L’heure du partage a sonné au sein de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), victorieuse des dernières élections (présidentielle et législatives). Après Moustapha Niasse, qui a atterri au perchoir de l’Assemblée nationale, au détriment de Moustapha Cissé Lo, c’est au tour du second strapontin du parlement d’aiguiser les appétits. Idrissa Seck, Ousmane Tanor Dieng et Harouna Dia sont annoncés pour siéger à l’ancienne maison militaire de la présidence de la République, siège du Sénat.Trois pour un fauteuil.
Ce n’est pas le titre éponyme d’une nouvelle télénovela, mais bien le feuilleton qui se joue actuellement en haut lieu pour le poste de président du Sénat. Un poste très convoité car, en l’état actuel des choses, le titulaire devient le numéro deux dans l’ordre protocolaire. Des personnalités, et pas des moindres, sont annoncées pour l’occuper. On a d’abord parlé de Idrissa Seck, puis de Ousmane Tanor Dieng et aujourd’hui de Harouna Dia.Ancien premier ministre sous Abdoulaye Wade et leader de Rewmi, Idrissa Seck, qui avait récemment déclaré qu’il venait d’ouvrir «l’an un de (sa) vie de politicien», a été le premier dont la candidature a été annoncée. Ce qui pourrait se comprendre, car l’actuel maire de Thiès est de la race de «ceux dont il est préférable d’être l’ami». Politique et très futé, Idrissa Seck dispose d’une capacité de nuisance extraordinaire, à travers son verbe qui sait faire chavirer le cœur des Sénégalais. Or, avec ces 7,86% acquis au 1er tour de la présidentielle, qu’il n’avait pas hésité à verser dans l’escarcelle de Macky Sall, histoire de ne pas subir le syndrome Djibo Ka en 2000, Idrissa Seck ne s’est guère empêché, au cours de la campagne pour les législatives, de formuler des menaces à peine voilées à l’endroit du leader de l’Alliance pour la République (APR).
«Si Macky Sall ne respecte pas les engagements pris au sein de Benno Bokk Yakaar, nous allons le combattre, et je serai en tête. Et parmi les attentes des Sénégalais, se soigner à moindre coût, une baisse du coût de la vie, des emplois pour les jeunes», avait-il lancé. Pour quelqu’un qui commence une nouvelle virginité politique, c’est une belle manière de mettre la pression sur Macky Sall même si, par ailleurs, il avait promis de ne pas la lui mettre.
Mais du point de vue électoral, malgré son bagout, Idrissa Seck se présente comme un nain devant Ousmane Tanor Dieng qui l’avait devancé lors de la dernière élection présidentielle. Le leader du Parti socialiste (PS), même si par ailleurs, dans son camp, on infirme l’information sur sa candidature au poste de président du Sénat, ne crachera point sur une telle proposition. Tanor, longtemps en concurrence avec Moustapha Niasse, tant au PS que dans l’opposition, ne se fera pas pardonner par ses camarades de refuser l’opportunité de se mettre devant Niasse dans la hiérarchie protocolaire.
Ce serait une belle occasion pour celui qui avait contribué pour 11,30% à la victoire de Macky Sall au second tour de la présidentielle, de se racheter aux yeux de ses militants qui ne lui ont pas pardonné de n’avoir pas présenté une liste lors des dernières législatives.Enfin, Harouna Dia, le bailleur de fonds de Macky Sall lors de la dernière présidentielle, est annoncé comme un candidat potentiel au poste de président du Sénat. Mais, sa candidature a moins de chance de passer que celle de ses challengers. En effet, il traine deux tares. La première, son frère vient d’être promu au poste de questeur à l’Assemblée nationale. Il serait alors incongru ou superflu pour Macky Sall de placer Harouna Dia à la tête du Sénat. Le second élément qui milite en sa défaveur, c’est que Harouna Dia est militant de l’APR.
Dans la philosophie de Macky Sall qui accorde la primauté à la patrie au détriment du parti, il ne devrait pas pouvoir concurrencer Ousmane Tanor Dieng ou Idrissa Seck, si tant est que l’ambition est de se mettre au service du Sénégal et non de l’Alliance pour la République.Mais en tout état de cause, la balle est dans le camp de Macky Sall, lui qui devra choisir 55 sénateurs sur les 100, en tenant compte du rééquilibrage paritaire, et des quatre postes dévolus constitutionnellement aux Sénégalais de l’extérieur.
