Politique
Passage de Abdoul Mbaye à l’Assemblée nationale: Aïda Mbodj surprise par « l’arrogance et l’insolence » du Premier Ministre
L’ancien ministre de la Femme et de la Famille, Aïda Mbodj est revenu sur le passage du Premier ministre Abdoul Mbaye à l’hémicycle. Elle a dénoncé le comportement de ce dernier pour le moins inattendu. « Je n’avais pas prévu l’arrogance et l’insolence de Abdoul Mbaye. Il n’avait pas le droit de venir devant l’Assemblée nationale insulter les députés certes, mais aussi le Président Moustapha Niasse lui non plus n’avait pas le droit de laisser un membre de l’exécutif et ce, qui qu’il soit, venir insulter les parlementaires », a-t-elle fustigé dans les colonnes de l’As. Si elle a été tendre à l’endroit du Pm, c’est parce qu’elle voulait recentrer les débats et ainsi laisser de côté la dimension politique, a-t-elle dit.
19 Commentaires
Ptjmkdr
En Janvier, 2013 (12:24 PM)Paysan
En Janvier, 2013 (12:25 PM)"defay fenn" n'est pas une insulte quand on a affaire à un menteur
Je pense que les gens du PDS devraient se taire.... qaund on se permet de vendre les terrains des sénégalais à 1500 Francs le mètre carré, on est juste un voyou. Leurs rapines ont été dévoilées et ils crient au voleur...
peuvent-ils se regarder dans un miroir et être fiers de ce qu'ils voient? j'en doute....
Aïe Da Mbodiène
En Janvier, 2013 (12:31 PM)Tu es le protype du personnage insolent, arrogant et vulgaire.
Tu es membre d'un parti qui jeté dans tout le Sénégal les graines de la vilénie.
Le PM a eu le "tort" de vous déshabiller, de vous désarmer et de vous clouer le bec.
Affair bi dafa dal je comprends votre douleur et je compatis Ndeyssane
Bay
En Janvier, 2013 (12:32 PM)Bay
En Janvier, 2013 (12:35 PM)Niakahar
En Janvier, 2013 (12:39 PM)Baps
En Janvier, 2013 (12:40 PM)ùes non boulle nafekh.
kouniou fayye sa borr ngua mérre li ngua lébllé bakhoulle
Modou Kara
En Janvier, 2013 (12:40 PM)Cv
En Janvier, 2013 (13:12 PM)Abdoul Mbaye a été meme indulgent avec vous en vous traitant de menteurs.
De grace pouvez-vous vous taire,les sénégalais vous ont vomis à jamais....
Ingenieur Genie Civil
En Janvier, 2013 (13:42 PM)Aïda Mana
En Janvier, 2013 (14:13 PM)en plus yaw seu KHESSAL bou salté bi à ton AGE warone nga rouss di wakh thie micro pour donner des LEÇONS aux autres !
Tico
En Janvier, 2013 (14:28 PM)Vous méritez les insultes du PEUPLE après vos 12 ans de règnes minables.
Firmin
En Janvier, 2013 (14:34 PM)Bayré
En Janvier, 2013 (16:08 PM)ne serais tu pas Aïda Mbodj par hasard, en tout cas ton post la nourou nako. Démal nga nakh sa seut yi mo gueune lii
Jo
En Janvier, 2013 (16:18 PM)Le peuple souverain vous a à l'oeil. Faites très attention. Sa patience a des limites.
Paranoya
En Janvier, 2013 (16:54 PM)Dior Oye
En Janvier, 2013 (18:44 PM)que veut dire cette dame,ce n'est parceque Mr Abdoul Mbaye est bien eduque' ,qu'il ne peut repondre aux coups par des coups,on peut bien etre fils de Keba Mbaye,et etre nul comme ses pattes,cew n'est point le cas,de toutes manieres,le jour du vote a l'assemblee nationale,j'ai entendu du francais pur et dur,ce qui est rare chez les hautes personnalites de notre sunugal,il a rendu ce qui avait a rendre dans l'elegance.En plus ce monsieur a la stature qu'il faut,merci a Macky Sall de son choix,juste comme Barack a Hilary Clinton a ses cotes.Nous sommes loin du senegal mais nous vous suivons le jeunot gouvernement.Bonne et heureuse annee au nouveau senegal,de meme thank u to Abdoul Mbaye pour avoir choisi Mr Youssou Ndour dans son gouvernement,alors Mesdames Aida Mbodj et consort,prenez vos chapelets et priez pour la bonne continuite du pays.
