Le Bloc des centristes gaïndé (Bcg) a donné, hier, les raisons de l’arrestation de son leader politique. Le Bcg reste convaincu que c’est la hantise du ticket Idrissa Seck-Jean-Paul Dias en vue des prochaines élections et la suite du feuilleton du vendredi saint qui expliquent l’acharnement contre son leader. De même, le parti de Dias lance un appel à l’opposition pour boycotter les appels au dialogue de Wade tant qu’un homme politique est en prison.
Les griefs retenus contre Jean-Paul Dias, secrétaire général du Bloc des centristes gaïndé (Bcg) et qui lui valent actuellement sa détention, n’agréent pas ses camarades du parti. Plutôt, ces derniers ont trouvé d’autres raisons qui justifient «l’acharnement» sur leur leader. Selon eux, c’est le ticket Idrissa Seck-Jean-Paul Dias qui en est le véritable motif. Justifiant par la même occasion «le plan de liquidation politique » ourdi contre leur patron. En effet, les partisans du leader du Bcg sont persuadés que c’est le pacte avec l’ancien Premier ministre et maire de Thiès, «vrai troisième pôle que certains ont usurpé», qui dérange le régime en place. Et pour prouver la vitalité des rapports qui existent actuellement entre ces deux ex-militants du Parti démocratique sénégalais (Pds), Youssoupha Fall, chargé de la formation et de la communication du Bcg révèle que «c’est Idrissa Seck en personne qui a commis l’avocat Djiby Diallo» pour la défense de M. Dias.
D’ailleurs, le Bcg a apporté un «cinglant démenti» aux propos prêtés à son leader qui aurait taxé Idrissa Seck de lâche. Tout ceci n’est que pour «saper ce ticket...».
La famille politique de M. Dias considère par ailleurs que la nouvelle arrestation de JPD n’est que «la suite du feuilleton du vendredi saint» dont l’Etat ne s’est pas encore remis à cause de l’«effet boomerang». A propos de ces évènements, le Bcg estime que l’Etat doit encore des excuses à la communauté chrétienne du Sénégal. C’est pourquoi, il l’invite à «s’inspirer de la grandeur de M. Dias pour présenter ses excuses à la famille catholique». D’ailleurs, Yousoupha Fall et compagnie considèrent les excuses et regrets exprimés aux personnes visées par Jean-Paul-Dias devant la barre du tribunal des flagrants délits «comme un acte de grandeur et de bon sens et qu’il ne faudrait pas les assimiler à des dérobades».
Les responsables politiques du Bloc des centristes gaïndé ont également profité de la tribune pour lancer un appel à tous les partis de l’opposition à une remise en cause des appels au dialogue du président Abdoulaye Wade. Le «Bcg lance un appel à toute l’opposition afin de ne plus répondre aux offres de dialogue de Me Wade, tant que des détenus comme Jean-Paul Dias ou Barthélémy Dias sont encore dans les liens de la détention». Ce principe, les centristes souhaitent en faire un préalable incontournable. Et pour manifester leur détermination à le concrétiser, Youssoupha Fall annonce que l’opposition en a été saisie officiellement par le biais d’une correspondance.
Réagissant à une question sur la sortie de la Cellule initiatives et stratégies (Cis) du Parti démocratique sénégalais demandant la clémence de Me Wade à l’endroit de leur leader, les camarades de M. Dias pensent que «c’est leur conscience qui est heurtée, ils ont compris qu’il ne valait pas la peine d’emprisonner M. Dias». N’empêche, ils «saluent leur esprit et c’est à cela qu’un intellectuel peut servir». Par contre, le Bcg invite Doudou Wade (Pds) et Mahmout Saleh (Nouveau parti, ex-Urd/Fal) «à plus de retenue». Quant à Bachir Counta, il le traite de «faux dévot, un objecteur de conscience qui n’emballe plus personne». Car, argumentent-ils, «on ne peut pas servir deux régimes successifs».
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