM)"En fait, croit savoir EnQuête, il s'agit d'une guerre impitoyable entre tribus rivaux arrimés à des réseaux affairistes incrustés dans le pouvoir. Le Premier ministre Abdoul Mbaye est un des acteurs principaux de cet affrontement parce qu'il polarise d'importants centres d'intérêts à la fois économiques, financiers et politiques. A son niveau, une double préoccupation : protection et positionnement. En même temps qu'il tente d'asseoir les bases d'une reconversion ''professionnelle'' dans la politique, il affirme une volonté de servir de soupape de sécurité à des pontes que tout audit transparent épinglera sans coup férir."
Rien d'objectif...rien que de la vindicte!
Je ne connais pas A. MBaye, mais ce n'est pas un politicien et il netait pas demandeur d'un poste de premier ministre? Quels peuvent être donc les reseaux occultes qui seraient derriere lui? Ca ne peut être que de la mauvaise foi?
Pour quelqu'un qui a passe toute sa vie dans le secteur prive c quand meme bizarre qu'en 4 mois...il ait tisse autant de reseaux occultes dans le champ de la politique...Soyez serieux!
Coplan
En Septembre, 2012 (20:16 PM)Reply_author
En Août, 2023 (09:51 AM)Reply_author
En Août, 2023 (11:00 AM)Boybourew
En Août, 2023 (11:45 AM)Malik
En Août, 2023 (13:58 PM)Reply_author
En Août, 2023 (14:59 PM)Reply_author
En Août, 2023 (15:26 PM)Lay
En Août, 2023 (16:30 PM)Hadjreply_author
En Août, 2023 (20:39 PM)Reply_author
En Août, 2023 (01:22 AM)Foutes lui la paix.
N'a t-il pas droit à une stratégie de défense face à une justice couchée, aux ordre d'un président tyran?
Ces actes sont juridiques. Si tu n'y comprends rien, épargnés nous de vos remarques déplacées.
Sly
En Septembre, 2012 (20:33 PM)Elysee
En Septembre, 2012 (21:05 PM)Des articles decousus , pleins de fautes et inondees de rumeurs non verifiees, ou verifiables, illustrent leur nullite.
Ils vont finir par foutre le bordel au pays , en faisant circuler des nouvelles completement forgees , ou inventees de toutes pieces . Je vous assure qu'il faut, ou se taire au pays , lorsqu'on est en charge d'un service quelconque,
ou politicien , ou tourner sa langue 7 fois, avant de parler ; sinon , votre reputation sera ternie a jamais .
J' ai essaye de comprendre leur charabia , dans cet article , et j 'y ai gobe un mal de tete ! C'est incroyable ...!!!
Je souhaite vraiment que les journalistes au pays , revoient leurs methodes et observent un code de deontologie.
Bonne chance au presi., et a son premier ministre,car les langues fourchues, et super salees, le pays en regorge .
E.N.F.I.N.......!...WASSALAM....a tous !...
Farida
En Septembre, 2012 (21:13 PM)"deug Bou Wer"
En Septembre, 2012 (21:25 PM)Mise à part cette prétendue dualité - à mettre aussi entre parenthèses- qui existerait entre le Président de la République et son Premier Ministre , beaucoup de sénégalais comme moi manifestent une certaine impatience quant aux résultats attendus sur ces audits pour penser que rien ne devrait faire obstruction à leur mise en route jusqu'à terme dans la clarté, et en toute transparence et équité.
Je ne vois pas comment le Premier Ministre pourrait imposer sa volonté "politique" au Président de la République qui a la possibilité et les prérogatives de mettre fin à ses fonctions à n'importe quel moment
Ely
En Septembre, 2012 (22:36 PM)En fait, croit savoir EnQuête, il s'agit d'une guerre impitoyable entre tribus rivaux arrimés à des réseaux affairistes incrustés dans le pouvoir
Il existe effectivement un clan qui, comme celui du Premier ministre, empêche le travail de clarification et de sanction promis par le chef de l’État.
Si Tout cela s'avère exact, Le Président Macky et sa Coalition BBY, auront TROMPé ET TRAHI LE PEUPLE:
1 - Il ne peut exister de RIVALITé, NI DE CONFLIT DE COMPéTENCE OU DE CLANISME AU SEING DE CE POUVOIR EXéCUTIF QUI A éTé CONFIé PAR LE PEUPLE AU SEUL Président MACKY SALL.
2 - SI LE SéNéGAL EST RéELLEMENT UNE DéMOCRATIE, NI CE POUVOIR EXéCUTIF (en particulier ses CHEFS QUE SONT MACKY et SON PM), NI LE POUVOIR LEGISLATIF (lélus de l'Assemblée de l'Assemblée avec so Président NIASS), NI la Majorité Présidentielle (la Coalitin BBY) NE DOIVENT PERMETTRE A UN JOURNAL DE COMMETTRE DE TELS MENSONGES POUVANT PROVOQUER UN CHAOS DE LA NATION.
3 - AL SUITE DE CET ARTICLE IL N'Y A NI DéMENTI FOPRMEL SUIVI DE CONDAMNATION SéVèRE A L'ENCONTRE DU MéDIA ET/oU DU JOURNALISTE AUTEUR DE CET ARTICLE, ALORS ....!!!! ???? ALORS DIS-JE '' ENCORE C'EST TOUT DROIT VERS PLUS DE DéCADENCE SOPISTE MISE EN PLACE depuis 12 ans ''
Ely
En Septembre, 2012 (01:15 AM)C'est découragant car cela montre que l'émergence de l'Afrique est à des milions de kms; imaginez un tel article en France, Angleterre et dans la Russie actuelle de Poutine !!!
Listo
En Septembre, 2012 (10:09 AM)Mais peut on écrire pareilles inepties, sans etat d'ame: visiblement cet aricle fait d'un de mensonges, de supppositions, d'affabulations est aussi dangereux en ce sens qu'au lieu de la confiance qui doit exister entre fonctionnaires de la Haute Administration, il peut créer la suspicion, la méfiance qui n'est saine dans les relations de travail!
Mais une évidence s'impose à tout esprit lucide serein et sain , tout simplement, qui comprend ce qu'est une République comme le Sénégal: il ne peut y avoir de dualité, de rivalité, de frictions entre un Chef de l'Etat, élu au sufrage universel et un Premier Ministre, chosi librement parmi tous les Sénégalais, par le Président!
Alors spéculer, trouver des motifs crypto personnels, affabuler sur des prétendues dissensions entre les 2 personnalités n'est que ruine de l'esprit, moqueries et mensonges!
Il ne peut y en avoir, car si le Premier Ministre que le Président a choisi devient un obstacle, le Président le change, c'est tout et il n'a , à ce sujet à rendre à personne!
Ceci est valable dans toute République!
Alors ne fatiguez pas à raconter n'importe quoi et à prendre les gens pour des débiles, enfin et surtout allez apprendre votre métier, si c'est analyste politique, que vous prétendez etre!
Duviet
En Septembre, 2012 (11:59 AM)Participer à la Discussion