L’avocat et responsable de l’Apr est tout tranché : Tant que c’est quelqu’un qui n’est pas du parti présidentiel qui est président de l’Assemblée nationale, son mandat doit être d’un an. Et c’est parce qu’il trouve là, entre Niasse et Macky Sall, une source de « cohabitation » et de « heurts ».
Le responsable de l’Alliance pour la République (Apr), Me Oumar Youm s’oppose à une quelconque abrogation de la loi « Sada Ndiaye » qui donnerait au président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse un mandat de cinq ans. Dans la bande annonce de l’émission Actu Show de la 2stv à diffuser dimanche, l’avocat de l’Etat dans la traque des biens mal acquis et membre du directoire de l’Apr déclare : « On est dans un contexte nouveau ; un contexte de coalition de partis et de partage.
Dans la balance du pouvoir politique et dans l’équilibre du pouvoir politique, l’Apr a tout donné. Elle n’est pas majoritaire à l’Assemblée nationale en plus d’avoir cédé le poste de président à quelqu’un qui est dans un parti allié et qui se retrouve minoritaire dans le gouvernement, qui n’est pas un parti fort ».
Par conséquent, estime Me Youm, « c’est trop lui demander de se détourner de tous les pouvoirs ». Sans ciller, Me Youm estime que « la politique, c’est quand même un réalisme ».
Dès lors, souligne-t-il, « On (l’Apr) ne va pas se suicider en mettant à la disposition d’une personne, qui n’est pas avec nous, qui ne partage pas nos rêves, qui ne partage pas nos ambitions politiques et notre idéal politique, un pouvoir qui lui permet de cohabiter de manière souvent maladroite et, à la limite, heurtée avec un chef d’Etat qui incarne et garantit la cohésion sociale ».
Des aveux qui ont fait sourire à Doudou Wade du Pds qui constate que l’Apr a « rejoint » leur position, et à Thierno Bocoum de Rewmi qui dénonce une « logique politique sur une question de principe ».
Politique
14 Commentaires
Yafay
En Juin, 2013 (23:57 PM)Ouf
En Juin, 2013 (23:59 PM)Ohh
En Juin, 2013 (00:16 AM)Elzo
En Juin, 2013 (00:21 AM)les faits lui donnent raison.
Pr
En Juin, 2013 (01:58 AM)Bip Biip
En Juin, 2013 (09:10 AM)Dilate La Rate
En Juin, 2013 (09:56 AM)Doff
En Juin, 2013 (10:04 AM)Buz
En Juin, 2013 (10:36 AM)Schro
En Juin, 2013 (10:38 AM)Modou Italie
En Juin, 2013 (11:00 AM)Jamm
En Juin, 2013 (11:34 AM)Homere
En Juin, 2013 (13:51 PM)Me Youm
En Juin, 2013 (08:22 AM)Tenant compte des motifs invoqués pour justifier l abrogation, j’ai deux réserves d’ordre technique et politique.
Cette initiative manque de pertinence sur le plan technique pour les raisons ci-après :
-Premièrement : la durée du mandat n'est pas une garantie de protection de l'institution parlementaire dont les pouvoirs et le statut des membres qui la composent garantissent suffisamment l’équilibre des pouvoirs et leur indépendance. Or la durée du mandat du Président, lequel n’a aucun pouvoir propre en dehors de la représentation et la direction des travaux et séances de la session parlementaire, n'a aucun pouvoir propre;
-Deuxièmement : pendant 4 années le Président sortant de l'AN avait une durée d'un an renouvelable, cela n'a pas empêché l'AN de fonctionner;
-Troisièmement : la garantie de protection du Président est dans le statut de député (5 ans + protection immunitaire) et non ailleurs;
-Quatrièmement : le mandat renouvelable est un gage de démocratie interne qui permet de maintenir et de gérer les ambitions des membres de l’assemblée intactes ; favorise une circulation des compétences et des élites qui la compose tout en garantissant contre les frustrations de ses membres et un contrôle et une évaluation sur des délais courts, la performance des membres du bureau.
Sur le plan purement politique, il me semble acceptable pour les parlementaires de l’APR, de souhaiter maintenir une balance dans l’équilibre des pouvoirs dans le sens de maintenir la stabilité du groupe parlementaire et sa cohésion. Il y'a une réalité politique qui n'est pas de la politique politicienne. Le raisonnable, dans le contexte actuel recommande une lecture objective du contexte et de l’environnement afin d’identifier les risques de déséquilibres, d’y éviter les pièges et les obstacles afin de leur apporter les traitements politiques que la situation actuelle appelle. Gérer un risque et lui apporter le traitement approprié n'est pas de la politique politicien c’est plutôt du réalisme politique. Il faut éviter de verser dans le sentimentalisme de mauvais aloi et de soutenir une position qui ne repose sur aucune vérité scientifique. Le motif de l'abrogation est simplement puéril!!!
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