ETUDE - Café : bon pour la mémoire !

 

Les résultats des études suivants sont attachés au thème du mois de septembre 2012 de la campagne IGNITE "Café et maladies dégénératives du système nerveux" :

 

 Dans un article précédent, il avait été montré que du café à court terme et à doses modérées (300 mg/jour : 3 à 4 tasses de café), augmente l’éveil, compense la fatigue mentale, diminue le temps de réaction à des stimuli divers, améliore la vitesse et la précision du raisonnement logique.

 

Qu’en est-il de l’impact à long terme de la consommation de café sur les fonctions cognitives (l’attention, la mémoire, le langage, la perception, le raisonnement, la décision, le mouvement,…) ?

 

 Des études récentes montrent qu’une consommation de café sur une période de 10 ans chez la personne âgée d’au moins 70 ans et sur une période de 20 ans chez les quarantenaires, conserve plus longtemps les fonctions cognitives : une moyenne de 3 tasses par jour avait des effets positifs sur la mémoire par rapport à ceux du même âge n’en consommant pas. Une consommation plus importante n’entraînait pas forcément plus de bénéfices.

 

Ces résultats ouvrent tout l’intérêt des relations café et maladies dégénératives du système nerveux, caractérisées essentiellement par les troubles de la mémoire et des fonctions motrices du système nerveux. Nous en prendrons deux exemples très bien étudiés : la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson

 

 Dès 2007, une étude européenne couvrant la Finlande, l’Italie et les Pays-Bas (étude FINE) portant sur 676 hommes parmi 707 au départ, âgés de 80 à 100 ans a montré sur 10 ans que le déclin cognitif était 4 fois plus important chez ceux ne consommant pas de café comparés à ceux en consommant en moyenne 3 tasses par jour. La même année, une étude canadienne portant sur 6.000 personnes âgées de 65 ans et plus a montré une diminution du risque de maladie d’Alzheimer chez ceux consommant du café et ayant en même temps une activité sportive régulière. Là aussi une consommation plus importante n’a pas entraîné plus de bénéfices.

 

 Par ailleurs, une étude de 2009 a révélé que la consommation de café sur 20 ans à partir de la quarantaine, était associée à un risque faible de développer la maladie d’Alzheimer à un âge avancé.

 

 L’effet protecteur du café serait lié à la stimulation par la caféine du système de transmission de l’influx nerveux entre les neurones et à la protection par les antioxydants contre les effets délétères de la Protéine ?-amyloïde sur la mémoire.

Par ailleurs le café stimule la sécrétion de dopamine par le système nerveux : il est fort probable que c’est par ce biais que sa consommation diminue le risque de maladie de Parkinson. En effet, il ressort d’études menées chez des hommes que la consommation de 3 tasses de café réduit de 49% le risque de développer cette maladie. Les mêmes résultats ont été rapportés chez des femmes âgées à condition qu’elles ne soient pas sous traitement hormonal de la ménopause.