Rose
En Janvier, 2013 (18:57 PM)@yeskile
En Janvier, 2013 (19:07 PM)Le bons sens et la morale interpellent la conscience d’un homme d’État
« Corruptio optimi pessima ». (La corruption de ce qu'il y a de meilleur est la pire). Ainsi se décline le vieil adage latin. C’est également ainsi que penseront à coup sûr tous ceux qui aiment Abdoul Mbaye, tout en restant fidèles à l’intransigeance et à l’inconditionnalité de la morale. Car le compromis est le pire ennemi de la morale et de la vérité. Dans le domaine de la morale, le compromis s’appelle compromission, dans le domaine de la vérité, il s’appelle forfaiture. Voilà un Premier ministre d’un gouvernement dont l’axe programmatique principal est la bonne gouvernance, mais dont le passé est souillé par la plus grande opération de pillage d’un pays frère par un ancien dictateur. Voilà un Premier ministre qui prétend se poser en «champion de la traque des biens mal acquis » contre des compatriotes et qui, pourtant, a admirablement « blanchi » l’argent volé par un dictateur (argent lui servant justement d’effort de guerre pour assurer sa défense dans un procès tenu au pays de ce même Premier ministre) !
Voilà un Premier ministre d’un pays devant juger Hissène Habré dont l’avocat, par ailleurs député à l’Assemblée nationale, est certainement rémunéré par l’argent volé au peuple tchadien ! Voilà un Premier ministre qui dirige un gouvernement dans lequel siègent des ministres dont le parti gouvernait à l’époque où Hissène Habré recyclait l’argent puisé dans les caisses du Trésor de l’État tchadien ! Conjoncture et temporalité ne sont pas opposables aux principes fondamentaux de la bonne gouvernance et de la morale. Nous pensons que le fer de lance de la lutte contre la corruption et l’impunité est d’abord l’exemplarité, le leadership en termes de probité morale et de rigueur. Or quelle est l’image que renvoie présentement le Premier ministre ? Cette image est celle d’un homme qui s’investit dans l’arbitrage d’un combat où il a été lui-même un des principaux protagonistes.
Cette image est celle d’un homme qui combat d’une main ce qu’il avait, il n’y a guère longtemps, béni de l’autre. Abdoul est un homme respectable et même très aimable, mais la justice et le droit ne s’accommodent pas de compromis ; la morale non plus. On ne peut pas, sous peine de violer royalement les principes élémentaires de la logique, poursuivre des gens pour délit de détournement d’argent planqué à l’étranger et, en même temps, rester aux commandes d’un pays chargé de juger un homme ayant lui aussi détourné l’argent de son pays pour le planquer dans le même pays. On nous dira qu’à l’époque le Premier ministre du Sénégal n’était pas décideur, qu’il était simplement le directeur d’une banque chargée par les autorités d’alors de sauver de l’argent volé.
Á cela nous répondrons que, ne serait-ce que sur le plan moral, cet acquiescement est suffisamment blâmable pour empêcher le Premier ministre de se poser en adepte de la bonne gouvernance. Car le symbole même de la mal gouvernance doit aujourd’hui être jugé pour crimes que ce Premier ministre a contribué à rendre impunis. L’homme politique français, Saint-Just a dit que « les institutions sont la garantie du gouvernement d'un peuple libre contre la corruption des mœurs et la garantie du peuple et du citoyen contre la corruption du gouvernement ».
La réflexion qui découle de cet aphorisme de Sain-Just est : que devient alors la Nation lorsque les institutions chargées de protéger contre la corruption des mœurs sont elles-mêmes corrompues ? Or, Abdoul Mbaye est une institution, précisément celle d’un pays qui prétend instaurer la gouvernance vertueuse. Un citoyen lambda aurait aidé Habré à cacher sa fortune, cela ne gênerait pas autant que gêne la présence d’Abdoul Mbaye à la tête du gouvernement. S’il en est ainsi, c’est parce que la base même de la bonne gouvernance est l’exemplarité et l’irréprochabilité des élites politiques. S’il en est ainsi c’est parce que comme le disait Platon, « le plus grand mal, à part l'injustice, serait que l'auteur de l'injustice ne paie pas la peine de sa faute ». Or, si l’argent volé au peuple tchadien grâce à la générosité des autorités sénégalaises aidées à l’époque par l’actuel Premier ministre n’est pas restitué avec les intérêts, le procès de Hissène Habré sera juste une mascarade. Et tout le monde sait que ce qui a aidé à rendre jusqu’ici impunis les crimes de Habré, c’est grâce, en partie, à la fortune de ce dernier.
Dès lors, ces questions se posent avec insistance à M. Abdoul M’baye :
1. - Monsieur le PM avez-vous oui ou non la double nationalité ? Excusez notre curiosité, mais nous pensons que les Sénégalais doivent savoir et que c’est un acte de bonne gouvernance que de jouer la transparence.
