C’est hier que la décision a été prise par le Palais par l’intermédiaire du diecteur de cabinet du chef de l’Etat. On a effet enjoint aux deux missions de l’Inspection générale d’Etat d’arrêter toutes investigations. Officiellement la mesure serait provisoire, mais de bonne source ce n’est pas demain la veille qu’elles vont redémarrer. Concernant Me Mbaye Jacques Diop, l’effet visé par le Palais a été atteint puisque le Président du Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales a finalement jeté l’éponge. Le mandat du Craes devant se terminer en 2009, et la constitution ne lui offrant pas les moyens de limoger le président du Craes, le président de la République avait fini par demander à Me Mbaye-Jacques Diop d’accepter de démissionner de son poste. Face à la résistance de ce dernier, il optera finalement par faire adopter en Conseil des ministres un projet de loi portant dissolution du Craes et un autre portant création du Conseil économique et social. Et comme si cela ne suffisait pas, le président de la République, Me Abdoulaye Wade avait lâché les Ige pour fouiner au sein du Craes. Il est certain qu’à travers cette opération, le président Wade avait un objectif tout simple. Neutraliser Me Mbaye Jacques Diop. L’opération ayant réussi, la mission d’audit dirigée par Assane Dianko (ex-directeur général des Impôts et Domaines) et M. Mayacine Diongue (ex-Receveur général du Trésor) pouvait donc plier bagages.
Le Craes n’est pas la seule instutition concernée. Au Pcrpe où une mission de l’Ige se trouvait depuis un mois environ, c’est la même décision qui vient arrêter le travail d’investigations déjà entamées par l’Inspection générale d’Etat. Ainsi, on ne saura pas ce qu’a été la gestion de Souleymane Baïdy Ndiaye qui a été dégommé de son poste de directeur général du Pcrpe, le 18 octobre dernier. Et qui, dit-on, se serait beaucoup rapproché de la Génération du concret. Lui qui faisait partie des éléments proches de l’ancien Premier ministre et actuel président de l’Assemblée nationale. Craindrait-on que l’enquête de l’Ige n’éclabousse certaines personnes proches du Palais ? C’est en tout cas que révèlent des sources généralement bien informées. L’on évoque certains marchés dans lesquels le Palais serait mouillé pour justifier la reculade. En tout cas du côté des Ige, ce n’est pas avec une grande joie que la décision de suspension de ces missions a été accueillie. La frustration est difficilement contenue. Et les interogations ne manquent pas.
Dans son édition du 28 août 2007, le journal Wal Fadjiri révélait en tout cas, dans l’article "Un pléthore de marchés de gré à gré : Le Pcrpe pris la main dans le sac par le Fmie que le Fonds monétaire international (Fmi) avait épinglé cette agence. Le Fonds monétaire international avait relevé 22 marchés de gré à gré sur un total de 26 contrats signés par l’agence du Projet de construction d’immeubles administratifs et de réhabilitation du patrimoine bâti de l’Etat (Pcrpe). La mission du Fmi, qui a séjourné, en juillet dernier, à Dakar, avait été surprise, écrit Walf, par la manière dont ces marchés (qui représentent 85% des marchés du Pcrpe) ont été conclus entre janvier et juin 2007.
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