20 Commentaires
Avis
En Août, 2012 (14:42 PM)Véritable
En Août, 2012 (14:47 PM)Tek
En Août, 2012 (14:58 PM)Par Devoir Républicain
En Août, 2012 (15:03 PM)Vendredi 3 Août 2012 - 21:45
Il ne se passe plus une semaine sans que le nom de ce compatriote apparaisse à la Une de certains quotidiens, parfois pour des raisons inavouées. S’il est utile, et même nécessaire d’interroger les gestes de tous les jours de nos gouvernants, il est injuste, voire inacceptable de s’en prendre à un citoyen qui n’a reçu de nous aucun mandat et qui ne gère aucun dénier. Harouna Dia aurait pu vivre sa vie tranquillement, à l’abri du besoin et se dire qu’après tout, il ne doit rien aux sénégalais, puisqu’il a fait sa fortune ailleurs, à l’abri de cette mare polico-affairiste boueuse et friande de scandales. S’il s’était investi après la présidentielle, nous aurions estimé que c’était par pur opportunisme et compris les interrogations qu’il suscite, le rejet que l’évocation de son nom évoque à certains.
Mais voilà un homme sans qui peut-être, l’alternance ne serait jamais intervenue. Pendant cinq ans, Harouna Dia avait pratiquement été interdit du territoire sénégalais, pour son soutien avoué à un homme qui été brimé, du simple fait de son refus de cautionner un projet de dévolution monarchique du pouvoir. Harouna Dia, qui avait les relations les plus cordiales avec l’ancien régime, s’était signalé par les projets agricoles qu’il avait initiés dans son village natal, au Fouta. Il a permis à des milliers de paysans de vivre l’agriculture, lui-même Harouna étant un des meilleurs ingénieurs hydrauliciens d’Afrique, quand dans son propre pays, la presse le présente comme «un vendeur de Keccah». Harouna Dia donc, avait tenté de jouer les médiations entre les Wade et leur victime expiatoire, qu’ils voulaient déloger de l’Assemblée nationale et le chasser de son logement de fonction le même jour pour l’humilier. «Dites à Macky de renoncer à l’Assemblée, à toutes ses prétentions, puisque s’il ne le fait pas, nous allons l’expulser de son logement. Il n’a pas où aller et il va se retrouver à la rue». Quand Harouna appelle son ami pour lui livrer le contenu du message, Macky Sall, digne, se montre catégorique. «Harouna, ce n’est même pas la peine de venir ici et de te mêler de cette question, pour ta propre sécurité. Je ne céderai jamais, pour des raisons de principe. Ce pays ne peur appartient pas. Qu’ils engagent leur procédure, qu’ils me mettent dehors. Je suis prêt à prendre une balle dans la rue, mais ils ne me feront pas peur. Dieu est grand et il est mon seul protecteur». C’est ce discours qui a rapproché Harouna Dia et Macky Sall. Evidemment, le président de l’Assemblée nationale est débarqué sur la base d’une violation de la Constitution et du vote d’une loi inique aujourd’hui encore décriée, puisqu’elle est devenue rétroactive sur le coup, rétroactivité que Wade avait refusé de s’appliquer du reste, concernant ses mandats. Quand donc Macky Sall est expulsé, c’est Harouna Dia qui assume la charge de son loyer, pour une mensualité de 5 millions de francs, jusqu’à la construction d’une maison pour Macky Sall, à laquelle il a contribué, en même temps que certains amis, sensibles au sort injuste qui a été réservé à leur ami. C’est Harouna Dia qui a mis sa carte de crédit à la disposition de Macky Sall et qui lui a permis de réaliser ses tournées. Et cette mise au point sert à mettre un terme à un débat sur une fortune supposée de l’ancien Premier ministre, puisque cet argent a aussi servi à l’achat de véhicules mis au nom du candidat de l’Apr à la présidentielle. Si Harouna Dia était pauvre, nous aurions compris les soupçons qu’il suscite chez d’autres encore. Mais il a la tête bien faite et les poches pleines. Son frère aujourd’hui jeté en pâture, est lui aussi ingénieur électronicien. Il s’est battu pour l’Apr dans la Diaspora, en mettant entre parenthèse sa carrière professionnelle. Des hommes qui ont été milliardaires avant l’avènement de Macky Sall au pouvoir, qui auraient pu collaborer avec Wade, qui ne l’ont pas fait, doivent-ils être jetés en pâture ?