2. - Est-il vrai que c’est vous-même qui receviez les relevés bancaires de M. H. Habré sous l’indication « sous couvert de Abdoul M’baye Dg de banque » ?
3. -Est-il vrai que c’est vous qui aviez fait migrer le compte bancaire de M. H Habré à BST lorsque vous quittiez la CBAO ? La réponse à cette question permettrait au peuple de savoir votre degré de responsabilité dans cette affaire.
4. -Avez-vous oui ou non repris la BST avec l’argent de Habré et celui d’autres « amis » ? Le peuple a besoin de savoir la nature et l’étendue de l’expertise de ceux qui le dirigent.
5. -Monsieur le PM pourquoi n’avez-vous pas fait la déclaration de votre patrimoine ? Est-ce pas crainte qu’on découvre votre enrichissement illicite comme simple directeur de banque ?
6. -Monsieur le PM, quelle image alors l’actuel Premier ministre enverra au monde et aux citoyens sénégalais lorsque des interpellations seront dépistées entre les crimes financiers et ceux de sang commis par Habré ?
La corruption est avant tout l’incitation à agir contre le devoir, car elle se définit comme « un acte qu'une personne accomplit dans l'exercice de ses fonctions ou en profitant de celles-ci, et qui est de nature à procurer une facilité juridique ou financière à son auteur ou aux tiers ». Or, supposons que l’actuel Premier ministre n’ait tiré aucun profit de l’opération de recyclage de l’argent pillé par Habré, qui peut nier que cela a profité à ce dernier ? S’enrichir illicitement ou aider quelqu’un à le faire sont tous deux des actes de corruption : l’État du Sénégal, aidé par l’ancien directeur de la CBAO, a donc été corrompu dans cette affaire Habré, car il y a manifestement transaction douteuse et illicite.
Quels bénéfices la banque ayant permis cette transaction en a tirés ? Puisque l’actuel Premier ministre était directeur de ladite banque, qui peut nier qu’il en a tiré des avantages ? Que l’acte commis ne fut pas condamnable sur le plan pénal ou pas n’a aucune espèce d’importance ici : le principe est foncièrement le même ; et il est contraire à la morale et à l’éthique de la bonne gouvernance. Car si Abdoul Mbaye n’avait pas été actionné par les autorités de l’époque, on comprendrait que les banques sont avant tout mues par l’intérêt tant que les sommes reçues ne dépassent pas certaines proportions, mais le problème est qu’il a été effectivement actionné. Imaginons que l’actuel Premier ministre français ait été mêlé à un problème similaire à celui d’Abdoul Mbaye, serait-il encore à son poste ? Les États-Unis sont prétendument décidés à aider le Sénégal à lutter contre la corruption et la concussion, pourtant ce pays qui semble nous servir de repère ne tolère jamais qu’une personne dont l’itinéraire, même dans le privé, a été terni par des suspicions, soit promue à des postes de responsabilité.
Mais le problème d’Abdoul Mbaye est encore plus grave dès qu’on envisage la question en rapport avec le procès Habré que notre pays va abriter. Il n’y a aucun doute que les nombreux crimes commis par l’ancien dictateur tchadien ont des connexions avec l’impunité dont il a joui jusqu’ici. Peut-être même que sans cet argent Habré n’aurait trouvé asile nulle part ailleurs en Afrique et que le peuple tchadien aurait depuis lors soldé ses comptes avec le dictateur. C’est peut-être justement tout le sens de la motion de censure intentée contre l’actuel Premier ministre par l’opposition parlementaire. En effet, la démission d’Abdoul Mbaye de son poste de Premier ministre serait non seulement un signal que le procès ne sera pas un simulacre, mais aussi une preuve de cohérence dans la démarche.
Un signal fort, car nul ne sait ce que la défense de Habré pourrait mijoter en coulisse avec ou contre les autorités politiques ou judiciaires pour éviter au procès d’arpenter certains sentiers périlleux. Une preuve de cohérence, car à moins de circonscrire a priori les limites de ce futur feuilleton judiciaire, on devrait déblayer le terrain pour rendre disponibles toutes les informations pouvant éclairer cette affaire. On ne peut pas prétendre juger un criminel au nom de l’Afrique, avec l’argent des Africains et de la communauté internationale, tout en gardant sur son sol de l’argent spolié par la facilitation d’un ancien directeur de banque aujourd’hui premier ministre. Il n’ya pas de sens à tenir ce procès au nom de la bonne gouvernance, de la justice et de la lutte contre l’impunité et garder à la tête de son gouvernement un homme qui fut partie prenante d’une longue et nébuleuse affaire d’argent ayant permis à un criminel d’acheter sa liberté.
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