Ministre conseiller spécial du président de la République, Mbaye Niang, plus connu sur le nom d’‘’ imam Mbaye Niang ’’ s’est démarqué des investitures de la mouvance présidentielle pour présenter sa propre liste pour les législatives du 1-er juillet.
Après
son expérience accumulée durant la législature en cours, le leader du
Mouvement de la réforme pour le développement social (MRDS) veut
remettre ça en retrouvant l’Assemblée nationale.
Elu pour la première fois député lors de la dernière législature de juin
2007, Mbaye Niang ne figure pas moins parmi les ténors de la Place
Soweto, siège de la chambre parlementaire.
Habillé pour la plupart du temps en boubou traditionnel, barbe poivre
sel, Mbaye Niang a fait son apparition sur la scène politique lors des
législatives de 2001. A la tête de la liste du MRDS, il n’avait pas
réussi à obtenir un siège de député.
Un échec dû peut-être à l’étiquette islamique collée à tort à son parti
politique. Ancien imam de la mosquée inachevée de l’aéroport Léopold
Sédar Senghor, Mbaye Niang est un des précurseurs de l’engagement
politique des arabisants.
Ce diplômé de l’Ecole d’aviation civile et de météorologie de Tunis,
avait auparavant obtenu son certificat d’études en langue arabe en
1968, puis il est envoyé au Maroc pour poursuivre ses études.
Au royaume chérifien, il décroche un Bac série D. Après deux années
passées à l’université, il tente et réussit le concours de l’Ecole
d’aviation civile et de météorologie de Tunis.
Le parchemin de cet établissement en poche, imam Mbaye Niang rentre au
Sénégal et intègre en 1981 l’Agence pour la sécurité de la navigation
aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), comme cadre technique.
Très actif, il participe avec des collègues à la création du Syndicat
démocratique des techniciens du Sénégal. Peu après, l’ancien
vice-président de l’Union des étudiants sénégalais en langue arabe au
Maroc qui, avec d’autres collèges, ce syndicat pour en créer un autre
dénommé Syndicat des cadres de l’aviation civile du Sénégal (SITCAS).
En plus d’être syndicaliste, Mbaye Niang est reconnu pour sa culture
islamique qui lui permet de diriger les prières quotidiennes à
l’aéroport.
A la tête de la mosquée dite inachevée située à la cité des
travailleurs et au sein d’une association islamique, il se distingue à
travers l’organisation de conférences sur divers thèmes relatifs aux
questions religieuses, sociales, économiques et politiques.
L’imam syndicaliste est en suite rattrapé par le virus de la politique
et celui qui se décrit comme un homme de conviction et de cœur, est
porté à la tête du MRDS en 1999.
Après un échec aux législatives de juin 2001, son parti décroche, six
ans plus tard et grâce à la règle des ‘’plus forts restes’’, un siège à
l’assemblée nationale que l’imam occupe.
A l’hémicycle dominé par la majorité libérale, Mbaye Niang passe pour
être la voix du peuple et le porte-drapeau d’une certaine éthique et
morale politique.
Dans ses habits de député, imam Mbaye Niang a parfois des échanges
aigres-doux avec le camp majoritaire et des duels à fleurets mouchetés
avec les membres du gouvernement. Ce fut le cas avec l’ancien Premier
ministre Cheikh Hadjibou Soumaré quand, lors de sa déclaration de
politique générale, il fut question de l’aéroport Blaise Diagne de
Diass.
Il vota en outre contre l’adoption par l’Assemblée nationale de la loi
qui constitutionnalise l’égal accès des hommes et des femmes aux postes
de responsabilité et aux mandats électoraux.
’’La parité, c’est un concept qui est trop chargé’’, avait fait valoir
le secrétaire général du Mouvement de la réforme pour le développement
social. ’’Il y a des aspects de la parité sur lesquels je suis
d’accord’’ et ’’d’autres aspects sur lesquels je ne suis pas d’accord’’,
avait-il ajouté.
Après avoir milité pour une candidature unique de l’opposition pour
l’élection présidentielle de février dernier, imam Mbaye Niang avait
fini par se ranger derrière la coalition électorale Macky 2012,
conduite par Macky Sall.
A la suite de la victoire de ce dernier, il a été nommé ministre
conseiller des affaires religieuses. Malgré cela, il s’est détourné du
camp présidentiel pour créer une liste de candidats à la députation avec
des prédicateurs religieux et des membres d’associations islamiques.
6 Commentaires
Teup
En Juin, 2012 (12:41 PM)Gueyeniaye
En Juin, 2012 (13:28 PM)Discipline, Discipline
En Juin, 2012 (19:17 PM)dorment, dorment. Le chinois respecte sa langue, le japonais aussi, mais le sénégalais écrit le wolof
comme bon lui semble. Un peu de rigueur et de travail. vous les linguistiques.
Ma bole leen ak Maky Sall.
Degg Rekk
En Juin, 2012 (21:15 PM)MBAYE NIANG QUI N'HABITE PLUS L'AEROPORT MAIS AUX MAMELLES N'Y EST QU'UN NAHIIM ,C'EST A DIRE IMAM SECONDAIRE.
AUSS, BEAUCOUP LE PRESENTE COMME UN INGENIEURE, IL NE L'A JAMAIS ETE MAIS PLUTOT TECHNICIEN SUPERIEUR (BAC PLUS 02)
Sopéy Imam
En Juin, 2012 (12:21 PM)Le Révolutionnaire
En Juin, 2012 (17:53 PM)Participer à la Discussion