Non, assurément. Ils méritent de nous tous l’admiration et l’attention qui doit les accompagner pour qu’ils deviennent les exemples qui manquent tant à notre mémoire collective. Malheureusement, ce qui arrive à ce pays, c’est que nous laissons des personnes mal intentionnées salir la réputation de personnes qui devraient être portées en triomphe pour leur épopée héroïque. Harouna Dia devrait mériter les éloges de toute la Nation et surtout notre reconnaissance, pour s’être montré courageux et avoir pris position du côté de la justice, de son peuple tout court, quand il lui était plus facile et même judicieux de se ranger du côté des Wade. Tenter de le décourager, c’est décourager tous ceux qui, demain, seront tentés de porter la cause du peuple, en se disant que les Sénégalais ne sont pas reconnaissants. C’est bien le discours que l’on entend souvent, chez de nombreux compatriotes établis à l’étranger, qui rechignent à participer à ce nivellement par le bas qui nous guette. C’est une partie des sénégalais, il faut dire jamais tous les Sénégalais, car une majorité de ce pays sait admirer la dignité et reconnaître la grandeur de certains de ses fils. Il abhorre l’injustice, même s’il se laisse noyer par les vociférations de certains médisants envieux. C’est le message qu’il faudrait porter à tous ceux qui se sont battus pour leur pays, pour le faire avancer, sans rien attendre, et qui sont attaqués quand ils méritent des encouragements.
LA REDACTION
Mafé
En Août, 2012 (15:22 PM)Kotch
En Août, 2012 (15:23 PM)Maccky
En Août, 2012 (15:36 PM)Non
En Août, 2012 (15:47 PM)petitions24.net/partage-terrains-senegal
Doff Bi
En Août, 2012 (15:51 PM)Au Secours
En Août, 2012 (16:16 PM)Le Dg Du Fouta
En Août, 2012 (16:31 PM)Lyns
En Août, 2012 (16:51 PM)Madamemacky
En Août, 2012 (16:56 PM)Anon
En Août, 2012 (16:57 PM)Il est souligné que la Commission des marchés et la Cellule de passation des marchés «ne sont pas formellement impliquées dans le processus de gestion des Drp. Leurs prérogatives (réception des offres, évaluation, attribution, réception physique, etc.) sont exercées par la Direction administrative et financière». Il en est de même, toujours selon les auditeurs de Kpmg, du spécialiste en passation des marchés (Spm) qui n’est pas impliqué dans le processus de gestion des Drp».
Il a également été relevé «l’antériorité des factures et bordereaux de livraison sur certains bons de commande», notamment s’agissant de l’achat de cartouches diverses pour un montant de 1 637 795 F Cfa : les biens seraient livrés avant l’établissement du bon de commande et de la facture. La facture est elle-même antérieure au bon de commande, selon les auditeurs. Il en a été de même avec Oasis Informatique pour l’achèvement de travaux de câblage informatique pour un montant de 2 395 990 F Cfa. La facture et le bordereau de livraison ont été établis avant le bon de commande. Autre révélation du rapport, «sur deux Drp (acquisition de cartes de recharges téléphoniques), le chèque de paiement est établi à l’ordre d’un agent de l’Anacs». De même «l’Anacs ne précompte pas la Tva aux fournisseurs, au moment d’effectuer les paiements».
Oh!!!!!!!!!!!
En Août, 2012 (17:43 PM)Sapotighetti
En Août, 2012 (18:03 PM)Cocc
En Août, 2012 (18:45 PM)Tre
En Août, 2012 (22:55 PM)Dalai Lama
En Août, 2012 (23:47 PM)Boy Mermoz
En Août, 2012 (01:39 AM)Participer à la Discussion